Même si je compris que l'homme contre lequel j'allais me battre était un supérieur hiérarchique de Kim, celle-ci ne m'empêcha pas d'accepter son duel. J'aimais bien cette ambiance différente ici du dehors où les gens semblaient davantage dans une relation d'amitié (comme chez les nains), qu'au dehors avec un ensemble de codes que je ne connaissais pas (comme chez les elfes), et ces univers étaient aussi proches comme ceux auxquels je les comparais dans mon monde.

Je défias cet homme à l'épée. Bien qu'il soit bon épéiste, il ne maitrisait pas l'art du combat. Mais je savais que dans ce monde ce n'était pas l'arme la plus utilisait pour ce battre. Donc, somme toute, c'était un brave à l'épée. J'eus raison de lui en peu de temps, mais je prenais plaisir à le voir se débrouiller. Une fois terminé, je ne compris pas tout ce que disait Kim, mais je savais que c'était un compliment.

Je pris ma douche ensuite, au soin d'un homme très patient et sympathique pour m'expliquer tout e fonctionnement de cette machinerie. J'eus d'abord de l'eau froide, puis de l'eau très chaude, pas facile de trouver l'eau tiède. Je toussais à l'odeur de ces parfum des "shampoing" et "gel douche", me frottais les yeux et pleurais. Je finis par tout rincer et prenais la "serviette", loin de ce que je pouvais utiliser pour essuyer ma vaisselle ou mes mains. Après une épreuve plus difficile que je ne l'aurais pensé, je me changeais et rejoignais Kim. Vint alors une autre chose encore: manger !

Tout ici se faisait différemment. D'abord prendre un plateau et choisir ces plats, les uns après les autres, comme à la guerre en campagne… La nourriture était cependant bien présentée et semblait appétissante. Les cuisiniers étaient gentils et souriant. Nous nous installions dans une grande salle qui me rappelait l'atmosphère de nos tavernes, la chaleur de la cheminée en moins. Une fois assis en face de Kim le plateau plein de victuailles, je soupirais de soulagement:

"Ah ! Il existe enfin des choses véritables dans ce monde qui ne soient ni superflus, ni dématérialisé ! Et comme disent les voisins: bon appétit Kim !"

Je lui fis un clin d'œil et attaquais gaiement mon entrée". Je la dévorais ne voulant pas laisser fumer et refroidir  trop longtemps mon "plat principal". Je ralentissais et relevais la tête pour sourire à Kim. Cette journée fut longue pour moi, mais là ça allait mieux et je me sentais davantage à ma place.

"Hum… dis moi, tout compte fait, demain, pourrait-on aller voir votre campagne ?"  

Bien que cette journée eu son lot de mécontentement, j'avais à présent une faim de loup. Nous n'étions pas si nombreux que dans les auberges, mais il y avait ici une certaine convivialité. La nouvelle de ma présence ayant fait le tour de l'institution, nous attirions des curieux qui venaient partager leur moment de repas avec nous. Kim répondait à ma question, ce qui n'était pas si facile avec le nombre de mots qui n'était pas de mon vocabulaire et les choses qui n'existe pas dans mon monde.

J'étais satisfait à l'idée d'aller me promener en forêt et voir autre chose. Malgré moi, j'étais curieux et je voulais en connaître davantage. Mon monde me manquait pourtant et je repensais à mes amis là-bas. Je ressortais de mes pensées avec l'exercice que Kim venait d'imposer à ses collègues. Ce fut très enrichissant pour eux et pour moi. En effet, cela n'était pas évident de me parler sans employer l'un des mots propre à leur temps. Il y eut de bons éclats de rire. Je terminais mon repas et leur racontais les vallées d'Audasia, l'ingéniosité des nains d'Hemgard, la beauté des fées et des elfes… Je repensais à Eléa que je n'avais pas vu depuis un moment, puis Kim m'enjoint à partir car il se faisait tard. Je prenais congé de ses hommes et de ses femmes en leur demandant leur prénoms et les saluais pour nous retirer, ce qui ne manqua pas de les faire sourire.

