C'était une de ces missions qui paraissent plus facile qu'elle n'en ont l'air...

J'étais tranquillement dans ma maison en Ad'Lucem, sur la terre des hommes, lorsqu'un cavalier est venu me chercher. Un gars tout simple, pas riche et sans arme. Je me demandais bien ce qu'il me voulait. J'étais en train de ramasser mes carottes dans le jardin et les préparais. Je l'accueillis comme il se devait et lui demandais ce qui l'amenait à demander mon aide. Il était envoyé d'un chef de troupe qui animait les fêtes de Fortilia, la capitale elfe. Ils devaient monter un spectacle dans quelques jours. Mais ils avaient peur d'être en retard à cause de destructions occasionnées pendant le voyage.  Je soupirais et réfléchis longtemps. il avait eu mon nom par l'aubergiste auquel j'avais déposé une demande de quête concernant des gens qui pourraient avec des problèmes de mécanique. C'était le cas, mais bon, aider des saltimbanques... Je lui demandais la prime. Il me répondais deux diamants si grande satisfaction et de la boisson à volonté. Je dois avouer qu'il venait de me convaincre de prendre la route. Je prendrais les cailloux brillants pour me conforter, du reste j'aspirais à un peu d'aventure. Je lui dis que j'acceptais et de venir me chercher le lendemain.

Le lendemain matin, il était là. Il me demandais comment nous allions faire si je ne voulais pas monter à cheval. Je lui dis que j'utiliserais ma magie pour courir et aller plus vite. J'avais rassemblé toutes mes vivres dans mon sac magique, et savais ainsi qu'elles étaient en sécurité et que j'en aurais assez. Effectivement, il faut penser au contenu du sac  pour ensuite l'avoir, sinon il est comme vide. Nous partions alors ainsi. A mi-chemin une charrette de la troupe nous avait rejoins. Nous fîmes donc le trajet assis dans la charrette avec trois autres larrons. Je jouais de l'harmonica, mon unique et seul bel objet. Ils se mirent à taper des mains, chanter. Le trajet fut ainsi un peu moins long. Rejoindre Fortilia nous prit trois jours. Ils s'étaient installés dans les parcs arborés pour les festivités. Je fus rapidement accueilli par le chef. Dans l'heure qui suivait j'étais sur mon premier mécanisme. Effectivement, j'avais beaucoup de travail. Je travaillais avec application sur les différentes petites pièces de la machinerie. J'étais continuellement avec un verre plein. Je buvais en travaillant. Je finis mon travail avec succès. Je montrais le résultat au chef. Il me remerciait et me félicitait pour ce travail et me proposa de passer au suivant. Je m'attelais ainsi au deuxième, puis troisième mécanisme complexe de la journée. Je finis ces petites missions avec succès. Les gens de la troupe ne m'embêtaient pas. Ils savaient tous pourquoi j'étais là. Je travaillais donc au milieu de leur entraînements et divers tours.  

Je finis cette rude journée autour d'un feu à boire et raconter des histoires à mon tour. Je bus je ne sais combien de litres. Je rejoins le coin où on m'avait dit que je pouvais dormir sans vraiment le voir d'ailleurs. Je tombait comme une masse après avoir vidé le trop plein plus loin derrière un arbre. Je dormais profondément. Le soleil matinal et les premiers bruits ne me réveillèrent pas. Par contre celui ou celle qui venait de me marcher dessus allait m'entendre chanter !

"NON MAIS BON DIEU !! Vous pouvez pas faire attention où vous poser vos panards !"

Je me levais et m'épousseté. Je faisais face à un homme, ou bien une femme, j'en savais trop rien. Cette humain était bien maigre à première vue. Mes yeux étaient encore brouillés, mais je vis bel et bien arriver une grosse bestiole toute noire derrière elle. Je relevais la tête, très mécontent, et croisé les bras sur ma poitrine.  

