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"Un mal pour un bien", Luc Taymon
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Je suis imprévisible
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Taymon Luc
Je suis imprévisible
Taymon Luc

"Un mal pour un bien", Luc Taymon EmptyMar 7 Nov - 9:29
Taymon Luc


"On ne naît pas mauvais, on le devient."


Identité


NOM: Taymon
Prénom: Luc
Âge: 21+
Métier : Collectionneur
Groupe: Sorcier noir



Flegmatique, frigide, parfois même austère, j'inspire plus de crainte que d'empathie, les rares sourires se dessinant sur mon visage ne reflétant que le machiavélisme dont je peux parfois faire preuve. Taciturne, je ne m'exprime en effet qu'aux occasions qui me semblent les plus propices, comme pour quémander ce que l'on me doit. En effet, j'ai pour coutume d'effectuer de nombreux pactes avec les étrangers qui pourraient nécessiter les services d'un sorcier tel que moi. Ainsi, je m'arrange pour obtenir un objet non pas de valeur mais utile pour mes fins personnelles. En outre, je possède un appétit grandissant pour le pouvoir et les reliques magiques. En effet, dans le cadre de la quête qui me guide désormais tout au long de ma vie, je recherche le plus de choses aux aspects magiques pouvant m'apporter les pièces manquantes du puzzle que je tente de résoudre. Cette froideur qui me caractérise est dû à une maîtrise somme toute parfaite de mes sentiments. Ils sont les pires fantômes le l'homme, sa pire faiblesse. Je veille à ce qu'ils n'entachent en rien mon jugement. Malgré tout, certains sujets et certaines visions, à commencer par ce qui concerne l'amour, peuvent très vite me faire monter sur mes grands chevaux, et personne ne désirerait voir un tel déchaînement de fureur.
Distant dans mes relations qui sont presque inexistantes, je n'en reste pas moins charismatique, un charisme naturel dû à mon assurance, ma prestance dans la rhétorique et à ma beauté juvénile incontestable. Je peux néanmoins franchir ce fossé avec mon prochain si il me semble que cela soit nécessaire. En effet, manipuler, duper voire même éliminer un quelconque obstacle sur mon chemin ne me pose pas le moindre problème. J'éprouve suffisamment de culpabilité quant à mon passé pour pouvoir en souffrir quant à mes actes présents. Ceux-ci sont justifiés par la noble cause pour laquelle je me bats corps et âme.
Vivant seul dans un sombre repaire, je ne dors que très peu, ayant rapidement acquis un rythme soutenu et indispensable. En effet, je suis depuis plusieurs années maintenant sujet aux cauchemars et autres névroses nocturnes qui me sont insupportables. Il me faut malheureusement parfois somnoler quelques heures pour rester pleinement performant dans ce cycle si douloureux que je m'impose.
En revanche, malgré une dextérité dans l'art de la magie, j'évite le combat du moment que je le peux. Un simple coup bien placé me profite d'avantage, et si je peux régler un contentieux par la noble voix de la diplomatie, il ne fait aucun doute que je me saisirai de cette solution. D'autant que je trompe bien plus aisément par l'oral les individus qui seraient amenés à me fréquenter. Ce sont là des caractéristiques propres aux personnages appelés « méchants ». Je ne me considérais pas de mon plein gré parmi eux. Mais j'étais obligé d'en être. Parce que je n'avais pas encore ma fin heureuse, et parce que seul le pouvoir et la magie me permettraient d'assouvir ma quête.

Je possède désormais une réputation qui ne cesse de s'accroître. La multitude de reliques convoitées en ma possession, mes quelques méfaits et mes prouesses magiques sont vantées dans tous les recoins du continent, le « bouche à oreilles » faisant son œuvre. Je me fiche de la notoriété ou de l'anonymat. La seule identité qui m'importe, c'est quelle que je trouverai au bout du chemin. Car je n'ai pas toujours été Luc Taymon, et je n'ai pas toujours été sorcier noir.