Je suivais Kim jusqu'à sa voiture, puis nous rentrions à son "appartement" en écoutant de la musique venue de la boite magique qu'elle appelait "poste" ou "radio". Je souriais en regardant le slumières de la ville en gardant le silence. Je soupirais poru moi comme pour elle:

"Quel monde étrange, si éveillé et bruyant le jour; si étrangement calme et inquiétant le soir …"

Kim nous fit entrer en respectant le "code de la route", suite à l'une de mes questions à pourquoi nous nous arrêtions tout le temps… Nous montions chez elle et je pus m'assoir sur le "canapé". C'était un meuble très confortable où je me serais assoupi très vite. Par je ne sais quelle machinerie, Kim transforma cela en un lit et me dit que je pouvais me coucher en toute tranquillité avec son sourire habituel. Je soupirais et me couchais.

Le lendemain matin j'ouvrais les yeux alors que le soleil pointait. Kim n'était pas levée. Ne sachant trop quoi faire, j'attendais… j'attendais… Trouvant le temps long, je m'habillais et marchais calmement dans la maisonnée. Je ne faisais pas de bruit, elle devait avoir besoin de repos. Pour ma part, j'avais la forme et la journée d'hier me revenait en mémoire. J'aurais bien déjeuné, mais ne sachant pas ce qui était bon ou non dans toutes ses choses dans les placards, je m'abstenais de prendre quoique ce soit. Je trouvais une petit bibliothèque et regardais avec amusement la petite taille des livres et testais leur souplesse remarquable. Je lisais les cotes et me décidais à en prendre un. Il était grand, plat et avec des images marrantes: "Astérix et Obélix". Je me recouchais et commençais mes lecture à la lumière de soleil. Kim avait une belle collection de ses ouvrages qui racontaient les aventures de ces "gaulois". Je comprenais que ces histoires se déroulaient dans un imaginaire passé de l'histoire de ce pays.

Je m'amusais bien à lire ses aventures les unes après les autres. J'entendais un léger bruit et vis apparaître Kim toute ébouriffée.

"Bonjour ! Comment vas-tu ?"

La matinée commençait agréablement. Kim était assez ourse dans sa démarche, pataude et ébouriffée, mais aussi très organisée. Une organisation qu'elle devait tenir d'une répétition quotidienne. Je la regardais faire avant de s'assoir. Il était prodigieux de voir tout ce qu'elle avait pu sortir de ci de là pour manger. Je regardais avec plus ou moins d'envie ce qu'elle venait de déposer sur la table. Je reconnaissais certaines choses, conditionnées autrement bien sûr, et en découvrais d'autres. Kim mettait tout à ma disposition et me disait de me servir. Je la remerciais, puis lui demandais poliment si je pouvais lui poser des questions. Elle souriait et ne refusa pas de m'éclairer sur ce que je ne connaissais pas, y compris l'utilisation de tout ses ustensiles accompagnant le couteau.

Je lui parlais de cette drôle d'histoire qui se lisait de gauche à droite en suivant les petits cadres de hauts en bas. Ces dessins étaient sympathiques et j'aimais bien l'histoire. J'appris que c'était des "bd", soit des "bandes-dessinées" et que cette histoire servait à divertir un large public. Je regardais enfin la carte qu'elle venait de me montrer et m'étonnais de la complexité du tracé tout en étant clair et précis. Tout en goûtant le café, je prenais une tartine grillée que je venais de beurrer et lisais cette carte au coloris majoritairement vert. Cet endroit devrait davantage me plaire. Une fois que j'eus goûté à peu près à tout ce que Kim me posait sur la table, et le petit déjeuné fini, elle me dit aller se laver.

"Tu n'es pourtant pas sale…"

Elle se foutait de moi et me dit qu'ici on était pas des cochons. J'avais prit ma douche hier, pas besoin de recroiser de l'eau si vite. Je me rassis donc et pensais à mes pouvoirs évanouis dans ce monde. Ils m'auraient bien été pratique. J'avais déjà pensé à la situation d'humains ordinaires chez nous, mais là je comprenais mieux ce poids qui m'allégeait et me manquait aussi. Je me remis à lire en attendant que Kim soit prête.

Les boissons du matin, et de la veille, commençaient déjà à me troubler la vessie. Je soupirais et me dis que pour ne pas commettre d'impair il valait mieux que je demande à ma "marraine" de ce monde. Je frappais et entrais dans la "salle de bain". Kim portait un drôle de vêtement pour tenir ses seins. Je me sentais un peu gêné:

"Hum… Euh… Excuses moi, où doit-on soulager sa vessie ? Me faut-il sortir ?"