En cours d’écriture

Après des mois parcourus avec la troupe de saltimbanque sous le pseudo de la femme panthère "Skull", sur la terre des hommes en Ad’Lucem, je n’avais toujours pas eu de renseignements concernant mon père inconnu. Il fallait que je parte assez rapidement pour me renseigner sur d’autres terres, mais la troupe avait encore besoin de moi et l’Elfe qui nous servait de pseudo-chef avait recruté tout type de personne ce qui ne faisait que m’emmerder pour pouvoir passer inaperçu.

La nuit venant tranquillement, j’en profitais pour dépouiller quelques maisons pour ainsi préparer ma future destination, et allais me rincer le gosier dans une taverne jusqu’à plus soif… Puis soudain, je me rappelais que j’avais laissé Skull tout la journée dans sa cage, ma pauvre enfant, je m’attelais à repartir de la taverne quand une conversation atterrie dans mes oreilles, je fis semblant de tanguer d’ivresse pour me réceptionner sur un tabouret et m’asseoir. Ce que le groupe qui parlait me fit frémir d’adrénaline rapidement… me rapprochant faussement du groupe, je frappais un de ces putois d’hommes et  une bagarre générale débuta… et je pus aisément prendre les documents officiels que leur leader porté sur lui.

Traînant deux pauvres ivrognes avec moi dehors, je me fis un plaisir d'en faire une bonne sanglette pour le repas de Skull. Certes ce n’est pas de la viande supérieur, mais c’était toujours ça…

M’introduisant dans le fond de la prairie, j’ouvris la cage de Skull et lui donnais son repas bien mérité, son ronronnement froid et métallique me réjouit.  Consultant les documents, je compris vite que pour accéder à l’embarcation de la semaine prochaine il me fallait trouver une aide-passe partout pour certaines approches mécaniques … Soudain je pris le pas avec Skull en direction des paillasses de mes soit disant camarades de cirque…

Ordonnant à Skull de mordre le mollet du Tonneau Alcoolisé qui dormait sur le bas côté gauche, ronflant comme un vulcain des mines, je souris cyniquement à celui qui se réveilla en grognant les phrases suivantes :

"NON MAIS BON DIEU !! Vous pouvez pas faire attention où vous poser vos panards !"

Ce petit homme, UN NAIN me toisa du regard, sceptique sur ma mystérieuse personne, me rapprochant ce son visage puant,  je le pris par mon bras et le soulevais aussi léger qu’une fillette me demandant de le reposer à terre, chose que je fis point. On ne me donne pas d’ordre sachez-le...

Dehors, je le lâchais très vite, ses fesses étant rembourrées amortir son point de chute…  
Lui fessant face cyniquement et SKULL lui souriant de tous ses crocs, je m’accroupis à sa hauteur légèrement et lui parlais ainsi

«  Toi, LE NAIN, donnes moi ton aide quelques jours et Skull ne te bouffera pas … accord payable en alcool… Par contre, si ta réponse me déplaît, je te promets rien concernant ta mort »

Reculant d’un bon pas de lui, et le toisant de toute ma stature, j’attendis sa réponse…

J'ouvrais les yeux avec le soleil qui tapait ce matin. J'humais l'air et me rendais compte qu'il fallait VRAIMENT que je me lave. La rivière coulait en contrebas pas loin en plus. Mais là j'avais d'autres chats à fouetter, un gros chat qui plus est !

L'autre ahurit en noir qui m'avait piétiné était un mage. Un peu dans le brouillard je ne pris pas le temps de déterminer son type de magie. Je me rendis compte que c'était l'animal qui m'avait mordillé le mollet, qu'il fantasme pas celui-là... L'individu se baissait et me relevait sans effort, pourtant c'était pas une tige très large... C'était quoi d'ailleurs ? Je n'eus pas le temps de ma poser plus la question... disons "il", me demandait de lui rendre un service en me menaçant si je ne voulais pas. Je soupirais en le regardant. Je lui lançais ma réponse:

"T'crois pas ton gros chat veuille me bouffer ?! J'suis une carne, j'suis pas comestible.... Et pis t'sais mon gars, j'en ai vu d'autres alors parle autrement ! J'vais voir c'que peux faire pour toi, mais là j'vais m'passer un coup!.. Ecartes toi..."

