Esteria était une région qui m'avait attirée depuis bien longtemps. Un peu trop occupée par le travail, je n'avais jamais eu le temps de m'y rendre bien que l'envie ne me manquait pas. Aujourd'hui, malgré le temps exécrable qu'il faisait, je décidais de partir. Il était temps que je pense un peu à moi, que je fasse ce que je voulais faire. Je me consacrais souvent aux autres, j'avais envie de me changer d'air et une fois la volonté dans les veines, rien ne pouvait m'arrêter pas même un méchant orage. Je bouclais mes bagages, munie de gros sac, je sortais de chez moi. Je tenais au courant certains voisins et une de mes amies qui allaient s'occuper de la boutique. Je prenais également quelques livres, j'allais sans doute ramener des herbes de cette île à moins bien sûr que l'on n'ait pas le droit de les prendre.

Je me rendais en ville où se trouvait un système de téléportation assez sophistiqué, fabriqué par les nains, il permettait de relier les plus grandes villes entre elles. C'était en quelque sorte l'ancêtre des transports en commun et les prendre était toujours un sentiment étrange entre la peur et l'impatience. Je me rendais et payais quelques pièces pour pouvoir me rendre à Estéria, à Nyota dans un premier temps, la capitale des terres des fées. Arrivée, je posais mes affaires dans l'auberge et je me rendais à l'extérieur de la ville. Après avoir marcher pas mal de temps dans la forêt luxuriante et tellement fascinante, je me reposais sur un tronc d'arbre tombé au sol. Tout est si beau ici, je prends le temps de m'imprégner de ce paysage extraordinaire. C'est alors que j'entends des battements près de moi. Je fais de grands gestes pour chasser l'insecte, en me retournant, je voyais que ce n'était pas ce que je m'attendais. J'étais au pays des fées bien évidemment.

- Je . . . je suis vraiment désolé, vous allez bien ?

Voilà, c'était tout moi, pour la première fois que je voyais une fée, je ne trouvais rien de mieux que de la chasser avec de grands gestes. J'avais un peu honte mais la fée s'adressa à moi et ne semblait pas rancunière. Je m'excusais encore et pinçais mes lèvres. Je voyais qu'elle était attentive à la nature qui l'entoure, il est vrai que les forêts du côté d'Esteria étaient vraiment fascinantes et n'avaient rien à envier aux plus belles des terres des hommes. Une fée, logiquement ça aime la nature ? Cela nous ferait donc un point commun. Je souriais à ce petit être qui me paraissait si fragile mais je ne doutais pas qu'elle n'était pas moins débrouillarde. Etant donné que les choses étaient un peu mal commencées, je prenais la parole pour me présenter, pour faire connaissance. Cela était comme un rêve de petite fille, rencontrée une petite fée.

- Je suis vraiment navrée, je suis Kim Lewis, je suis un peu tête en l'air mais dans la vie, je suis herboriste, je prépare des potions tout cela, j'adore tout ça et j'ai hâte de découvrir les nombreux spécimens qu'abritent l'île mais je ne connais que très peu la région ! et les espèces également, cela va s'en dire ? Et vous, je suppose que vous vivez ici ? Comment c'est la vie quand on est fée ? Oh je suis désolé, je parle beaucoup, je ne connais même pas votre nom ?

Je la regardais marcher un peu de travers après les embardées que je lui avais fait faire. Je regardais autour de moi, me déplaçant en regardant quelques spécimens, j'avais tant à découvrir ici, j'étais bien, tant de plantes nouvelles et peut être tant de potions de guérison, efficaces, cela dit des expériences. Mais pour le moment, j'appréciais le moment en écoutant ma nouvelle rencontre !

Rosa Spring quelle joli nom. Je souriais, ravie à sa réponse. L'existence des fées, c'était un rêve qu'on eu toutes les petites filles et je ne faisais pas exceptions à la règle. Mais ici, à Scientia, tout cela était réelle, j'avais en face de moi, une fée en chair et en os. Et pourtant, d'après ce qu'elle disait, je voyais qu'une fée était en réalité bien plus charitable et un être de grande bonté. Couturière, Justicière, aimer la nature, tout cela une seule personne et pourtant elle s'ennuyait un peu. Elle était vraiment fascinante. Je souriais à sa vie qui me paressait tellement folle et trépidante par rapport à la mienne, quoique je faisais dans l'original avec vie entre deux mondes. Elle me retournait la question et je relevais la tête d'une plante exceptionnelle que je venais de trouver au bord du chemin. Esteria avait de réelles plantes étranges au pouvoir fascinant et j'avais vraiment hâte d'en savoir plus.

- Je vis à Ad Lucem, en territoires des hommes, c'est la première fois que je viens ici et je dois dire que ces terres me fascinent en de nombreux points ne seraient que par la bonté des habitants de l'île. Tout paraît si calme et si paisible aussi mais je suppose que si tu dois faire la justice le calme n'est qu'une façade, tu dois avoir une vie trépidante et je serais curieuse de te suivre une journée si bien sûr cela ne te gêne pas, je n'ai aucune envie de m'imposer mais maintenant que j'ai émis cette hypothèse et que tu es un être si serviable et si généreux, tu t'en voudrais de ne pas accepter et je comprendrais que tu refuses, ne serait que par la contrainte de marcher, je ne peux voler à moins que vous ayez genre de la poudre magique, mais ce n'est sans doute pas le cas, je t'interrompais peut être dans ton travail. Oh cette plante est vraiment fascinante . . .  

Je parlais beaucoup comme je le faisais souvent d'ailleurs, j'espère que je n'allais pas ennuyer cette pauvre Rosa. Je n'étais pas un cadeau mais j'avais une grande envie de découvrir cette île et le faire au côté d'une fée, d'autant plus justicière, je me sentirais en sécurité car malgré le calme et comme je l'avais évoqué, tous les territoires regorgent de danger et bien que je commençais de contrôler ma magie, je n'étais pas encore prête à me défendre contre tous types de danger. Des animaux sauvages à la limite mais un groupe de brigands, j'en serais bien incapable.