Les préoccupations des hommes n'étaient peut-être pas si loin de ce que je connaissais, mais toutes les manières pour le faire étaient différentes dans ce monde. J'exécutais les ordres de Kim du mieux que je pouvais, retombant même en enfance pour certains points. J'en souriais plutôt que de m'abattre. Je pensais à la journée que nous allions passer et toutes ses choses nouvelles que j'allais encore voire. Je me demandais si le fait de passer dans notre monde fut si dur pour Kim, car malgré quelques mots qui lui échappaient, elle semblait s'être plutôt bien acclimaté à notre société.

Je me surprenais à l'épier en train de se maquiller. Cela me faisait sourire en coin en pensant à Jack. Quelle impétuosité devait-il parfois gérer… J'haussais les épaules et me lavais les mains sur l'ordre du chef. Cela sentais bon et agréable. Je la regardais ensuite emporter tout un tas de chose dans un sac qui grossissait à mesure qu'elle l'emplissait. Elle me dit être prête, je l'étais également un fois habillé de ses drôles de vêtements.

En faisant le trajet vers la voiture, je lui demandais si ce sous-vêtement était confortable et si je pouvais en rapporter un à Eléa… Je lui demandais ensuite pourquoi elle attachait autant d'importance à se laver… Elle souriait encore et me donna des explications plus ou moins claires…

Je soupirais en entrant dans ce véhicule infernal et mettais ma ceinture. Je posais mes mains sur mes genoux et regardais l'intérieur une fois encore découvrant des choses que je n'avais pas vu hier… J'allais encore me faire fâcher si je touchais, du coup je m'abstenais. J'attendais qu'elle me donne les autorisations. Heureusement, Kim était sympa, mais je restreignais ma liberté pour ne pas commettre d'impair. Qu'allais-je donc apprendre de cette journée ?

Kim était très patiente et compréhensive dans ses explications. Je comprenais mieux à présent pourquoi je la trouvait si peu dégourdie dans notre monde, encore qu'enfin de compte elle se débrouillait mieux que moi. Ce monde était très différent de Scientia et n'avait pas vraiment les mêmes façon de fonctionner. Je me faisais aussi la remarque inverse : ici la magie était remplacée par une science plus poussée (mon ami Rulf serait fou ici), mais le reste paraissait semblable…

Nous remontions à bord de l'engin rapide de Kim dans le but d'atteindre un endroit plus vert et sauvage. Elle me dit m'emmener dans une grande réserve naturelle pas trop loin de la capitale. Je me rappelais donc que cette ville inhumaine était la plus grande de ce pays. Nous traversions des paysages différents où je vis l'étendu immense de leur culture. A Scientia les cultures aussi se trouvaient en bordure des villes, mais d'immenses forêts se dessinaient très vite. Ici de drôle de machines permettaient l'exploitation de la terre. J'admirais la beauté de ses paysages radicalement différents des bâtiments sombres de Paris. Nous traversions aussi des villes de tailles et formes différentes. Je ne répondais rien à la langue incompréhensible de Kim et entendais vaguement une musique étrange en pensant à quoi pouvait ressembler notre but. Mes yeux se perdaient à l'horizon et peinaient même à voir nettement plus prêt à cause de la vitesse du véhicule. Bref, le voyage se passait sans encombre et nous arrivions sains et saufs au abords de cette belle forêt.

"Je dois avouer que là tu as fait un bel effort ! Je pense que c'est ce dont j'avais besoin…"

Je suivais Kim dans les petits chemins aménagés et gardais le nez en l'air en écoutant les oiseaux. Ma guide devait avoir une idée en tête pour prendre tel et tel chemin plutôt que d'autres. J'étais bien ici, bien plus dans mon élément. Une fois à l'endroit où Kim voulait m'amener, je fus surpris par ce paysage prenant :

"Ah, oui en effet, ceci est étrange et beau à la fois ! Nous pourrions nous croire à la frontière entre Audasia e les territoires hostiles !"