Je soupirais et poussais légèrement le bonhomme de mon chemin. Innocemment, et vu ma taille je posais ma main sur une partie de mon corps, pour l'écarter gentiment, où je pouvais vérifier ces choses sans grande confusion possible. Je descendis ensuite plus rapidement que je le voulais à la rivière. Mes pas n'étaient pas très assurés. Je finis la gueule dans la flotte en jurant. L'autre bien sûr ne trouva rien d'autre que bien se poiler... Je commençais à me laver et l'individu dirigeait ses pas vers moi. Une fois à portée, et un peu plus réveillé, je lui demandais:

"Bon, tu m'veux quoi ? J'travaille pas sans savoir ..."

Je me frottais et fis apparaître un savon. Je m'enfonçais dans l'eau et jetais mes habits aux pieds de l'homme sur la rive.

Le regardant amusée, ce nain avec sa tête d’enfariné, ce leva grognon en me faisant comprendre qu’il ne souhaitait pas être le déjeuner de luxe pour ma chère Panthère mais je voyais qui n’apprécié guère le regard noir de SKULL à son égard.

Me blablatant quelques phrases, il me poussa pour se diriger vers la rivière.  J’eu compris, quand me bousculant il voulait voir mon genre alors je descendis légèrement une de mes armes pour le duper … On va bien rire…

Là, il se mit à poil, ses fringues volant vers mes pieds et plongeant dans l’eau il sorti un savon et se lava.

Surprise, je le regardais, çà m’amuser trop, imaginer un nain se laver c’était surement celui de l’année, bref… Il me regarda et me lançai les mots suivants :

"Bon, tu m'veux quoi ? J'travaille pas sans savoir ..."

Ah, une phrase intéressante… !Allant vers lui , je lança une allumette sur ses fringues qui aussitôt prirent feu, et me posant dans l’herbe, SKULL à côté de moi sa tête sur mes genoux, je pouvais ainsi m’allumai mon calumet et après une bonne aspiration, le regarda et répondit à sa question :

« Dit moi, le Nain fraichement lavé de ton rituel annuel, tu t’y connais en mécanique sur les bateaux, comme celui qui part dans 3 jours par exemple ?

Se figeant, il m’engueula de machin chose et surtout de lui avoir brûler ses frippes mais je le stoppai direct, me relevant,  je défie ma cape et là m’observant il comprit que le machin chose en question, soit moi, j’étais une femme ! je pense l’avoir choqué, tant pis pour lui. Sûr ceci dit :

«  La prochaine fois que tu essai de voir qui et quoi sans bien connaitre, évite de te montrer à poils sinon çà sentira toujours le cramer »

Il se mit à rire et prenant ma cape d’un claquement de doigt s’en servit comme peignoir…

Je pense que si il accepte de m’aider, j’allais avoir un nain au caractère sympathique mais très authentique, çà promettais…

Ah ! Y'a pas mieux qu'une bonne baignade ! Je me demande pourquoi ça m'a pas prit avant. Ah, oui... j'avais pas l'temps !

L'eau était froide, mais je la réchauffais magiquement, c'était le pied. J'en oublié presque l'allumée qui était sur la berge... une barge ! Elle prit je ne sais quel petit bout de bois et cramait mes fringues ! Je soupirais... De toutes façon c'était des guenats pour bosser et je savais même pas si pourrais les rattraper. Elle me demandait si j'm'y connaissais en mécanisme de bateau. C'était du dernier dernier cri, et qui fonctionnait pas forcément, mais je la regardais de travers en haussant les épaules. Bien sûr que j'y connaissais ! Ca venait de chez nous les nains ça !

Je l'enguelais d'avoir cramais mes fringues, quand même, j'étais à poil maintenant:

"Hé ! machin chose! Faut pas t'gêner !"