I – XVI:


C'est dans un noble château aux murs de roche et de cristal que je naquis, vingt-et-un ans plus tôt. Je n'ai jamais connu celle qui avait eu l'audace de me mettre au monde. On prétexta, dès lors que je grandis, qu'elle fut tuée par l'accouchement, chose qui m'avait semblait absurde puisque j'avais un frère plus âgé. On me prénomma Luc, en référence, d'après mon père, à un célèbre grimoire de légendes appelé « Lux aeterna », livre censé apporter lumière et paix dans le monde. Cela semblait dérisoire, mais il avait toujours été persuadé que j'étais promu à un grand destin. Comme tout parent, il voyait grand pour ses enfants, et était prêt à tout pour eux. Aujourd'hui, il serait sans doute déçu de moi, mais il n'était plus là pour émettre son opinion désormais.
J'étais issu d'une longue lignée de mages, tous puissants et formés avec panache. Mon père était le roi d'une parcelle de terres située à la frontière des territoires hostiles, au nord-ouest de Fortilia, héritier de son père avant lui et ainsi de suite. La plupart des habitants de la forteresse et du domaine étaient des elfes, ainsi que quelques familles de mages et d'hommes. Mais ils étaient très peu nombreux, et pour cause : la proximité avec le terrain de jeu des sorciers noirs les terrifiaient. Mon géniteur, le roi, loyal et prêt à rendre service à n'importe quel étranger lui réclamant de l'aide, s'était juré, comme l'ensemble de ses prédécesseurs, de protéger la frontière qui lui était attribuée en cas de litiges avec de vils personnages de la trempe des sorciers noirs.
Pour parfaire notre éducation, à mon frère et moi-même, il décida d'engager, en faisant jouer sa stature, deux précepteurs issus tout droit de l'école des mages de Fortilia. Ces deux éminents professeurs nous enseignèrent, dès notre plus jeune âge, des arts essentiels tels que l'écriture ou la lecture, puis vint très vite le temps où nous apprîmes à canaliser nos pouvoirs magiques. Mon frère, de cinq ans mon aîné, était puissant. Sa magie était dévastatrice, bien plus que la mienne. Et pour cause : lui travaillait assidûment, avec pour objectif de prendre le trône en tant qu'aîné de la fratrie, tandis que moi, je n'étais que peu préoccupé par ma magie. J'aurais voulu profiter, sortir et me balader, tenter de rencontrer des gens de mon âge, mais toute mon enfance et mon adolescence fut bridée par ce précepteur qui, et je ne pouvais lui en vouloir, m'enseignait tout ce que mon père demandait. Je ne voyais pas celui-ci aussi souvent que je l'aurais voulu, mais il était attentif : parfois, il venait assister à certains de mes cours privés ; d'autres fois, le soir, il venait me lire une histoire pour m'aider à m'endormir. Mon frère aussi s'occupait de moi. Quand je n'allais pas bien, il venait me rassurer ; quand je m'ennuyais et que je ne voulais pas travailler, il s'offrait une entracte pour jouer en ma compagnie, bien que cela le ralentissait dans son travail. Je n'avais décidément pas à me plaindre.

XVI – XVIII:


Mon mentor ne cessait de me répéter que j'étais talentueux. J'avais un don dans la magie, et je ne l'exploitais pas, disait-il. Il est vrai que j'arrivais à faire ce qu'il me demandait avec une facilité déconcertante, sans pour autant aller plus loin, faute de labeur. Lorsque le jour de mon seizième anniversaire arriva, mon père décida de congédier mon précepteur, alors que celui de mon frère, lui, avait été renvoyé à l'âge de ses dix huit ans. Tandis qu'il prit sous son aile mon aîné pour le former à la gestion des terres, je pus enfin vaquer aux occupations qui avaient toujours été au cœur de mon attention. Enfin, je pouvais observer les alentours à ma manière. J'avais pris dès lors un cheval et des provisions pour découvrir les villages à proximité.
Après deux visites, je m'arrêtais dans un troisième hameau, l'orage grondant au-dessus de moi et la pluie se mettant à tomber à flot. Il n'y avait personne dehors, le temps maussade ayant fait fuir au fond de leur maisonnette chaque habitant. Sous la pluie battante, vêtu d'un simple haut rouge et d'un pantalon de tissu bleuté, le tout enroulé dans une grande cape de la même couleur, je m'avançais dans la grande allée du village, guidant mon cheval par la bride, toquant à une porte. Personne ne m'ouvrit. Les gens se moquaient de me laisser sous la pluie... J'allais réitérer l'opération sur une deuxième porte quand, derrière moi, une chaumière s'ouvrir à la volée, une voix cristalline s'élevant dans les airs :

« Viens vite t'abriter chez moi ! ».

Je ne me fis pas prier, attachant mon cheval comme je le pus sur un poteau de bois à proximité avant d'entrer, trempé jusqu'aux os. Aussitôt, trois choses retinrent mon intention. La première fut la délicate odeur qui vint aguicher mes narines, celle d'un bon repas qui n'attendait que d'être mangé. La deuxième, ce fut la taille de l'endroit : deux pièces à première vue, l'une servant probablement de chambre, et la deuxième étant une sorte de salon où l'on préparait également le dîner. J'étais bien loin de mon confort habituel à la forteresse de mon père, mais ce n'était pas pour me déplaire. Et enfin, la troisième chose si particulière... C'était elle. Indescriptible beauté qu'elle était, il n'en restait pas moins que je n'arrivais pas à détacher mon regard, faisant tomber ma cape sur le sol tant j'étais déstabilisé. Elle la ramassa lentement, m'observant en souriant, avant d'agiter son index devant mes yeux. Je secouais violemment la tête pour chasser de drôles d'idées qui venaient dans mon esprit. Elle lâcha un rire enjolivant avant de passer une main dans sa chevelure blonde.

« T'es tout trempé ! Viens, j'ai de quoi manger et se réchauffer !
- Et heu... Merci beaucoup !
- J'allais pas laisser quelqu'un seul dans le froid et sous la pluie, c'est bien normal ! »

Elle s'assit près du feu qui brûlait vivement au centre de son salon dans un cercle de pierre. J'enlevais mon haut pour le mettre le plus près de la chaleur possible, dévoilant un corps relativement bien sculpté aux abdominaux saillants, contrastant avec la finesse de mes bras. Elle arqua un sourcil, avant de sourire bêtement. Elle me tendit un bol qui se trouvait au coin des braises, rempli de quelques morceaux de gibier baignant dans de la sauce. Je ne me fis pas prier, engloutissant cet excellent met préparé avec justesse. Je me permis néanmoins de la remercier puis de la questionner sur qui elle était. Étrangement, elle m'intéressait, mais pas parce qu'elle était l'une des premières personnes que je ne connaissais pas et que je rencontrais, mais plutôt par ce qu'elle était. C'était un tout, une sensation indescriptible d'attirance et d'attention. Tandis que je la dévorais du regard – et en même temps mon plat – sans aucune discrétion, elle me conta son histoire. Elle se nommait Elena Taymon. Fille d'une mère mage et d'un père inconnu au bataillon, elle avait été élevée seule avec sa mater, celle-ci lui développant ses dons magiques héréditaires. Elle était âgée d'une simple année de plus que moi, chose que j'aurais parié, et vivait depuis un an seule, sa mère ayant péri d'une grave maladie au dernier hiver. Elle rêvait de parcourir le monde, et s'était mise en quête de le faire à la fin de cet hiver, une fois que les conditions seront réunies pour une aventure palpitante mais fort peu désagréable. J'avais lâché un franc sourire à l'entente de ce projet si prometteur, ayant moi aussi une voix intérieure qui me poussait à faire un tel voyage. Il y avait tellement de choses à découvrir ! Mais vint le moment où Elena répliqua en me demandant de décliner mon identité, chose que j'hésitais à faire. Malgré la modicité des terres de mon père, je restais une sorte de prince en terme de titre. Mais cet élan de confiance depuis que j'avais plongé mon regard dans ses yeux noisettes et émeraudes me poussa à m'aventurer sur ma vie personnelle, ce que je fis.

« Je suis Luc, le fils du roi Dioclétien, j'ai seize années, et j'ai décidé de m'émanciper pour partir à la découverte du monde, parce que resté enfermé dans un château à simplement apprendre la magie et l'art du combat, ce n'est pas ce qu'il y a de plus passionnant !
- Oh, excusez-moi messire ! Je n'avais point constaté que j'étais en présence d'un noble ! »

Elle exécuta une élégante révérence, avant d'éclater de rire, rire auquel je me joins volontiers, comprenant aisément qu'il s'agissait ni plus ni moins d'une plaisanterie. Elle se fichait de mon titre de noblesse, et cela me faisait drôlement plaisir. Nous avons continué de discuter sans cesse, jusqu'à ce qu'elle tombe de fatigué. Nous nous allongeâmes l'un contre l'autre auprès du feu qui lentement s'éteignait, les derniers tisons de bois crépitant encore.
Je ne suis pas reparti avant une bonne semaine, et pour cause. Ce que je sentais au plus profond de moi n'était autre que de l'amour, un amour réciproque et partagé par la jeune femme, et dès le lendemain, après une petite cavalcade dans la forêt avoisinante au village, le premier baiser surgit, témoin d'un amour brûlant et passionnel qui deviendra bien vite l'une des causes de mon déclin dans les ténèbres.

XVIII:


Deux ans s'était écoulés depuis ma rencontre avec l'amour de ma vie. Dès lors, elle s'était installée avec moi, dans mon château, après de multiples escapades de plusieurs semaines voire mois dans le territoire d'Eddendril. Nos goûts étaient similaires, nos assuétudes se confondaient, nous coulions le parfait amour... Nous étions le stéréotype d'un idylle pur, indestructible et plus puissant que tout le reste. Nous avions pour projet, à la suite de ma dix-huitième année, d'explorer les autres territoires composant l'ensemble du continent. Mais cette virée fut retardée par le retour de mon frère qui était parti pendant une année entière dans les territoires hostiles pour les explorer et établir un rapport précis sur les dangerosités de cette région. Mon père avait convenu qu'en réalisant cela, il aurait toute la légitimé qu'il convient pour diriger nos parcelles de terres. Ce fut là la dernière erreur du roi.
J'avais trouvé mon frère étrange dès lors qu'il était rentré. Plongé dans un mutisme qui ne lui ressemblait pas vraiment, il s'était aussitôt enfermé dans ses appartements sans qu'aucun d'entre-nous ne puisse l'y accompagner, laissant un rapport presque vierge où il était indiqué qu'il n'avait rien trouvé d'intéressant. Cette mascarade dura deux journées pleines avant qu'au soir du troisième couché de soleil qui suivit sa réapparition il décida enfin de sortir de sa chambre. La lune était haute dans le ciel ce soir-la, et l'ensemble du château dormait. Seuls les deux elfes soldats qui gardaient les appartements royaux ne somnolaient pas. Lorsque mon frère passa près d'eux, il les poignarda d'un coup extrêmement précis, les prenant par surprise. Sans un bruit, il alla ensuite jusqu'à la chambre de notre père, le réveillant en lui barrant la bouche d'une main, et en pointant un poignard sur son cou.

« C'est terminé pour vous, père. Je prends la relève, et je compte agrandir notre royaume jusqu'aux terres hostiles. En m'alliant à de puissants sorciers noirs, rien ne pourra m'arrêter. Mais votre mort est une condition. Et sachez que cela ne me fait ni chaud, ni froid. »

Sur ces simples palabres, il planta la dague dans la gorge de son père, le laissant se vider de son sang pendant quelques secondes avant que son corps ne soit frappé de secousses, annonçant sa mort. Se délectant de ce moment, il resta planté là avant qu'enfin la suite de son plan ne s'exécute.
Des secousses me réveillèrent. Elena et moi ouvrirent brusquement les yeux. On enfila rapidement chacun des vêtements propres et on quittait la chambre en sursaut, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Un nain qui était en pèlerinage dans notre château nous indiqua qu'on était pris d'assaut et qu'il valait mieux fuir. Tandis que j'allais sur la grand-place de la forteresse pour mieux comprendre ce dont il en retournait, Elena m'annonça qu'elle montait jusqu'aux murailles pour observer de plus près si une armée nous attaquait réellement. La jeune femme aux cheveux blonds comme les blés  commença à monter lorsqu'elle constata les deux cadavres elfiques ensanglantés devant les appartements du père de son aimé. Elle pénétra violemment dans la chambre, tombant nez à nez avec mon frère, qui regardait par la fenêtre les trois sorciers noirs qui, avec leurs puissants pouvoirs, faisaient fuir l'ensemble des habitants.
Quant à moi, lorsque je compris que seuls trois cruels et maléfiques êtres magiques lançaient divers sorts pour ébranler les murailles et faire fuir les hommes, elfes et nains qui s'était réfugiés ici, je m'appliquais à les surprendre en employant ma magie pour les faire fuir. Grâce à l'improbabilité de mon attaque, je réussis à en toucher un de plein fouet, faisant s'arrêter ses deux compagnons qui allèrent l'épauler pour constater de son état. C'est là qu'un cri déchira l'air, en même temps qu'un éclair zébra le ciel et que l'orage grondait. Je me retournais, tout comme ceux qui étaient présents. Les trois sorciers noirs eux-mêmes ne purent s'empêcher de constater de ce qu'il se passait. Par la fenêtre de la haute chambre de notre père, lentement, le corps d'Elena dégringolait à une vitesse fulgurante en direction du sol, lancé par mon frère. Elle se fracassa sur le sol, comme ça, devant tout le monde, sans que je ne puisse rien faire. Si tous voyaient un simple cadavre blond, moi, je voyais une vie entière de bonheur qui s'était détruite. Un amour pourtant si fort qui venait de se briser. Furieux, je laissais s'exprimer ma colère. Mes sentiments, un mélange de rage, de peine, d'amour et de colère, se muèrent en magie, se matérialisant par une onde de choc qui fit trembler tous les murs du château et firent disparaître les murs. Ne me contrôlant plus, je laissais cette puissance intérieure me posséder, et, tandis que mon inconscient contrôlait mon corps, moi, conscient, je revoyais défiler tous les bons moments passés avec mon aimée. Celle-la même avec qui je commençais à réaliser mes rêves. Celle qui m'avait sorti de ma routine habituelle, celle que j'aimais. Comment avais-je pu la perdre ?
J'allais sans perdre une seconde jusqu'à la pièce où mon frère se trouvait, me ruant sur lui dès que je le vis. Aucun d'entre-nous n'usa de magie. Lui était aveuglé par le pouvoir, moi par ma haine. Il en résulta qu'il tomba à son tour dans la cour, ses os se brisant au contact du sol. C'est à ce moment précis que je me rendis compte de la situation dans son ensemble. A cet instant que je repris pleinement conscience. Tout homme, aussi valeureux soit-il, serait tombé, à mon image, en larmes devant ce triste spectacle. Je restais un moment aux côtés de mon père, laissant mes larmes perler sans discontinuer, puis j'allais me recueillir auprès du corps de ma bien aimée. Le château était désormais désert, ce qui ne me surprenait guère. Quand enfin, je m'attardais sur le cadre de mon frère, je laissais une nouvelle fois ma colère m'envahir et je le frappais de toutes mes forces. Pourquoi n'avais-je pas réussi à protéger le père qui m'avait tout donné ? La fille pour qui j'aurais pu mourir ? Pourquoi étais-je si faible ? C'est une voix qui s'éleva dans les airs qui répondit à toutes ces interrogations intérieures. Je me retournais pour distinguer une femme aux cheveux noirs comme les plumbes des corbeaux, et vêtue de haillons déchiquetés. Son visage m'était familier, pourtant, j'étais convaincu de ne pas la connaître.

« Partez, qui que vous soyez !
- Voyons, tu demandes à ta mère de partir ? »

Ma mère ? Malgré l'absurdité du propos puisqu'elle est, d'après mon entourage, censée être morte, je me mis à réfléchir. Et si c'était vrai ? Et si c'était bien elle, ma mère ? J'étais convaincu de la connaître, et je sursautais. Elle avait le même regard que mon frère. Exactement le même. Et des traits de visage similaires. Pour me convaincre, elle profita de ma torpeur pour me raconter l'exacte vérité. Peu après ma naissance, elle aurait utilisé des sortilèges interdits, réservés aux sorciers noirs, si bien que malgré l'amour qui l'unissait à mon père, celui-ci avait décidé de la bannir. Elle s'était alors réfugiée dans les terres hostiles, où elle était devenue une sorcière noire.

« Je peux t'aider, Luc, mon fils.
- Je ne vois pas comment...
- Viens avec moi, viens apprendre dans les terres hostiles.
- Sûrement p...
- Ensemble, nous pourrons ramener les morts à la vie. »

Je fus pris d'une quinte de toux. Je lançais un regard en direction de l'enjolivant visage d'Elena, avant de me retourner vers ma mère. C'était vrai ? Pouvait-on ramener les morts à la vie ? Pouvais-je ramener ma bien aimée ? Et avoir la vie heureuse que j'aurais tant voulu posséder ? Je n'avais pas vraiment songé à prouver la véracité de ses dires. J'ai préféré la suivre, et accepter sa proposition. Plus rien ne me retenait ici. La forteresse devint bientôt un tas de ruines tandis que moi, j'ai sombré lentement dans la noirceur en apprenant aux côtés de ma mère.

XVIII – XX:


Deux ans plus tard, à la suite d'un entraînement studieux où ma mère m'apprit à faire sortir ma colère, ma haine et à s'en servir d'armes, je changeais du tout au tout. Je devins beaucoup plus froid, isolé en sa compagnie dans le creux d'une forêt où rien ne semblait verdoyer. Ma magie fut décuplée, et mon appétit pour la puissance se décupla. J'en oubliais presque l'existence d'un autre moi. Mais le simple fait de penser à ma chère et tendre disparue dans l'autre monde me poussait à continuer pour elle, pour pouvoir la ramener.
Ma mère m'annonça un jour, pour me tester, qu'elle était à l'origine de la mort de mon père et d'Elena. Elle avait rencontré mon frère dans ces terres, et l'avait poussé à commettre un tel acte pour qu'elle puisse m'approcher, car c'était moi qu'elle désirait. Malheureusement pour elle, elle m'avait diablement bien formé ; je l'exécutais sur le champ, sans lui laisser le temps de respirer. Je n'avais pensé qu'à une chose lors de cette mort provoquée : à la vengeance. Oui, j'avais pu régler mes comptes avec les messagers de la mort, mon frère et ma mère, ceux-la mêmes qui avaient pris mon bonheur. Désormais, il ne me restait qu'une tâche à accomplir : ramener les morts à la vie. Elle me l'avait promis, mais c'est désormais seul que j'allais réaliser cette tâche. Devant le maître de son repaire, je continuais d'apprendre seul.

XX – à aujourd'hui:


Je cherche depuis ce jour à trouver le moyen de ramener Elena à la vie. Il n'y avait qu'elle qui comptait désormais. Il était de mon devoir de la ramener, pour réparer mon erreur du passé, réparer ma faiblesse. Grâce à ma mère, j'étais désormais fort et serein. La seule chose qui me manquait était la manière de pratiquer une nécromancie parfaite. Chose qui, visiblement, n'existait pas, ou n'avait pas encore été découverte. C'est ainsi que je décidais de parcourir le continent pendant deux longues années. J'amassais le plus de reliques magiques, les manipulant sous tous leurs aspects pour en dégager des secrets peut-être utiles à ma quête. Jusqu'à présent, je n'avais rien trouvé. Ma réputation me précédait désormais, tant est si bien que de nombreux hommes, nains, elfes et mages venaient parfois quémander mon aide tant ils savaient que j'étais puissant. Ce fut et reste un commerce fructueux, car cela me permet de réaliser des pactes, et je récupérais toujours un objet magique ou utile en contrepartie. Seul, avec pour unique objectif de ramener ma bien aimée à la vie, je déversais ma haine sur le monde, et tant que ma quête ne sera pas achevée, rien de ceci ne cessera.




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Dernière édition par Taymon Luc le Mer 8 Nov - 18:24, édité 5 fois
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"Un mal pour un bien", Luc Taymon EmptyMar 7 Nov - 18:09
Hello !

Bienvenue pour la seconde fois ! J'ai remis le code comme il faut, tu me l'avais un peu assassiné ^^ Hésites pas si besoin pour ta fiche et je te rappelles juste que tu as 7 jours pour la finir !

A bientôt :p
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"Un mal pour un bien", Luc Taymon EmptyMar 7 Nov - 22:07
Hello !

Merci une deuxième fois dans ce cas !
Je viens de la finaliser. Je suis encore navré de la longueur de l'histoire, j'aurais bien sélectionné les passages les plus importants, mais après réflexion, je préfère tout laisser, ne me criez pas trop dessus s'il-vous-plaît aha !
Bonne lecture, hâte de commencer si tout vous convient Smile
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"Un mal pour un bien", Luc Taymon EmptyMar 7 Nov - 22:21


Bonjour Luc Taymon
~ Bienvenue sur Scientia Magicam ~

La note du Staff


Salut !

Et bien tout est ok ! Bon pas grave après tout c'est qu'on aime un peu lire au fond si on est là ! Je rajoute au groupe des sorciers gris ^^ Je comprends qu'il n'ait pas d'âge précis mais tu peux mettre une fourchette ou lui l'âge qu'il s'attribue

Bon rp !

Ta fiche est  validée !

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"Un mal pour un bien", Luc Taymon EmptySam 11 Nov - 12:12
Salut ! Woh quelle belle longueur ! Je lirais ça avec attention une fois mon boulot fait. En tout cas bienvenue parmi nous et bons rps ! A bientôt !
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"Un mal pour un bien", Luc Taymon EmptySam 11 Nov - 17:10
bienvenue a toi o/
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"Un mal pour un bien", Luc Taymon EmptySam 11 Nov - 17:54
Superbe histoire que celle de Luc Taymon qui semble se chercher au travers du temps qui passe. Arrivera t-il à en ôter son amertume ? Pas sûr, mais tous ensemble sur ce forum essaierons de lui ouvrir un bout de route.

Sois le bienvenu parmi nous et si tu es inspiré tu peux direct m'envoyer un début de rp et la réponse sera assurée. Cheryl est particulière.

Mike est mon second compte.

A très bientôt
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"Un mal pour un bien", Luc Taymon EmptyDim 12 Nov - 12:15
Bonjour à tous Smile

Patrick > Merci, et encore désolé de la longueur, je sais que ça mange du temps de vous faire lire ça en plus. :/ Mais j'espère que ça vaut le coup quand même aha !

Kosuke > Merci ! Smile

Cheryl > Belle analyse ! Surprised En espérant qu'il suive vers le droit chemin toutes ces personnes qui seront là Smile
Merci beaucoup, et on peut s'arranger pour un Rp, bien évidemment, je suis là pour ça aussi ! Smile
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"Un mal pour un bien", Luc Taymon EmptyDim 12 Nov - 12:59
Bienvenu parmi nous terrible Magicien noir Wink
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