Nous faisions une pause assis sur un banc comme dans le jardin de la comtesse près d'Ad Lucem. Nous profitions de la vue et disions bonjour à de drôle d'individus affublés pour courir … Ce monde n'avait p as de limite dans la surprise décidément … Kim appelait ça du "jogging", bref, le plaisir de courir. Comment pouvait-on trouver de plaisir à ne rien fuir ? Je soupirais, cela m'exaspérait. Je préférais embrasser cette nature presque sauvage du regard et me détendre quelque peu. Nous "buvions un coup", puis le téléphone de Kim sonna. Elle "décrocha", c'était son patron. Pendant qu'elle lui parlait en me jetant quelques regards, je me demandais pourquoi utiliser ce verbe "décrocher" ? Il s'agissait d'un objet sans crochets, ni fil… Etrange encore… Je prêtais une oreille à ce qu'elle racontait en entendant mon nom. Il devait s'agir de son patron et je ne sais quoi me concernant.

Je trouvais l'idée et la réalisation de cette communication à distance formidable. J'en voyais l'usage de Kim, mais je ne pouvais m'empêcher de penser à celui qu'en faisait tout ces gens dans le "centre commercial", obnubilés par ces petits engins. Cela ma faisait penser à l'avidité que les petits sorciers noirs avaient à capter la magie pour devenir vite puissant quitte à payer avec sa vie … Peut être y avait-il là similarité.

A la fin de son appel elle me dit de quoi il en retournait. Je soupirais légèrement, mais si je pouvais aider à facilité le transfert des rares élus à visiter ce monde… Elle changea ensuite de sujet tout en continuant notre promenade dans ce lieu étrange et beau à la fois. Elle m'amusait avec ces petits trucs et me fascinait par tout ce qu'il pouvait y avoir dans cette petite tête. Elle rétablissait l'égalité en terme de boulet, elle dans mon monde et moi dans le sien. En fait j'admirais le chemin qu'elle avait pu faire depuis la première fois que nous nous étions rencontrés à Scientia.

Une fois notre balade terminée, je voyais qu'elle avait du mal à me faire retourner là-bas.

"Ne t'en fais pour ces tests, je suis d'accord ! Si je peux aider … et puis je sais que tu sauras les arrêter si un problème survient !"

Nous rentrions en voiture et nous entrâmes aux bureaux par le parking souterrain. Kim se moquait de moi encore dans l'ascensseur. Nouveauté qui me déplut et me plu tout autant à la fois. Je n'aimais pas être dans une boîte et ne rien voir que les coins et parois de celle-ci. Je n'aimais pas cette sensation de ne pouvoir fuir. Cette sensation à l'élévation et l'arrêt de cette chose me plut en retour. Je trouvais cela très étrange mais sympa…

Les portes ouvertes, nous étions dans une grande salle ouverte avec une belle luminosité. Je suivais Kim dans les couloirs. Elle me dit devoir se présenter d'abord au patron, puis lancer un … "protocole"… Je hochais la tête sans comprendre et la suivais à la trace tout en portant mon regard sur tout ceux et ce que nous croisions.

Je suivais Kim et nous rentrions à la base pour débuter les tests. Nous rejoignions son bureau où j'écoutais attentivement ce qu'il allait advenir de moi. Je ne pris pas le temps de lire le papier cette fois, j'avais confiance en Kim, et puis je ne comprenais pas tout les mots, leur science était bien plus poussée et douce que la mienne.

"Je n'ai pas de question. Et pour la suite, je suis d'accord, tant que tu es là et que tu diriges les opérations."

Je pris ce drôle d'outil pour signer et nous changions de pièce. Je posais quelques habits et regardais Kim opérer et m'expliquait ce qu'elle me mettait et ce qu'elle allait faire. J'étais à présent assis au milieu de machine que les nains n'avaient même pas encore imaginé dans leurs rêves les plus fous. Je respirais calmement et posais les yeux sur tout ce qui m'entourait avec curiosité, y compris ce qu'il y avait de coller sur mon torse. Je n'avais aucunement peur, j'attendais. D'un coup Kim me dit devoir s'éloigner. Je la regardais donc partir et ne bougeais pas selon ses ordres. Je restais ainsi tout seul quelques minutes sans rien faire. Je fixais mes yeux sur l'appareil à coté de moi qui faisait un "bip" régulier et dessinait des courbes de différentes formes dans le même temps. Je ne tarderais pas à demander à Kim ce que c'était à son retour. Elle ne tarda pas à revenir. Je lui souris, puis je levais les doigts vers ce drôle de machine :

"Dis moi, qu'est-ce que c'est ?"

Puis, curieux de ce que j'avais, j'ajoutais :

"Et alors, avez-vous trouvé quelque chose de bizarre ?"

Tout cela me paraissait bien loin de ce que notre science savait et pouvait élaborer ... Mais le vocabulaire précis et la parole sûre, rassurante de Kim, suffisait à me détendre. J'étais persuadé d'être en de bonnes mains et ne rien craindre. Je restais tout de même sur mes gardes au cas où quelque chose vienne perturber ce qu'elle me faisait ou qu'il y ai un problème dans toute cette machinerie. Je la regardais opérer sans rien dire. Elle me disait que tout était normal.

"Je veux bien te croire puisque je ne sais pas de quoi tu me parle ..."

Je lui adressais un sourire en coin. Elle vint m'ôter tout ces trucs sur moi et nous passions dans une salle plus vaste, et plus froide aussi. Il y avait là une multitude de machine de différentes tailles, de différentes formes à différentes fonctions... Si Kim ne venait pas de me préciser que cela servait à s'entrainer et se muscler j'aurais volontiers pensé qu'elles pouvaient servir à la torture... Je me postais à une première machine, elle m'expliquait quoi faire, comment le faire et combien de fois le faire. Elle notais un truc, puis je changeais de machine et ainsi de suite. Je présentais des marques de faiblesses au bout d'un moment. Elle avait remplie plusieurs pages et souriait.

Je pris une "douche" et nous retournions chez elle. Je m'écroulais dans le canapé, fatigué comme je l'ai peu été. Elle préparait à manger dans sa cuisine.

"J'ai rarement été si fatigué. Pour être dans cet état il faut que je perde tout mon mana et que je me batte encore. Pfiou ... Dis moi, comme les résultats vont mettre une semaine à venir, pourrais-je retourner à Scientia dès demain matin ? Je t'attendrais à Ad'Lucem, j'ai des choses à terminer."

Je restais curieux de cet univers et de savoir si j'étais "normal", mais je voulais retrouver mo monde et ma normalité. J'eus un nœud à la gorge en me demandant si j'allais retrouver mes dons magiques lors de mon retour... Je me relaxais tout de suite en me disant que Kim l'avait fait plusieurs fois et gardait sa magie à chaque fois. Je relevais les yeux vers la cuisine, et mes narines titillaient avec ses bonnes odeurs !

Kim était d'accord pour que nous rentrions. De toute façon les analyses allaient prendre du temps et je n'avais aucune obligation ici. Je ne m'ennuyais pas, mais mon chez moi me manquait, enfin, Scientia. Je regardais Kim faire à manger et je l'écoutais aussi. Ce qu'elle nous concoctait m'avait plus l'air de l'une de ses expériences qu'à manger... Mais bon, je ne devais pas me fier aux apparences mais plutôt me faire mon propre avis sur la question. Une fois le repas sous les yeux, je me dis que j'allais mettre mes a priori de coté et goûter. Après tout, elle n'était pas malade et semblait en bonne santé, et puis elle m'assurait que c'était bon. Avant de manger, je lui répondais :

"Tu ne l'as pas dit à Jack ? C'est pourtant un homme compréhensif et il n'a pas peur de la magie... Enfin, je peux comprendre que ça te fasse peur. Je ne me mêlerais pas de ce qui ne me regarde pas.  Par contre ne fait pas comme Adelia que ça empêchait d'avancer si bien qu'elle était à la limite à basculer dans la magie noire. En tout cas, découragée de tout, elle a abandonné son apprentissage auprès de moi, et vu son manque de volonté je ne suis pas allé la chercher..."

Je pris la fourchette, appuyée d'un morceau de pain et piquais dans les "pâtes". J'avais faim et ne me laissais pas abattre pour si peu. Je mis cette première fourchette dans ma bouche et mâchais prudemment d'abord. Puis le goût agréable me convainquit. J'en pris une autre pour savoir si ce n'était pas une illusion de premier instant. Je repris une bouchée et ne pus m'empêcher de couper mon récit :

"Mais au fait, c'est super bon !"

Je finissais ma bouchée avant de reprendre un peu.

"Ce monde est vraiment curieux, mais il n'est pas invivable. La preuve en est qu'il y a plus de monde ici qu'à Scientia... Acceptes-tu ... Enfin, non... Est-ce que ça te dirait de visiter mon château et y passer quelques jours pour t'entraîner avec moi ?"

(on peut conclure avec ta réponse et terminer ce rp pour en démarrer un autre. Saison d'hiver, dans mon château, entraînements (pour lancer))