C'est ensuite que je fus le plus surpris. C'est en arquant un sourcil et la regardant de nouveau de travers que j'appris que cette chose était une femme ... J'haussais ensuite les épaules, ouais, si on veut. Je sortais de la flotte propre comme un sou neuf en riant bien de ma bêtise. Je retrouvais l'usage plein et entier de mes facultés et mon esprit. Comme elle m'avait brûlé mes vêtements, je claquais des doigts et prenait sa cape en attendant de trouver une serviette pour m'essuyer. En marchant un peu plus haut pour rejoindre ma cabane, je lui répondais:

"Bien sûr que j'connais, j'ai bossé d'ssus. Mais c'est pas sûr leur truc, la coque du bateau supporte pas la force du mécanisme. C'est comme labourer un champ avec une immense charrue et pas changer les c'vaux... Bref, j'peux y j'ter un œil, mais y'a d'autres solutions pour se déplacer vite, surtout à Podendril !"

Je rentrais dans ma cabane et pris ma serviette pour m'essuyer. Il faudrait que je la change bientôt tellement elle était usée, m'enfin, ça faisait bien comme ça. Je ressortais avec mon pantalon d'enfilé. Je me foutais du parfum sous les bras et allais me peigner la barbe devant le miroir que j'avis posé dehors.

"Aller, en gros, t'veux faire quoi ? J'sais qu'vous autres les sorciers noirs êtes pas nets, amis au fond vous avez tous des raisons ..."

Je pensais à ma propre morale, même si j'en avais moins que Patrick qui l'aurait déjà engagé dans un rude duel pour l'honneur. Je pensais que si son action était juste, ou justifiée, je pourrais peut-être me faire de l'argent, trouver des choses intéressantes, ou au moins avoir une nouvelle histoire à raconter bière en main dans une bonne auberge. Enfin, pourquoi avoir besoin d'un bateau bizarre alors que pour moi se téléporter grâce à une potion était tellement simple...

Le regardant claquer des doigts et mettre ma cape sur lui, je restais confiante dans mon choix, on m’avait dit qu’il était doué ce petit mais là je pense que je tiens un bon filon.

Le suivant d’un pas amusée jusqu’à sa cabane tombant en ruine, je me posais sur un tronc, fumant mon calumet je le regardais se peignait la barbe, j’eu un bref instant cette pensée de mon père barbu ou non, me secouant la tête, je reviens à mes esprits, bref souhaite savoir le pourquoi du comment de cette demande, alors allant –y franchement …

«  Bon, déjà, tu doit surement te dire pourquoi ne pas utilisé une potion ou un autre truc de téléportassions, ben NON, Je souhaite prendre ce bateau pour moi seule en faite, il pourrait m’aider à retrouvé une personne, et un bateau pour naviguer certaines eaux est bien pratique. Ensuite le revendre est très facile, donc pour être franche, je vole ce bateau avec toi, j’essaie certaines eaux pour trouver un connard de première, puis en repart vendre le bateau dans une des îles NIAKNIAK, on fait 50/50 et après chacun son bonhomme de chemin »

Le voyant réfléchir calmement, ses doigts tortillant sa barbe toute pimpante je rajoutai ceci :

«  Comme tu t’en doute de ma nature, sache que j’ai certain contact avec des matériaux qui me dérangent et vu que ce bateau on est fourni et qu’ils valent chers, j’ai besoin de toi pour naviguer, réparer, vérifier et etc … ET Aussi, Te battre peut être avantageux, ALORS ?!»

Il regardait sa cabane, le sac de la transaction vers SKULL, mon calumet, mes mimiques et continua à réfléchir, puis me fixant dans les yeux, j’attendis sa réponse…

La mage noire m'exposait ses plans, c'était pas mal, mais y'avait mieux à penser. Je pris quelques secondes en écoutant sa première volée de paroles. C'était pas mal et j'aimais bien l'idée, mais le construire serait moins risqué et tout aussi facile pour moi. Je passais mes doigts dans ma barbe en la regardant, souriant même au nom des îles qu'elle venait de citer. Je réfléchis un peu, regardait cette femme, enfin... si cette femme de toute sa hauteur, son matou pas comme les autres et le sac... Bon, aller:

"Vous avez des noms de patelins pire que les nôtres ! J'accepte ton offre, mais ça sert à rien de le voler quand un nain comme moi peut faire mieux ! Voyons ! Ce qu'on va piquer c'est les plans, puis on piquera aussi les matériaux. Pendant une fête, y'a d'quoi faire ! ah ah ! On va bien s'amuser. T'aurais ton bateau dans quatre ou cinq jours... Aller, au boulot"

Je pris mon gilet en cuir et ma lance que je fis apparaître. Je passais devant elle et lui fis signe de me suivre. Je savais qui possédait les plans de tels ouvrages dans le camp. Je m'arrêtais prêt de la tente du chef, celui qui en théorie nous embauchait. Il était à la table avec un homme âgé, la barbe blanche. Un troisième larron faisait le nombre de joueur pour faire une partie de carte. Je m'arrêtais et me retournais vers elle comme si nous discutions.

"Tu vois le vieux à la table en train de fumer ? C'est ce qu'ils appellent "un sage". Dans la tente de ce type je pense qu'on trouvera un parchemin concernant les plans de construction du bateau que tu veux. Je l'ai entendu en parler. Faut pas croire, il est au courant des derniers trucs qui se font, mais lui a les plans, pas moi. Qui y vas ? "

« Arg !!! Ce nain m’énerve… » Pensais-je.

Il comprend rien à rien, je ne veux pas en construire UN, je veux ce bateau… Il va falloir que je lui dise, mais après tout, la construction d’un bateau serait une idée de dépannage intéressante…

Il m’avait emmené avec lui dans une taverne pour quand puisse voler des plans pour la construction d’un bateau auprès d’un sage. Buvons une bonne pinte, puis une autre, puis une troisième, j’en pouvais plus de l’entendre parler. Enfin il me laissa le temps de répondre alors me rapprochant de son visage, je lui pris la barbe dans ma main gauche l’air bourrée pour ne pas éveiller certains regards ou soupçons :

«  Ecoute moi le nain, trente-secondes, tu parle tu parle, tu part loin dans ton idée mais moi je veux ce bateau et j’ai mes raisons, car si je le vends par la suite je peux  avoir des infos sur une personne que je traque depuis un bon moment, donc après avoir un bateau de secours est une idée pratique, facile à cacher et à monter…(de l’autre main je rebus une autre pinte)»

Hochant la tête puis me demandant d’enlever ma main de sa barbe, je continuais ma discussion :

« Et puis que je sois une mage noire et toi un nain, que j’ai un sale caractère et toi aussi, j’ai pas envie que tout se foire juste pour une idée d’un génie de ton genre, mais moi, je veux le bateau « APOCALYPTICA » et les plans de celui-ci, alors si je peux avoir tout plus des plans pour notre bateau de secours ce sera parfait, alors maintenant je vais aller voir ce vieux sage touffu de blanc et dès que nous seront dehors je te ferait signe… D’ailleurs c’est quoi ton nom le nain ? »

Me regardant un peu gêné, et les joues rosies, il me lança une phrase et le regardant encore plus droit dans les yeux, je lâchais sa barbe et me levais en direction du vieux en titubant.

J’avais zappé que mes yeux changer de couleurs pendant ces périodes lunaires,  « hé merde, … BREF »

Puis  m’approchant du vieux sage en titubant, je m’écroulais sur lui ma poitrine en plein visage de celui-ci.  M’excusant dans un charabia inconnu, il me toisa d’un regard curieux, alors je le regardais avec un grand sourire, et lui demandais de m’aider à sortir dehors car sinon j’allais vomir sur lui.

M’escortant alors dans l’arrière cour de l’auberge, je continuais mon rôle d’ivrogne racontant des phrases inaudibles. La nuit été des plus noire, mais mon regard se porta sur le collier qu'il portait, il se teinter de couleurs, observant alors la pierre, ma colère surgit , comment a t'il eu ce collier  et  dans un élan de surprise, je me relevais de toute ma stature et assommait d’un coup de tête ce vieux crapaud.

Imitant le cri d’un chat sauvage, en attendant que ce nain arrive, j’en profitais pour prendre le pendentif au cou du vieux et le cacha dans ma botte. Me levant à l’arrivée de mon partenaire d’aventure je lui lançais les clés de la maison du sage.

« Voilà, on va pouvoir s’y rendre maintenant, on fait quoi de lui je le laisse là ou on le tue ??? »

Que l'esprit d'un sorcier noir peut-être tordu ! Et par là leur agissements. Il n'est pas difficile d'imaginer ces... "créatures magiques" a satisfaire leurs besoins primaires, mais quand ils préparent des coups et ont une idée, il n'est pas facile d'y déroger. Si leurs fins sont pour le moins très personnelles, il n'en reste pas moins que leur objectif est simple: amasser. Que se soit la richesse, les honneurs ou bien la puissance, les sorciers noirs sont des êtres intelligents, mais parfois bornés.

Elle me disait trop parler et qu'elle se garderait de m'en dire davantage. Elle traquait quelqu'un et avait besoin d'argent avec ce bateau là. Je soupirais et haussais les épaules. Comme je me le disais, faut pas chercher. Par contre je n'appréciais pas du tout, mais pas du tout qu'elle m'attrape ma belle barbe que je venais juste de peigner ! J'allais lui faire une remarque cinglante, je chauffais, mais elle me lâcha en me demandant mon nom. Elle dirigeait ses pas vers la table du vieux.

"Rulf !"

La scène qui s'en suivit fut digne d'un jeu sur une scène de théâtre pour amuser la galerie. Elle me croyait loin, mais non, j'attendais simplement qu'elle ait fini ses singerie pour parvenir à ses fins. Je m'y serais pris autrement, m'enfin, comme on dit: "c'est le résultat qui compte". Barge comme pas deux, je la rejoins au moment opportun. J'attrapais les clefs et relevais la tête lorsqu'elle me posa la question:

"Pff, tapes un peu d'ssus, attaches -le et puis zou, on a pas vraiment besoin de le tuer, il pourrait être utile pour tracer de futur plan de machine, ne gâchons pas ça..."

Je ressortais et regardais la clef. Elle devait être d'une serrure d'une prote d'une maison du village. La mage fut très rapide. Je glissais ma tête dans l'ouverture et vis le vieux, vivant, solidement attaché à un poteau, un peu amoché. Je soupirais et dirigeais mes pas vers le village. Elle avait dû user de magie pour aller si vite. Enfin... Nous atteignions la maison que je pensais être la bonne. Je glissais la clef dans la serrure et tournais.

"Coup de bol ! Aller..."

J'ouvrais la porte et nous entrions. C'était un sacré foutoir là-dedans: des tables un peu partout, pleines de papiers et de livres. Il y avait des bouquins partout, en étagère, au sol, sur les tables, en vrac absolument partout !

"J'ai connu des cochons plus organisés et propres"

Oui, parce que pour parfaire le tableau, régnait ici une odeur de pourri, de renfermé et de vieux bouquins mal entretenus. Quel gâchis. Faisant fit de tout cela, je me mis à la recherche de ce qui nous intéressait. Je repérais un semblant de logique dans les doc disposés en chaos. Je trouvais assez vite le papier.

"Viens voir ! Il doit y avoir un autre bout pas loin"

Le document était en trois partie: la première, la mécanique, les matériaux, bref, comment construire l'engin, la seconde partie sur sn emplacement, et la dernière sur comment assembler les éléments et les problèmes rencontrés lors de son fonctionnement ou sa conception. J'avais sous les yeux le premier papier, qui signalait l'existence des deux autres.

Après avoir attaché le vieux comme un saucisson sec au premier arbre venu, Rulf et moi partions à la recherche de la maison qui s’avéra, coup de bol , la première que ce nain pris au hasard, la clé dans la serrure et la magie s’ouvra sur une porcherie de bouquins, même moi j’avais une bibliothèque en meilleure état, allant chacun un peu partout dans les pièces à la recherche des notices utiles, je pris quelques livres intéressants dans ma besace.

Sur une table a peu près propre, Rulf me fit signe de venir, là sur ce cahier relier de cuir doré, on avait toutes les informations nécessaire sur le bateau APOCALYPTICA. Détaillant tous correctement, et gravant chaque détails concernant les trois parties dans mes yeux. Nous partîmes jusqu’au campement pour préparer correctement notre départ de la troupe et notre embarcation sur le bateau dans trois jours.

Les trois jours passaient, Rulf avait pu faire sa mécanique pour un bateau de sauvetage qui tenais dans un gros sac très ingénieux, pour ma part j’ai pu concocter un p’tit anti-poison avec les moyens du bord. Celui-ci me permettra d’aller dans cette fameuse calle où je trouverais l’élément que je cherche sans que ce nain n’en sache rien. Je l’enverrais ailleurs le moment venu, je n’ai pas encore trouvé comment tout dépendra de la situation. Mais il faudra que je fasse vite par rapport aux métaux se trouvant sur l’APOCALYPTICA, car la potion ne durera que 30min, avec les ingrédients que j’ai pu trouver je n’ai pas pu faire mieux.

Donnant nos billets au Second du Capitaine, nous nous embarquons à bord du fameux APOCALYPTICA direction "Raha'Na", restait à lever les amarres et d’attendre quelques jours de familiarité pour passer à l’action.

« Bon alors, est-tu prêt à faire ce long voyage Rulf ? »

Haedeyne, c'était son prénom, me donna trois jours pour monter ce navire. Je lui dis que je tiendrais largement ce délais. Je n'appris pas grand chose sur elle en trois jours: elle s'appelait Haedeyne Drakkars, venait des îles boréales et avait adopté cet animal hors du commun après un "accrochage". Elle me dit me faire assez confiance et m'aidait à rassembler les morceaux dont j'avais besoin pour construire mon navire. Ah si, elle boit comme un homme ! Et pas un elfe ...

Après trois jours, un tonneau de bière à deux, de l'intelligence et du savoir-faire, voilà le fameux navires prêt à l'emploi ! J'étais fier de mon ouvrage et trinquions à un bel avenir pour cet embarcation. Je ne sais pas ce qu'elle brisola ou faisait alors que j'étais seul, mais cela ne me regardait pas. Je n'avais pas grand chose à faire d'autre et je m'amusais, c'était le principal. Et puis, je savais que je pouvais me faire une alliée et peut-être un petit pactole et surtout une belle histoire à raconter (après retouche comme toujours). Je cachais le bateau à l'aide d'un immense sac magique, puis le rétrécissais magiquement. Vive les nains ! Nous étions les seuls à vraiment oser mélanger magie et technologie. Tout ça fonctionnait bien. Par contre, notre travail manquait dans la troupe et le chef nous le fit remarquer. Nous rigolions à son faux air méchant. Il nous dit qu'il nous virait dès demain. Je haussais les épaules.

Je fronçais les sourcils lorsqu'elle me dit qu'on allait embarquer sur l'Apocalyptica. Je haussais les épaules, ok, mais si elle voulait que je la suive, il allait me falloir un peu plus d'explications. J'attendais d'être à bord et à part des marins avant de lui répondre:

"J'ai fait plus que ma part du marché, alors je m'arrêterais là ! .... Sauf si tu acceptes de m'en dire un peu plus et là tu gagnes un allié ! ... Pourquoi devrais-je aller me cailler le cul à Raha'Na ?"

Oui, j'avais appris la destination de ce navire. Je ne connaissais pas son plan et le sort qu'elle réservait à cet équipage et ce navire, mais il était hors de question que je reste ici sans rien savoir. Surtout que c'est connue, les nains adorent prendre la mer ! Sauf s'il y avait une raison, et là j'en attendais une. Je voulais qu'enfin elle daigne me dire ce qu'elle faisait. Si cela ne comportait pas forcément de tuer tout le monde et brûler le navire, alors je l'aiderais. Je pouvais encore descendre et n'hésiterais pas à le faire si elle ne voulait toujours rien me dire.  

Et bien ! Faut les titiller un moment avant de leurs tirer les vers du nez à ces gens là ! Elle s'énervait, mais au moins j'avais mes informations. Je hochais la tête d'approbation. Elle ne voulait tuer personne, elle voulait récupérer un objet, elle voulait des informations et se faire de l'argent... OUI ! Là, je marche, c'était bon. Je restais sur le bateau et me dis qu'on avait quand même mit un beau bordel dans la fête. Je me posais à côté d'elle et son gros chat. Nous avions pillé une partie des documents du gars qui nous embauchait, nous avions passé notre temps à élaborer notre plan et un bateau miniaturisé. Je n'avais pas réparé les machines et nous n'avions pas participé à l'élaboration du spectacle... Un beau bordel.

Je me couchais après avoir fini le fond du tonneau de bière que les gars du pont avait embarqué. Je m'endormais facilement, mais ce fichu temps en décida autrement: d'abord la flotte, puis la tempête. Je me levais et aidais tant bien que mal à ma hauteur et loin du bord. J'aidais aussi magiquement. Salopard de capitaine qu'était même pas sur le pont pour donner ces ordres. Haedeyne avait disparu, mais je la vit revenir un peu plus tard. Le temps se clamait et le capitaine ressortait de son trou. Les gars étaient pas contents et avaient grogné toute la tempête, mais là, plus personne.

Je m'approchais d'Haedeyne et lui demandais si elle savait diriger un équipage. Comme sa réponse était positive je lui dis alors avec un sourire:

"C'est le moment de faire une mutinerie et prendre bateau et équipage. Humilie ce gars et fout-le dans la vigie. Pas de mort, juste du spectacle."

Je lui fis un clin d'œil et me calais le dos contre le mat. Je criais le premier:

"Fumier !"

Le capitaine se retourna vers moi et allait m'injurier. Un autre me suivit et un autre, et encore. Un cercle se forma autour du capitaine.

Une bonne bagarre ! Rien de tel pour se délier les muscles et surtout s'amuser ! La tournure des événements suivait son cours comme prévu. J'aidais Haedeyne à prendre le commandement. Quelques fidèles au capitaine essayèrent de la défendre. Je prenais mes poings et tapais dans les ventres qui étaient à ma hauteur. Je me protégeais magiquement de leur coups avec un bouclier des plus simples. Nous devions être les deux seuls êtres magiques à bord. Pour calmer les ardeurs nous faisions goûter l'eau à quelques uns...  et le problème était résolu !  Nous venions de réussir notre mutinerie.


Aucun mort n'était à déplorer, le capitaine fut mit sous surveillance et l'allégeance à notre nouveau capitaine faisait l'unanimité (il ne pouvait en être autrement de toutes façons). Les hommes en mer furent repêchés, plus ou moins grâce à ma magie, aux cordes et échelles. Les plus réticents furent emmenés en cale sous surveillance aussi, mais il ne furent que trois à ne pas se rallier. On pouvait dire que c'était un franc succès !


Je remontais sur le pont et écoutais Haedeyne m'interpeler. Je souris, puis eu ma mine renfrogné, je détestais ses termes de marin que se lançait l'équipage ! Je ne revenais pas sur le surnom qu'elle me donna et acceptais en revanche le titre de co-capitaine. Quelle drôle d'aventure !

Je la vis virer le gouvernail et notre navire prit un virage à gauche, direction les îles Niak Niak.

FIN !

PS:

Spoiler: