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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl
 :: Scientia Magicam :: Royaume des Elfes :: Fortilia


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Taymon Luc
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Taymon Luc

"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyJeu 16 Nov - 10:06







"L'adjuration des démons"


Feat Cheryl









Tandis que le vent battait son plein, faisant virevolter mon ample vêtement noir de jais et ma parure en plumes, j'observais l'élégante ville elfique qu'était Fortilia. D'aussi loin que j'étais, j'arrivais néanmoins à sentir l'odeur nauséabonde de bonheur et d'entrain qui émanait ici et là. Toute la cité semblait être recouverte d'un nuage rayonnant tant elle se portait bien. J'en venais presque à jalouser cette impression de béatitude tout en sachant que cette vision des choses se passait uniquement dans mon esprit tortueux. Je distinguais les contours de l'école de magie, excellemment bien réputée, dont les tours et murs raffinés ne trompaient pas. Le fait de l'apercevoir me replongea dans les souvenirs d'une enfance innocente et ennuyeuse. En effet, mon précepteur avait été en poste dans ce lieu d'apprentissage de la magie pendant longtemps avant de s'occuper de moi. Et j'étais justement venu le revoir. Je savais qu'il y enseignait encore, mais surtout qu'il faisait partie des doyens. À la fois plus sage... Mais également plus faible. C'était l'homme idéal pour m'obtenir la chose que je convoitais tant. Car je ne me dirigeais pas vers cet école pour le simple plaisir de ressasser le passé en compagnie de mon ancien mentor que je n'avais jamais réellement apprécié. J'y allais pour une seule et unique chose : le Pseudomonarchia Daemonum. La simple énonciation de ce nom maudit en faisait frémir plus d'un. Et c'était tout à fait compréhensible. Cet ouvrage était l'incarnation même de la magie noire la plus extrême. Véritable bible de l'ancien temps des sorciers noirs, il permettait d'invoquer et de pactiser avec soixante-neuf démons différents. Je n'avais jamais pu constater du pouvoir de ce recueil de mes propres yeux, néanmoins il était connu que son existence était fondée. Après d'incessantes recherches infructueuses, j'ai fini par mettre la main sur sa supposée dernière cachette, constatant avec dépit qu'il ne s'y trouvait pas. Mais après avoir fait parlé un redoutable sorcier noir, j'appris que l'antique livre démoniaque avait été dérobé par des mages, qui le gardaient en sécurité pour éviter que quiconque ne puisse aviver les forces occultes contenues en son sein. Nul doute désormais quant à son emplacement : Fortilia, la ville renfermant la plus grande école de magie. Les plus puissants mages du continent s'y trouvaient, faisant office de ce fait de gardiens prédestinés. Mais il était de mon devoir de m'approprier le Pseudomonarchia Daemonum. Car si l'un des démons pouvait m'aider à accomplir ma quête, à savoir ramener ma bien aimée par un quelconque moyen que ce soit, j'étais prêt à courir n'importe quel risque comme passer un pacte avec une entité aussi malsaine. J'avais déjà embrassé les ténèbres, je pouvais m'y risquer aisément à nouveau.

Ayant marché pendant de longues minutes, je méditais quant à la stratégie à adopter pour récupérer ce livre qui était destiné à retourner dans les Terres hostiles en ma compagnie. Il me fallait impérativement changer de dégaine. En effet, la réputation grandissante autour de ma personne mystérieuse avait l'immense avantage de nuancer certains traits me concernant, comme mon visage qui restait inconnu pour tous. Je n'avais qu'à me faire passer pour un simple mage, rien de plus. La stratégie semblait simple, mais sa basicité n'en faisait pas pour autant une mauvaise idée, bien au contraire. Aussi, je pris la peine de me dévêtir de mes accoutrements sombres, les faisant disparaître dans un nuage de fumée noire ainsi que mon grand bâton magique. J'étais désormais habillé d'un pantalon de tissu sombre et d'un haut moulant rougeâtre surmonté d'un pendentif représentant un sceau magique. Je passais une main dans mes délicats cheveux pour rehausser certaines mèches et j'entrais dans la ville. Me mêlant à la foule, je pris la peine d'observer chaque recoin de Fortilia tout en ne lâchant pas de vue mon objectif qui n'était autre que l'école de magie. Lorsque enfin mes pas me menèrent jusqu'au grand bâtiment, je rentrais sans peine, canalisant ma magie à l'intérieur de moi pour deux raisons : la première était que je souhaitais masquer mon aura maléfique au profit de ma nature originellement bonne, ce que j'arrivais aisément à faire ; la seconde était d'identifier l'énergie de mon ancien précepteur, magie que je connaissais si bien qu'il m'était difficile de passer à côté d'elle sans m'en apercevoir. Je déambulais instinctivement dans les couloirs de pierre me rappelant ceux du château de mon enfance, passant à côté d'élèves et de professeurs qui ne pouvaient malheureusement pas se douter qu'ils étaient en présence d'un puissant sorcier manipulant les arts occultes. Je fus immédiatement attiré par la lourde porte en bois de chêne situé au bout du couloir que j'étais justement en train d'emprunter. Je devais être à un étage haut perché, peut-être même dans l'une des tours du bâtiment. J'émis quelques coups, entendant une voix rauque qui m'intimait à rentrer, ce que je fis sans hésiter, refermant la porte derrière moi. J'arrivais dans une pièce sommaire où brûlait un feu dans une cheminée et où était disposée contre des murs ornés de tapisseries de nombreuses armoires refermant d'impressionnants ouvrages. Un grande table de bois était dressée près d'une fenêtre où un homme étudiait des papiers. Cet homme, cette silhouette si particulière, je la reconnus malgré la dizaine d'années en plus. Mon ancien précepteur n'avait pas daigné lever la tête, si bien qu'il ne m'aperçut pas. Il m'invita simplement à m'exprimer, souhaitant connaître la raison de ma présence dans son bureau. Tandis qu'il continuait de lire attentivement ses petits mots, je me raclais la gorge, parlant d'une voix extrêmement glaciale. Je prononçais alors simplement deux mots : « Pseudomonarchia Daemonum ». Il releva alors instinctivement la tête, se reculant violemment de sa chaise et se levant. Ses longs cheveux blanchâtres et sa barbe grisonnante ne trompaient pas sur sa vieillesse qui plus les jours passaient se faisait sentir. Il me regarda attentivement me dévisageant de la tête aux pieds. Je n'avais pas tant changé que ça pour ma part, si bien qu'il ne tarda pas à me reconnaître.

« Luc... Tu...
- Je suis vivant, en effet. Surpris ?
- J'ai appris pour... La catastrophe... Cette histoire avec ta famille et l'attaque des sorciers noirs... Je pensais que tu étais mort ! Que fais-tu ici ?
- Je suis venu chercher le Pseudomonarchia Daemonum. Je sais qu'il est ici. »

Il me jeta un regard suspicieux avant s'approcher de la fenêtre, admirant le jour. Un silence s'installa, silence qui dura de longues secondes avant qu'il ne se retourne une nouvelle fois. Je lisais de l'incompréhension dans son regard. Son esprit cogitait. L'évocation de la bible noire l'avait plongé dans une intense réflexion, et je ne doutais pas de sa perspicacité quant à ma nouvelle nature. Il m'en fit justement part.

« Que t'est-il arrivé, Luc ?
- Où est le Pseudomonarchia Daemonum ?
- C'est le fait de me voir qui t'empêche de masquer ta magie malsaine ?
- Je répète ma question : où est le Pseudomonarchia Daemonum ?
- Es-tu donc devenu un sorcier noir ? »

Je perdais patience. Face à n'importe quel autre individu, j'aurais pu répéter ma question un nombre incalculable de fois. Mais face à quelqu'un illustrant mon passé, je ne pouvais que sortir de mes gonds et m'irriter, si bien que je le saisis agilement à la gorge en me jetant sur lui, profitant de l'effet de surprise pour le soulever de quelques centimètres. De façon surprenante, il ne chercha pas à se débattre, ni même à échapper à mon emprise à l'aide de sa magie. Il se contentait de me regarder avec ses yeux si perçants. Peut-être était-il devenu bien trop vieux pour pouvoir se défendre convenablement, ou peut-être pensait-il que cela était inutile étant donné sa grande faiblesse. Il avait néanmoins raison sur un point : je ne faisais plus attention à l'aura magique qui se dégageait de moi. Je risquais très certainement d'être démasqué, et il me fallait donc régler cette histoire au plus vite. Aussi, dardant sur mon ancien mentor mon visage le plus fermé qui soit, je réitérais, desserrant mon étreinte pour lui permettre de s'exprimer librement.

« Où est le Pseudomonarchia Daemonum ?
- Et que crois-tu pouvoir faire d'un ouvrage aussi maléfique ?
- La raison n'importe pas. Mais puisque tu sembles le connaître, tu vas immédiatement me dire où il se trouve.
- Jamais je n'aurais cru que l'un de mes disciples deviendrait...
- Ce sera la dernière fois. Où est le Pseudomonarchia DAEMONUM ? »

Tandis que je hurlais le dernier mot, laissant une teinte rosée colorer mes joues, la porte s'ouvrit brusquement derrière nous. J'avais été démasqué.




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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyVen 17 Nov - 15:44

L’adjuration des démons

"Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde" - Gandhi

"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl Rp_che11




Une belle journée s’annonçait, j’avais confié mes enfants à mes parents et je partais travailler. Je concoctais une belle leçon pour mes élèves et je partais à pied jusqu’à l’école de magie. Ce bâtiment majestueux semblait trôner au centre de Fortilia. Il n’était pas imposant mais l’architecture était superbe. J’aimais mon lieu de travail. J’entrais naturellement et chacun me saluait sur mon passage. Il faut dire que j’étais parmi les plus grands mages de l’école et chacun me respectait.

Arrivée auprès de mes élèves, la leçon tourna différemment de ce que j’avais envisagé. Ils avaient décidé de me bombarder de questions et j’aimais ces moments où assise sur la table je répondais à la question même la plus anodine. C’est alors que j’entendis des cris venant de la bibliothèque. Comme tout problème survenant, je demandais à mes élèves de procéder aux mesures de confinement et de protection de l’école avant de courir en direction des cris.

J’arrivais à la bibliothèque et je vis un homme de dos, vêtu d’un pantalon sombre et d’un haut d’un rouge sombre qui lui moulait le torse. Lorsqu’il se retourna et que je vis la surprise dans ses yeux, je le figeais sur place. Je ne me préoccupais pas de lui et courut vers mon ami qui gisait au sol.

- Monsieur le Doyen, comment allez vous ? Voulez vous que j’appelle de l’aide ?

- Non Cheryl, laissez mon enfant, vous seule suffisait à le maîtriser ; mais je vais profiter de votre présence pour sortir et me mettre en sécurité.

Le doyen se releva avec mon aide et alors que je m’apprêtais à poser d’autres questions voyant les marques sur son cou, il me fit signe de ne pas m’en préoccuper et me dit de me charger du jeune homme. Je ne comprenais pas tout mais lorsqu’il eut passé la grosse porte de chêne je la refermais derrière lui lançant un sort de protection afin que personne ne puisse l'ouvrir.

J’observais alors ce jeune homme devant moi. Il était beau,  jeune et athlétique. Je sentais en lui le mal mais en même temps un terrible combat. Je relâchais mon emprise et il put alors bouger.

- Je t’interdis formellement t’entreprendre quoi que ce soit contre moi. D’une part cela te ferait mal et d’autre part tu le regretterais. Je ne suis pas ton ennemie, cela ne veut pas dire que je suis ton amie mais je suis compréhensive alors je te laisse le choix de t’exprimer ou de te taire. Saches cependant que le grimoire que tu désires, le Pseudomonarchia Daemonum est en ma possession et que personne ne l’aura. Ce n’était pas la peine de faire suffoquer ce pauvre doyen qui me l’a confié voilà bien des années.

Je regardais le visage de mon compagnon qui se crispait légèrement mais sans dire un mot. Je lui tournais volontairement le dos avant d’ajouter :

- Oh..... et si tu crois que je suis assez naïve pour le laisser à porter de toutes les mains tu te trompes. Il n’est pas ici, il n’est même pas à Fortilia.

Je me retournais brusquement et me retrouvais nez à nez avec le jeune homme que je repoussais délicatement de l’index.

- Tu n’es qu’un gamin, que comptais-tu apprendre avec le plus redoutable livre des sorciers noirs ? Comment te nommes-tu et d’où viens-tu ?

Mon ton se fit plus sec mais je sentais sa magie monter et je ne comptais pas le laisser faire. S’il persistait, il allait prendre une humiliante défaite. Je plissais les yeux et le défier mais je sentais que ce jeune homme souffrait terriblement.

©️ OswinWho


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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyDim 19 Nov - 19:54







"L'adjuration des démons"


Feat Cheryl









Lorsque la porte s'ouvrit brutalement, laissant passer l'elfe magicienne, je m'étais retourné, surpris d'avoir été démasqué dans un si court laps de temps. Ma paralysie de l'esprit s'accompagna d'une autre bien réelle, provoquée par la magie de la nouvelle arrivante qui dégageait une aura puissante. Je ne cherchais pas à me dégager de la pression qu'elle exerçait sur moi, pour la simple et bonne raison qu'elle m'avait déjà eu. Il me fallait attendre ma libération pour agir. Néanmoins, je n'hésiterai pas à saisir le moindre moment d'inattention pour prendre le dessus. Lorsque je fus enfin libre de mes mouvements, je restais impassible, écoutant attentivement les inepties sans nom de cette femme qui semblait être reconnue du fait que mon précepteur l'ait laissée seule, pensant qu'elle pouvait aisément me vaincre. J'avouais ignorer totalement son identité malgré le fait que j'en sache énormément sur le continent, ses légendes et icônes. J'étais simplement capable d'affirmer sur elle plusieurs choses : tout d'abord, elle était une elfe, ses oreilles et son aura ne trompant pas. Deuxièmement, elle se pensait puissante et par la même occasion me sous-estimait. Certes, j'étais clairement plus jeune et bien moins crédible d'apparence, bien que mon regard et ma prestance en fassent trembler plus d'un, mais elle me jugeait sans me connaître. C'était là une erreur qu'il fallait à tout prix éviter, chose que bien évidemment je ne faisais pas. Je prenais le temps d'analyser chaque mouvement, chaque réaction et chaque parole. Aussi, j'appris qu'elle détenait l'ouvrage tant convoité, mais qu'il ne se trouvait pas ici. Cela ne m'étonna pas, et pour cause : il était totalement stupide de garder à l'insu de tous un réceptacle de magie noire aussi puissant. Mais j'avais face à moi la clef pour mettre la main dessus. Je ne devais pas laisser passer cette chance. Lorsqu'elle me tourna le dos, je m'approchais d'elle, me faisant gentiment repousser d'un simplement mouvement de doigt. Elle voulut en savoir plus sur mon identité. Je ne pus m'empêcher de laisser entrevoir un sourire, ne répondant pas. Elle allait s'irriter, mais je pris les devant, désignant la porte qu'elle avait scellé magiquement pour éviter toute intrusion pendant notre échange.

- Cela ne m'empêchera aucunement de quitter les lieux, en revanche, vous vous privez d'une aide qui pourrait vous être précieuse.

Des bruits de pas se firent entendre, et je sentais de puissantes énergies qui se rapprochaient. Une voix rauque s'éleva, disant : « Chéryl, ouvrez la porte ! ». Elle jeta un coup d’œil à sa précédente œuvre, légèrement surprise d'entendre son nom, et j'en profitais pour tendre ma main droite en avant, une vague d'énergie magique imperceptible l'immobilisant, à la manière dont elle l'avait fait sur moi. J'avançais lentement, claquant des doigts de l'autre main. Une baguette délicatement sculptée dans un bois noir où  manche était orné de minuscules pierres blanchâtres apparut dans un amas de fumée noir qui se dissipa rapidement. Augmentant la pression, je pointais l'arme qui était l'une des reliques de ma vaste collection en direction de la dénommée Chéryl. Elle sentit alors un intense étranglement à l'intérieur de sa gorge et de tout son corps. Je la laissais libre de ses mouvements, et elle tomba à genoux, une douleur cuisante à l'intérieur de tout son corps. C'était comme si chaque organe se repliait sur lui-même, comme si on lui apposait des poids de plus en plus lourd sur chaque partie du corps. Elle avait osé m sous-estimer, mais j'étais loin d'être un simple « gamin ». Mon apparence juvénile dénotait, car j'étais bel et bien un mage noir puissant. D'autant que j'avais une formation de prestige en tant que mage, celle-ci étant agrémentée d'un savoir maléfique intense et de magies récoltées au gré des talismans et autres reliques collectées avec le temps. Peut-être était-elle encore plus forte, et dans ce cas elle se libérerait sûrement du prestigieux pouvoir offert par ma baguette. Mais elle ne pouvait désormais nier le fait que j'étais redoutable.

- Je m'appelle Luc, Luc Taymon. J'ai besoin du Pseudomonarchia Daemonum, et vous allez me le donner. Je convoite le pouvoir de certains des démons qu'il renferme.

Tandis que je m'exprimais avec une voix froide et un ton monotone, j'entendis la porte trembler. Les mages à l'extérieur, avertis par le doyen de l'école, tentaient de forcer la protection magique mise en place par Chéryl. Je lâchais un nouveau sourire, satisfait de la position dans laquelle je me trouvais désormais. Ils étaient incapables, pour le moment tout du moins, de pénétrer dans la pièce. S'ils persévéraient, je ne doutais pas de leur capacité à le faire. Néanmoins, j'avais cru comprendre que mon ennemie, bien qu'elle ait expressément précisé qu'elle ne le soit pas, était reconnue et puissante, et de ce fait, elle n'accepterait pas de devoir être aidée dans de telles circonstances. Aussi, je profitais de cela pour, en choisissant avec soin mes mots, lui faire prendre conscience des choses. Mon art de la rhétorique et ma capacité d'analyse me permettraient sans doute de la raisonner et de lui faire comprendre qu'il valait mieux me céder l'ouvrage.

- Vous pouvez les laisser entrer en ôtant le sceau apposé sur cette porte. Cela vous permettrait de récupérer des forces et d'en profiter pour retourner la situation à votre avantage. Mais de vous à moi, je doute que cela vous convienne de devoir vous faire aider. Quelle réputation vous aurez dans cette école par la suite...

Alors que je poursuivais mon discours avec aplomb, je réalisais un simple moulinet du poignet, donnant un coup de baguette dans les airs. Cela eut pour effet d'augmenter la puissance de l'attaque. En fait, et peut-être ne le savait-elle pas, la baguette agissait sur son esprit. Physiquement, elle n'avait aucun dommage. J'influais à l'aide de mon arme une énergie malsaine dans sa tête, celle-ci lui provoquant d'affreuses souffrances et activant ainsi ses récepteurs corporels de douleur, d'où ces désagréables sensations dans l'ensemble de ses membres. Si elle était si puissante, elle pourrait sans doute repousser l'assaut mental, bien que cela ne soit pas aisé. Je continuais donc, alors que certains de ses collègues tentaient désespérément d'interrompre notre entrevue.

- Je ne suis pas votre ennemi à partir du moment où nous pouvons trouver un arrangement. Acceptez de me conduire au Pseudomonarchia Daemonum si vous ne voulez aucune conséquence fâcheuse. Je suis même prêt à vous aider dans la mesure du possible pour une tâche qu'il vous serait utile que j'accomplisse. Qu'en pensez-vous ? Nous pouvons tous les deux y trouver notre compte...




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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyMer 22 Nov - 15:51

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Prise à mon propre piège, quelle sotte je faisais ! Mais je savais ce qu’il allait faire dès les premières douleurs : il était entré dans ma tête, me déclenchant de terribles souffrances ; j’avais l’impression qu’il déchirait ma chair, qu’il m’étouffait et je sentais ma gorge se dessécher inexorablement. Je devais tenir et le laisser finir de parler ; un sorcier noir au sein de la prestigieuse école de magie de Fortilia ! Mais que voulait-il faire ressortir de ce livre maléfique qu’était le Pseudomonarchia Daemonum ? Convoiter le pouvoir des démons c’est une chose, l’exploiter en est une autre.

J’entendais mes collègues au dehors me suppliant d’ouvrir cette porte mais même si je le pouvais, je ne le ferais pas. Cela faisait longtemps que je n’avais utilisé ma magie noire, mais en ce moment précis, je me dis que j’allais sûrement devoir y recourir. Luc Taymon ? Ce nom ne me disait absolument rien mais ce ne devait pas être un sorcier assassin car je les connaissais pratiquement tous. Ce n’était pas un des descendants de Kairhal, je le saurais aussi. Il disait ne pas être mon ennemi et pourtant il me faisait souffrir de plus en plus.

Je ne pouvais le laisser continuer plus longtemps au risque de garder des séquelles de cette agression. Je fermais alors les yeux et invoquais le Cauchemardis incarcerem. Visiblement le jeune Luc ne s’y attendait pas et se fit surprendre. Il se prit la tête entre ses mains, des larmes coulèrent le long de ses joues. Je ne pouvais cependant pas le laisser libre et je le figeais de nouveau. L’effet de mon sort de magie noire ne durant que quelques minutes plongeant le jeune homme dans le pire de ses cauchemars, le rendant totalement impuissant car enfermé dans sa propre terreur.

- Félicitations, je vois que tu es un puissant sorcier. Mais attention lorsque cette magie se retourne contre toi. Tu m’as montré que je n’avais pas affaire à un jeune novice et j’en conclus que tu n’es pas un élève de cette école.

J’entendais de nouveau les autres professeurs m’interpeller et je leur dis que tout allait bien et qu’on me laisse seule. Je jouais avec la baguette de Luc un moment puis je la brisais en mille morceaux que je fis disparaître dans un filet de poussière.

- Ce que tu viens de m’affliger est très difficile à supporter et tu le sais. Je ne vais pas m’amuser à te rendre la pareille mais tu as déclenché en moi quelque chose que j’avais enfoui très profond. Ne joue pas à cela une autre fois si tu tiens à la vie ! Je t’ai déjà dit que je n’étais pas ton ennemie mais puisque tu l’as pris ainsi, je ne peux me permettre de te libérer à nouveau. Il te reste la parole alors racontes moi ton histoire et je jugerais ensuite de la marche que je dois entreprendre. D’autre part sache que j’apprécie de me rendre service seule et que si je viens à être dans le besoin, j’ai de puissants amis qui me viendraient en aide. Quand à ma réputation au sein de cette école, tu ne la connais point sinon tu saurais qu’il en faut beaucoup plus avant de la détruire. Mais excuses-moi de ne point te révéler tous mes atouts, tu es bien trop malin pour cela. Tout comme cette porte est fermée tu ne pourras pas te libérer du sort d’immobilisation que je t’ai jeté. Rien ni personne n’a compris le fonctionnement jusqu’à présent.... Pas même moi, je suis née avec. Maintenant je t’écoute !

Je n’étais pas en colère mais à la fois subjuguée et intriguée par ce jeune homme face à moi. Je ressentais toujours cette indescriptible douleur qui émanait de lui.

©️ OswinWho


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"L'adjuration des démons"


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J'avais confiance en mes capacités, et je pensais être intouchable dans la présente situation. Néanmoins, je ne doutais pas de mon adversaire, si elle l'était réellement. D'après son statut au sein de l'école de magie la plus prestigieuse du continent, il était clair qu'elle possédait des capacités inimaginables. J'étais alors convaincu qu'elle parviendrait à se libérer. En revanche, prédire l'assaut que j'allais encourir relevait de l'exploit, car je fus pris de court en constatant qu'elle avait répliqué de la manière la moins noble qui soit. Dès lors que son sort me toucha, je lâchais la baguette noirâtre, les bras et les jambes engourdies, tant est si bien que je m'écroulais sur le sol. Mon corps se mit à convulser tandis que ma vue se brouillait. Il ne fallut attendre que quelques secondes avant que tout ne devienne noir autour de moi. Je compris assez rapidement de quel maléfice il s'agissait, mais je n'eus pas la possibilité de me pencher sur la question, et pour cause : mon corps était paralysé, mon esprit emprisonné. J'étais pris au piège dans une illusion qui n'était autre que le plus détestable des cauchemars. J'avais cette particularité de dormir peu, ou presque pas. La raison était évidente : la nuit m'effrayait. Je ne pouvais trouver le repos car je savais qu'à tout moment, le fait de fermer les yeux risquait de m'emmener dans un monde inconscient et incontrôlable, celui des rêves. L'un des rares endroits où tout m'échappait, où je devais subir contre mon gré, où j'étais contraint d'affronter mon passé qui se manifestait en permanence dans mon sommeil, me rappelant sans cesse ma faiblesse passée et l'horreur que j'ai pu vivre. Ce n'était en effet pas par plaisir ou par lubie que je m'imposais un rythme infernal. Je cherchais simplement à échapper à ce moment habituellement réservé à l'assouvissement de désirs inavoués au travers de rêves toujours plus merveilleux, mais qui pour moi se transformait en une atrocité sans nom me provoquant la pire douleur qui puisse exister : la douleur morale.
Incapable de me mouvoir, je constatais que tout autour de moi, le décor changeait. La noirceur de ma vision laissa place à une grande cour que je connaissais bien, celle de mon château d'enfance. Je voyais, horrifié, une masse chuter de la haute fenêtre appartenant à la chambre de mon paternel. C'était ma bien aimée. Je l'aurais reconnue entre mille, qu'elle soit à mes côtés ou aussi loin qu'elle l'était à ce moment précis, et ceci pour une simple raison : j'avais déjà vécu cette scène. Cette mort m'était familière, bien que j'évitais d'y penser pour éviter de lui donner sens tant cela m'insupportait. Je voulais réparer ce mal qui me rongeait, j'aurais tant donné pour pouvoir la sauver... Et voilà qu'aujourd'hui, cette Chéryl s'amusait à jouer avec mes sentiments ? Ma magie bouillonnait et montait progressivement, alimentée non pas par ma volonté mais bien par mes émotions. La scène continuait de passer sous mes yeux. Je voyais une copie de moi-même faire fuir trois sorciers noirs avant de s'élancer en direction du cadavre de ma chère et tendre, et je pouvais distinguer le regard glacial de mon frère malgré la longue distance. Je pus distinguer ma fureur, ma colère et surtout, ma peine. Plus que cela, je la ressentais de façon décuplée. Je sentais des larmes couler le long de mes joues malgré le fait que je sois immobilisé.
Ma magie désirait s'extérioriser, et ces images risquaient de la faire exploser. Dans notre réalité, mon corps continuait de convulser, des larmes coulant le long de mes joues, et je ne cessais de répéter quelques mots comme « Excuse-moi... » ou encore « Pardonne-moi... ». Tandis que l'elfe magicienne pensait dominer les débats, elle se trompait lourdement. Elle ne cessait d'alimenter ma puissance, prenant d'énormes risques à s'attaquer à mon plus grand secret. Dès lors que le temps s'était écoulé et que je repris totalement conscience, je n'étais plus moi-même. Sous le choc, j'écoutais à peine les dires de la professeure de magie, fermant doucement les yeux. Je pouvais distinguer le visage de celle que j'aimais, les douces mèches dorées auréolant son visage de lumière. Comment cette Chéryl avait-elle osé me faire revivre ça ? Elle allait payer ! Sans que j'en sois réellement responsable, ma toute puissance trouva enfin un second souffle, et une surprenante déflagration magique s'échappa de mon corps, plaquant l'elfe contre le mur sans qu'elle ne puisse repousser l'assaut qui était d'une violence inouïe. Son lien sois-disant indestructible céda presque aussi rapidement qu'elle, incapable de résister à la puissance sentimentale de mes pouvoirs. En effet, s'ils étaient aussi fulgurants, c'est tout simplement parce que je n'en étais pas à l'origine : ma peine et ma colère s'étaient chargées de cette mission. Ainsi, malgré la puissance héréditaire de ce sceau d'immobilisation, il ne pouvait rien face à quelque-chose d'une sphère bien supérieure, un pouvoir semblable à celui de l'amour, reprenant l'essentiel des sentiments, de ce qui se trouve au fond de notre cœur.
Reprenant lentement mon souffle, je hurlais de rage, les joues humides et le yeux rougis. J'étais sorti de mes gonds, mais je ne devais pas laisser mes émotions prendre le dessus. L'intense apprentissage aux côtés de ma mère m'avait permis de contrôler cela. Ainsi, progressivement, j'arrivais à me canaliser, me relevant et m'approchant désormais de Chéryl qui s'était prise de plein fouet dans son dos le mur de pierre des lieux. Je plaçais mon visage à quelques petits centimètres du sien, parlant d'une voix monotone et froide.

- Jamais... N'essaye... Plus... JAMAIS CA !

Comme transcendé, je criais de rage les deux derniers mots de mon allocution, saisissant le haut du crâne de la jeune femme et apposant ma main droite dessus. Je fermais les yeux et insufflait ma magie dans l'esprit de Chéryl. Son corps se convulsa légèrement. Si elle ne désirait pas me révéler l'emplacement du Pseudomonarchia Daemonum, je n'avais qu'à le récupérer moi-même. Elle avait fait l'erreur de m'avouer en être la détentrice, et elle risquait de le payer amèrement. Je comptais m'immiscer dans son étroite pensée elfique pour déceler l'information tant convoitée par mes soins. Cette fois-ci, elle n'allait pas s'en sortir par de simples palabres, et je n'avais cure de violer son intimité, car elle ne s'était pas faite prier pour me faire revivre cet effroyable calvaire qui avait forgé ma destinée. Heureusement pour moi, la fulgurance maléfique de ma magie était bien plus puissante que ses pauvres tours de passe-passe si je laissais mes sentiments s'en emparer. Mais mieux valait éviter de se laisser déborder de la sorte, car je risquais de me faire consumer par mes propres pouvoirs. A force jouer avec le feu, on finit par se brûler...
Mon esprit s'enfonçait lentement dans le sien. Cela ressemblait à un sombre labyrinthe, un dédale de sombres couloirs aux murs couverts de portes qui ne s'ouvraient qu'après un difficile effort mental. Je ne désirais qu'une chose, c'était trouver celle me montrant la cachette du livre des démons. Aussi, ma voix raisonnait à mesure que j'avançais dans l'inconscient de Chéryl. « Montre-moi le Pseudomonarchia Daemonum ». Cette phrase se répétait continuellement. Il semblait que je prenais là une revanche sur ce qu'elle venait de me faire subir. A moins que je ne me fasse avoir une nouvelle fois...




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L’adjuration des démons

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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl Rp_che11




Alors que je sentais que j’avais une emprise sur lui, je me laissais aller à entrer dans ses « cauchemars ». Je me retrouvais alors dans la cour d’un château d’une beauté sans égale. Je voyais soudain trois sorciers noirs se faire occire par ce jeune homme près de moi puis il s’élança vers un corps qu’il avait vu tomber d’une des fenêtres. Un autre jeune homme apparut alors et son regard envers celui qui était près de moi était glacial. Mais qui était cette belle jeune femme allongée sur le sol et abandonnée de toute vie. La douleur de mon compagnon fut terrible et son coeur se remplit de haine.

Je me sentais partir moi aussi, que se passait-il ? Luc avait profité de ce moment de faiblesse qu’il m’avait fallu pour entrer dans sa tête. Cependant je voyais des larmes couler sur son visage et je l’entendais s’excuser et demander pardon, mais à qui ?

Soudain je me retrouvais plaquée contre le mur, une douleur insoutenable s’emparait de mon corps. Mais au fond de moi j’avais encore ce sentiment de tristesse que ce jeune homme m’avait fait partager malgré lui, mon cœur s’affaiblissait, je me sentais partir. Il ne pouvait me tuer mais me plonger dans un profond coma. Je ne sortais pas de sa tête pour autant, laissant mon corps à l’abandon. Je devais savoir son nom....

Mon corps me brûlait, mon coeur se ralentissait de plus en plus et enfin, enfin je sus....Elle s’appelait Elena. Je devais faire appel au royaume des morts et utiliser à nouveau cette satanée magie noire afin de la faire venir à nous. J’étouffais, je me sentais partir mais je ne me laissais pas dominer. J’entendais la voix de Luc qui me réclamer le livre mais non je devais me concentrer sur Elena.........Enfin elle était là, mon souffle diminuait de plus en plus et je me sentis partir aux frontières de la mort......

Je voyais mes enfants tristes auprès de moi. On avait déposé mon corps dans l’une des plus belles chambres du palais, des médecins s’affairaient autour de moi. Ben me tenait la main et pleurait en me demandant de revenir près de lui. Mais je m’éloignais, sur le chemin, je voyais mes bébés avec ma mère, ils riaient avec l’innocence de leurs 6 mois. Inconsciemment je souris. Et puis je voyais Luc qui m’empêchait d’avancer et me réclamait encore et toujours le Pseudomonarchia Daemomum. Mais je préférais passer la frontière plutôt que de lui remettre ce livre maudit.

Cependant seul, celui qui m’avait plongé dans cet état, pouvait me ramenait à la vie et me redonner le souffle nécessaire pour cela. Oh Luc si tu savais....Après ce que j’ai lu dans ton esprit, je te donnerais toutes les incantations nécessaires pour ramener cette jeune femme près de nous. Mais je te mettrais en garde si tu arrives seulement à m’écouter un instant. Elena !...... Elena apparut, son visage auréolé de lumière et ses cheveux blonds qui flottaient autour d'elle. Elena, Elena parlait enfin...

- Luc.... Luc....Au nom de notre amour laisse la. Elle est bonne et ne te veut aucun mal....Luc....Luc....Je t’en prie, ramène la à la vie

Sa voix était douce et rassurante, pourquoi avoir volé la vie d'une telle créature ? Pour ma part, n’ayant plus aucune force, je ne vis qu’un immense trou noir et je me laissais aller à tomber dedans sans aucune force pour me retenir.

©️ OswinWho


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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyMar 5 Déc - 19:23







"L'adjuration des démons"


Feat Cheryl









J'avançais lentement dans l'esprit de Chéryl, désormais prisonnière de ma magie. J'ouvrais chacune des portes verrouillant ses souvenirs, désireux d'y découvrir l'emplacement du livre tant convoité. Mais elle ne me facilitait pas la tâche, son esprit, déjà si tortueux et impénétrable, étant protégé par sa propre volonté. Malgré mes récurrentes demandes pour obtenir le Pseudomonarchia Daemonum, elle résistait, incapable de faillir. Elle devait très certainement lutter pour avant tout garder sa dignité, celle d'une réelle héroïne qui même au bord du gouffre ne cédait pas face aux forces du mal, si tant est qu'on pouvait me qualifier de la sorte. Après tout, je ne désirais qu'une seule chose : ramener ma bien aimée à la vie. Et même si cet acte m'était pour le moment inconnu et qu'il relevait d'une magie extrêmement puissante et dangereuse, s'il était réellement possible, je ferai tout pour le réaliser à bien. Et passer par les dédales obscurs de la magie noire ne me faisait aucunement peur, bien au contraire. Cela me semblait être nécessairement l'unique solution, et il était bien trop tard pour pouvoir faire marche arrière. En outre, la noblesse de ma volonté était entachée par la monstruosité de ce que je faisais. Mon cœur était gros, ma conscience pleine et insoutenable, mais je continuais éperdument d'avancer.

Je l'ignorais, mais l'elfe qui était sous mon emprise savait. Elle avait percé à jour mon identité, mon secret, mon passé, et surtout mon objectif. Ne la connaissant pas, et n'ayant pas cette donnée cruciale, je continuais néanmoins mon investigation dans son esprit, la faisant souffrir de plus en plus, mais surtout, me rapprochant de mon but. Malgré ma puissance et mon habile maîtrise de la magie, je n'arrivais pas à briser la muraille de fer qu'elle s'était créée. Pourtant, je me sentais réussir. C'est peut-être le fait de me savoir aussi près qui brouillait ma lucidité. Elle se laissait aller, son corps tombant dans un profond coma. Mais moi, je persévérais, déverrouillant toujours un peu plus les portes de son esprit. Enfin, je finis par croiser une forme matérialisée de Chéryl. Je lui quémandais une nouvelle fois l'ouvrage démoniaque, espérant cette fois-ci une réponse positive de sa part. Mais ce ne fut pas le cas. Était-elle si inconsciente ? Ne comprenait-elle pas qu'elle était en train de mourir uniquement pour protéger ce livre ? J'allais augmenter mon emprise sur elle, au risque de la plonger éternellement dans le royaume des morts sans billet retour, mais je n'en eus pas le courage. La raison était assez simple, car elle se trouvait devant moi. Car, tandis que la vision que j'avais de Chéryl disparaissait, une autre femme prit place, une magnifique jeune femme que je reconnaîtrai entre mille par son regard si bienveillant, son sourire enjôleur, ses longs cheveux rayonnant tel un soleil écarlate et surtout ses yeux dans lesquels je pourrai me plonger corps et âme sans aucune hésitation : Elena. Elle était ici. Comment cela était possible ? Elle était morte ! Elle ne pouvait pas nous avoir rejoint, ni ici ni ailleurs. Je ne pouvais pas croire en sa réalité. Et pourtant, je me mis à relâcher ma poigne magique sur l'esprit de Chéryl, laissant les paroles de ma chère et tendre bercer mes tympans.

- Je t'en prie Luc, elle n'est pas mauvaise. Elle peut t'aider !

- Je... Mais Elena...
- Oh, mon amour... Je t'en supplie... Fais-le pour moi...
- Tu... Tu n'es pas réelle... Tu... N'es... Pas... RÉELLE. TU N'ES PAS RÉELLE. TU ES MORTE !

Dans la confusion et la rage la plus totale, je lâchais brusquement le crâne de Chéryl, la laissant lourdement tomber sur le sol, et je criais ces derniers mots, me prenant la tête entre mes mains. Je reculais, me prenant une étagère dans le dos, un bureau de bois puis tombant à la renverse. J'avais beau cligner des yeux, elle continuait d'apparaître sous mes yeux. Ma bien aimée m'observait de son regard si bienveillant. Je ne pouvais pas résister à sa demande. Je l'aimais beaucoup trop... Et pourtant, j'étais persuadé que rien de tout cela n'était réel. Malheureusement, cet unique point faible me concernant me rendait vulnérable. Sa voix était si douce qu'elle finit par me rassurer. J'avais ce souvenir d'elle me rassurant les nuits de tempête et celles où je ne pouvais trouvais le sommeil. J'avais toujours eu des problèmes nocturnes, notamment concernant les cauchemars. Certes, ceux-ci s'étaient démultipliés depuis ce tragique événement de mon passé, mais j'avais toujours été sujet à cela. Et c'était ma bien aimée qui trouvait toujours les paroles justes et délicates pour me permettre d'être plus apaisé. Cette fois-ci encore, cela ne manquait pas. Après tout, Chéryl m'avait plongé quelques minutes plus tôt dans l'un de mes pires cauchemars. J'étais toujours légèrement destabilisé par celui-ci. Alors le fait de pouvoir entendre celle que j'aimais plus que tout, bien qu'elle ne soit plus parmi nous et que je doute sincèrement de sa réalité, me confortait.
Tandis que j'avais libéré l'elfe magicienne, qui quittait son coma lentement mais sûrement, ayant arrêté mon puissant sortilège au bon moment, je repris de l'aplomb, voyant enfin Elena disparaître. Reprenant mon souffle et mon calme, je me relevais, les jambes légèrement crispées. Je fis apparaître mon long et grand bâton magique noir en claquant des doigts dans la main droite, le pointant en direction de Chéryl, la pierre rougeâtre crépitante et reluisant d'une lumière chaude. Un rayon bienfaiteur en émana, entourant l'ensemble du corps de la professeure qui était encore dans un piteux état, la permettant non pas de se requinquer entièrement, mais bien de lui régénérer une partie de sa force. Je devais le faire, pour m'excuser du précédent assaut qui semblait l'avoir approchée plus que jamais de la frontière avec le royaume des morts, et aussi pour la mettre en confiance. Je n'étais pas un spécialiste des magies permettant de soigner, mais l'ensemble de mon apprentissage et les divers manuels magiques extrêmement puissants en la matière m'avaient permis de m'aguerrir dans ce domaine. Lorsque je mis à fin à cet acte de bonté qui semblait étonnant de ma part, j'essuyais les quelques gouttes de sueur qui perlaient le long de mon front avant de darder un regard bien moins glacial qu'à l'accoutumée. J'étais troublé, affaibli, mais je restais tout de même puissant et menaçant. Néanmoins, et Chéryl devait très certainement penser la même chose que moi désormais, les visions respectives que nous avions eu nous faisaient avoir des regards différents l'un l'autre paradoxalement à notre toute première rencontre, quelques minutes avant cela. L'hostilité qui se faisait jusqu'à présent ressentir avait laissé place à de l'interrogation, de la tristesse, de la peur. Mais je réfléchissais vite, et je ne m'attardais pas sur cet échange de regards entre elle et moi. Je n'étais pas là pour parler de moi, chose que je détestais. J'avais suffisamment baissé ma garde. Désormais, je devais croire en ma chère et tendre qui m'avait assuré de la bonté de cette femme. J'allais justement pouvoir découvrir de quoi il retournait, en espérant que l'elfe ne poserait pas de questions impromptues sur mon passé, auquel cas cette fois-ci ma fureur serait totalement dévastatrice.

- Ne me fais pas regretter mon geste et amène-moi jusqu'à l'ouvrage...





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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyJeu 7 Déc - 13:56

L’adjuration des démons

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Le noir total mais cette voix douce à mes oreilles me fit comprendre que je ne serais pas perdue à jamais dans un profond sommeil. Puis une douce chaleur m’envahit et je compris qu’Elena avait eu raison de lui. Une douleur brutale d’émotion emplie de tristesse me serra le cœur.  J’entendis Luc s’excuser mais aurais-je fait mieux à l’époque ? Ce déchirement intense qu’il ressentait, j’étais passée par là, la haine avait aussi pris le dessus ; Le désir de revoir l’être aimé près de soi, l’envie de le toucher, de le serrer contre soi et de finir notre vie ensemble....Mais pas brutalement, pas dans la souffrance d’un qui reste et l’autre part...

- Merci.....

Je reprenais lentement des forces et je réussis à me soigner. Je m’assis au sol prenant appui contre le mur et je regardais le jeune Luc....Ce jeune homme était brisé dans sa chair et cela l’avait fait mûrir plus vite qu’il n’aurait dû. Nous nous ressemblions tant même si je ne lui avais pas laissé voir mon passé. Ce passé qui me tiraillait au plus profond de moi. Je me rendis compte qu’il s’était blessé et je lui prodiguais des soins avec toute l’énergie qui me restait. J’entendis au dehors mes collègues qui s’inquiétaient et je les rassurais en disant que tout allait bien mais que je désirais qu’on nous laisse seul. J’invitais Luc à s’asseoir près de moi. Il le fit mais précisa que je ne devais pas lui faire regretter son geste et demanda à ce que je le conduise au Pseudomonarchia Daemonum.

- je ne peux pas faire cela mais tu auras ce que tu veux.


Je m’adossais épuisée contre le mur et laissa ma tête suivre mon corps en l’appuyant elle aussi contre le mur. Je me tournais alors vers Luc.

- Je suis désolée d’être entrée dans ta tête mais je voulais comprendre la tristesse qui émane de toi. Cette souffrance je l’ai connue et comme toi j’en voulais au monde entier, ne sachant réprimer ma colère et tuant même des innocents. J’avais ce besoin de vengeance qui était en moi et un roi maléfique des terres hostiles en a profité pour me réduire à l’esclavage, enfin si on puits dire car il m’aimait et je pense qu’il m’aime encore. Mais j’ai réussi à m’en sortir car une femme m’a aidée et je lui dois beaucoup.

Je lui expliquais comment j’avais réussi à faire face, regagner la confiance de tous les peuples et surtout décider de me battre contre le mal. Je ne pouvais me résoudre à cacher une vérité qui me collait à la peau et je lui racontais mon passé, mes heures auprès de mon bourreau, l’amour que je lui avais offert en échange de l’enseignement des sorts de magie noire et de sorcellerie. Je lui ai même avoué avoir du sang noir dans mes veines. Cela me faisait bizarre de raconter ma vie à ce jeune homme mais je le considérais comme mon égal.

Spoiler:

- Je ne te cacherais pas que cette vie je l’ai bannie mais j’avoue que certains sorts de magie noire sont très utiles par moment. Comme faire venir un être de l’au-delà, un être que nous n’avons pas envie de faire disparaître de notre vie. Pardonnes-moi de t’avoir fait ça.

Je baissais les yeux, c’est vrai que ce que j’avais fait était un coup bas mais je ne pouvais le laisser m’envoyer dans les profondeurs de la nuit.

- Comme je te le disais je ne te donnerais pas l’ouvrage, pour la simple et bonne raison que je l’ai mis en mille morceaux. Je ne l’ai pas détruit je te rassure, non, j’ai simplement retirer les pages une à une et cacher les feuillets dans différents endroits de cette terre ; Mais je sais où se trouvent les deux feuillets du sort que tu veux employer.

Je me mis à pleurer doucement, il ne disait mot. Il entrait dans ma tête et je le laissais faire. Je revoyais Duncan, mon premier époux, nous courions nous cacher pour nous aimer. Et puis il y avait eu mon enlèvement puis mon retour et enfin ce jour fatidique où il était parti seul me laissant de force à la maison avec les enfants. La découverte de son corps sans vie, mon impuissance à le ramener puis mon chagrin, ma haine et mon désespoir. Et là j’avais pris la décision d’utiliser le Pseudomonarchia Daemonum afin d’arriver à mes fins. Mais en vain et je dus accepter la mort de l’homme de ma vie, le père de mes enfants, ma raison d’être. Mais je lui avais promis de combattre le mal et je me suis reconstruite.

- Luc, je ne veux pas te laisser passer à côté et je vais même te donner l’incantation de magie blanche. Mais nous avons de la route à faire avant de mettre la main sur celle de magie noire. Les deux feuillets ne sont pas ensemble. Je me suis dit que si exceptionnellement quelqu’un arrivait à en trouver un et rompre le charme, il ne pourrait pas l’utiliser. Alors si tu acceptes de faire un bout de chemin avec moi, je te conduirais à eux.

Luc me regardait avec des yeux pleins de compréhension. Je ne savais si cela le guérirait mais je désirais qu’il ait la même chance que moi, au moins de pouvoir essayer.

- Si tu acceptes, nous allons devoir faire un détour par chez mes parents car l’un des feuillets est chez eux. De plus je désire embrasser mes enfants avant d’entreprendre le long voyage qui nous permettra d’avoir le second. Mais là je ne te cache pas que notre chemin risque d’avoir des embûches. Réfléchis et réponds moi ensuite. Mais si tu m’avais tout dit au lieu que nous fassions nos preuves de magie, tu aurais atteint mon cœur beaucoup plus rapidement.

Je le regardais en lui souriant. Je n’étais pas un monstre, je ne faisais que mon métier, celui de protéger toute personne en danger et là il s’agissait du doyen de mon école. Mais d'un autre côté Luc aussi avait besoin de moi.

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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyMar 12 Déc - 22:19







"L'adjuration des démons"


Feat Cheryl









Sans l'intervention de ma bien aimée, nul doute que j'aurais saccagé l'ensemble de cette école après avoir éliminé l'elfe magicienne qui n'en menait pas large. Mais j'avais préféré lui prodiguer des soins pour la remettre d'aplomb, car Elena ne se trompait que très rarement : elle avait un réel bon fond et comptait sincèrement m'aider. Néanmoins, je restais sur mes gardes, mes années de noirceur me rendant suspicieux au plus haut point. Me rendant la pareille, je sentis que son regard avait changé. Il était bien plus compatissant, bien plus compréhensif. Je n'en avais pas la certitude, mais la tristesse et la haine que je ressentais au plus profond de mon cœur raisonnaient dans le sien, comme si ces sentiments ne lui étaient pas étrangers.
Las, je l'écoutais sans rechigner, restant bien droit. Je laissais échapper une moue interrogative en l'entendant dire qu'elle ne pouvait me confier le Pseudomonarchia Daemonum, mais je la laissais poursuivre son récit, histoire corroborée par ce que je visualisais dans sa tête, Chéryl me laissant y pénétrer. Tandis que les images défilaient, je comprenais pourquoi elle était devenue si compatissante. Je saisissais le lien entre nous, aussi minime soit-il. Elle avait perdu l'être aimé et était tombée dans les ténèbres. L'échec pour le ramener à la vie de me rassurait pas, et pour cause : si le Pseudomonarchia Daemonum n'avait pas eu l'effet escompté pour la magicienne, pourquoi l'aurait-il avec moi ? J'eus un élan de tendresse pour elle, comprenant plus que quiconque combien ce qu'elle avait vécu était difficile et marquant. Certes, nous n'avions pas connu le même parcours, mais certains drames nous étaient communs. Mais, cette bonté, je la ravalais très vite, ma nouvelle nature de mage noir m'obligeant à être aussi froid que je l'étais à l'accoutumée. Contrairement à Chéryl, je ne m'étais pas débarrassé de ma part de noirceur, ou tout du moins c'est elle qui prévalait. Mais il fallait comprendre qu'avec l'enseignement reçu, la haine qui me contrôlait et surtout ma volonté à ramener à la vie ma chère et tendre, je ne pouvais me permettre de retrouver une vie saine et tout à fait normale. Tourner la page n'était pas une évidence, car mon seul et unique objectif était de pouvoir en effacer quelques lignes et les réécrire. Et sans la magie noir, je ne pouvais y arriver. Alors, certes, j'étais encore, au plus profond de moi, quelqu'un de bon. Mais je me devais de refréner cette minuscule parcelle de mon être désormais fortement corrompu. Je me comparais à elle, me disant que j'étais bien plus faible qu'elle puisque je restais coincé dans cette sombre bulle qui m'empêchait d'avancer. Seulement, c'était un choix, et je l'assumais. Et quand bien même j'aurais l'envie d'inverser la tendance, les horreurs commises et le peu que j'avais déjà causé me rattraperaient tellement vite...
Néanmoins, je ne pus continuer de me questionner, car elle s'excusa alors de l'arme psychologique employée à mes dépends. Ma tête bascula en avant, et je serrais des dents, cachant du mieux possible mon regard pour que la jeune femme ne puisse pas distinguer les larmes qui coulèrent à nouveau le long de mes joues. Certes, elle avait fait ça pour se protéger et éviter la mort. Mais la monstruosité d'un tel acte ne saurait être aussi facilement pardonné, et je gardais une part de rancœur dans un coin bien gardé de mon esprit. J'essuyais d'un revers de main mes joues humides avant de relever la tête, écoutant les diverses explications quant au livre des démons. Elle me disait l'avoir séparé en de nombreux morceaux, détachant chacune des pages pour les cacher à différents endroits du continent. Mais était-elle cinglée ? Je comprenais et admirais le fait de prendre autant de précautions pour cacher à l'insu de tous des objets d'aussi grande valeur. Mais jamais je n'aurais pris le risque avec ce recueil maléfique tant il était important ! Et si quelqu'un tombait malencontreusement sur un feuillet ? Ou pire encore, si certaines formules ne fonctionnaient plus sous prétexte que certaines pages étaient désormais séparées ? Je serrais les poings, gardant mon calme. Cela compliquait drôlement l'affaire. Je dardais un regard glacial sur la professeure de magie de l'école de Fortilia.

- Faire un bout de chemin avec toi ? Je n'en ai aucune envie, et encore moins pour aller récupérer une formule qui visiblement n'a pas fonctionné pour ton cas.

Je n'arrivais pas à me détacher de mes émotions. Affaibli mentalement, je n'étais pas en état d'aller à la quête des feuillets manquants pour pouvoir tenter de ramener à la vie celle que j'aimais. Il fallait me comprendre : je venais justement de la revoir sous mes yeux, car celle contre qui je venais d'avoir une altercation s'en était servie contre moi. Par ailleurs, Chéryl m'affirma que l'utilisation de nos magies respectives n'aurait pas été nécessaire si j'étais directement allé droit au but. Mais que croyait-elle réellement ? Pensait-elle qu'il m'était aisé de parler de ma souffrance ? D'expliciter sur mon passé, sur mes convictions, sur ma peine et haine ? Si cela semblait évident pour elle, c'était tout le contraire pour moi. Et cette carapace que je m'étais forgé avec les années et grâce à la noirceur des ténèbres, je ne désirais pas la briser, ou tout du moins pas encore. Au fond de mon cœur, je savais que je creusais la propre tombe de mon cœur, mais je ne pouvais affirmer que j'avais peur, peur de me dévoiler, peur de pouvoir enfin m'exprimer. C'était cette peur de la vérité qui m'empêchait de tout extérioriser et qui me poussait toujours plus encore vers la magie noire.
Malgré qu'il me restait encore de l'énergie, j'étais nettement en deçà de mes capacités habituelles, et si jamais cette elfe mage m'entourloupait, ce dont je doutais fortement malgré tout, je risquais de le payer. A juste titre, mieux valait saisir son offre et « prendre le temps de réfléchir », comme elle me le recommandait. Peut-être se doutait-elle déjà de ma réponse, si prévisible compte tenue de la situation. Je n'allais en effet pas m'arrêter sur un échec. Il fallait que je tente à mon tour d'utiliser la formule permettant d'utiliser les pouvoirs du démon censé m'aider à retrouver Elena, l'amour de ma vie. J'étais si proche du but, je ne devais pas me détourner d'une telle opportunité malgré les maigres chances de réussite. Ainsi, je retirais mon pendentif que je portais autour du cou, et je le tendis à Chéryl qui le récupéra en avançant lentement sa main. Je le déposais dans le creux de sa paume avant de reculer de quelques pas, soupirant.

- Va retrouver tes parents, j'ai besoin de... Me ressourcer. Quand tu auras récupéré le premier feuillet, attache mon collier autour de ton cou et pense fortement à moi... Si je viens, c'est que j'accepte de t'accompagner pour aller récupérer cette formule ensemble.

Étrangement, j'avais parlé avec une voix bien plus naturelle qu'auparavant, douce, mais surtout peu assurée. Mon timbre trahissait ma faiblesse qui venait d'être révélée aux yeux de la jeune femme qui savait que j'étais submergé par les émotions et que je n'étais plus réellement moi-même. L'esprit en proie au doute, je tapais sur le sol avec mon long et grand bâton avant de disparaître dans un nuage de fumée noire. J'avais l'intime conviction que j'allais revenir vers elle pour entamer la quête du Pseudomonarchia Daemonum. Mais avant cela, j'avais besoin de reprendre mes esprits dans mon antre quelques heures.


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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyMer 10 Jan - 10:45

L’adjuration des démons

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Comme je l’avais prévu, Luc réfuta ma proposition de faire un bout de chemin avec moi afin de retrouver les morceaux du livre qui lui permettrait peut-être de ramener Elena à la vie. Il était négatif. Cette noirceur qui lui avait embaumé l’esprit se répandait dans tout son corps comme un feu ardent et le consumait lentement. Il se pensait maître de lui même mais il ne connaissait pas encore le mal qui le rongeait. Il fallait qu’il choisisse entre le bien et le mal et à son âge ce n’était pas chose facile. Il pouvait très bien être un sorcier noir à part entière sans vouloir éliminer tout ce qui se trouvait sur son passage. Tyler et Haedeyne étaient devenus souverains de leurs petits pays en restant fidèles à la magie noire et à leurs statuts de sorciers sans pour autant plonger dans le côté obscur de cette magie si puissante.

Je ne bousculais pas Luc pour autant, s’il n’était pas prêt à se joindre à moi, je ne pouvais aller à l’encontre de ses idées. Il était devenu fort avec le temps et il allait le devenir plus encore.

- En effet, tu as raison, la formule n’a pas fonctionné dans mon cas je dois le reconnaître..... Mais n’as-tu pas l’impression qu’un détail nous différencie ? Je ne suis pas adepte de la magie noire, je ne suis pas un sorcier noir......Ce que tu es visiblement. Et le Pseudomonarchia Daemonum est un recueil maléfique réservé aux sorciers noirs. Peut-être que les formules n’agissent tout simplement pas sur des grands mages de magie blanche ?!

Étais-je convaincante ? Je ne le savais pas mais ce qui était sûre était que je me posais réellement la question. Et si je n’avais pas pu ramener Duncan à la vie simplement parce que cette formule était faite pour qu’elle soit dite par des sorciers noirs dans un certain laps de temps ? Dans ce cas ils seraient encore plus rusés que je ne l’avais imaginé ? Les questions se bousculaient dans ma tête lorsque je vis Luc me tendre un pendentif. Je lui tendis lentement ma main afin qu’il le dépose. Comptait-il me transformer ? Non il m’expliqua qu’il devait se ressourcer et que je devrais mettre le collier autour de mon cou dès lors que j’aurai le premier feuillet de la formule. L’agressivité avait disparu de sa voix et il semblait vouloir réfléchir. Il frappa le sol avec son bâton et s’en fut.

Je rentrais chez mes parents mais n’allais pas chercher le feuillet immédiatement. Je demandais à mon père de me téléporter chez mon Grand-Père, que je devais lui parler d’une chose importante et tout de suite. Mon père obtempéra et une fois rendus à Suef, je lui demandais de nous laisser seuls. J’expliquais la situation à mon Grand-Père et lui demandais conseil. Avec la sagesse de son temps vécu il me dit « Fais appel à ton cœur petite Cheryl, il ne t’a jamais trompé. Quand à ce jeune homme, je pense que la souffrance l’empêche de se contrôler mais perdre un être qu’on aime te déchire au plus profond de ton cœur et de ton âme. Tu l’as vécu et tu sais ce que c’est. Même si nous n’avons pu ramener Duncan, je pense que tu dois aider ce jeune homme. Après tout ta théorie est peut-être juste. Mais il te faudra la formule complète. Sais-tu où sont les deux feuillets ? »

J’expliquais à mon Grand-Père que je le savais et il me dit les dangers que j’allais encourir à reprendre le second. Il espérait que Luc me vienne en aide car il savait que même s’il essayait de lire dans ma tête je ne pourrais révéler l’endroit qu’une fois rendus sur place car seul ma main pouvait reprendre ce parchemin. Je rejoins mon père et lui demandais de me ramener à Fortilia. Je lui expliquais que je devais rendre service à un ami. Même si ce n’était pas vraiment exact, ce gamin avait réussi à toucher mon cœur et je devais m’en servir comme d’une force pour l’aider à atteindre son but.

Je me rendis à ma cachette, déposais ma main sur le dessus de ma planque et je récitais mon incantation afin de pouvoir récupérer ce feuillet. J’avais pris moult précautions afin d’être la seule à pouvoir y avoir accès et quiconque essaierait mourrait sur le champ. Étant immortelle, le livre ne serait jamais repris et le doyen savait ce qu’il faisait en me le confiant, tout comme je savais ce que je faisais en le séparant et en le cachant aux quatre coins de notre monde. J’enfilais alors le collier autour de mon cou.

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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyDim 8 Déc - 19:17







"L'adjuration des démons"


Feat Cheryl










J’étais de retour dans mon antre. À peine eus-je foulé la terre que je tombais à la renverse, lâchant mon bâton sur le sol, le laissant rouler dans un bruit fin sur le côté. Je fermais les yeux, mon corps se mettant à trembler et ma respiration se faisant haletante. Lentement, une traînée de fumée noire apparut, se mouvant tout autour de moi, m’entourant à la manière d’un cocon. Ma tenue changea, redevenant magiquement cette ample cape noire à capuchon ornée de ma parure de plume de jais. Elena… Le manque était si grand. L’absence, si douloureuse. Le fait de la revoir m’avait détruit. Et si je ne pouvais obtenir le Pseudomonarchia Daemonum, alors cette chère elfe allait mourir. Je m’en faisais implicitement la promesse.
Je réussis à reprendre mon souffle et à calmer mon corps. La magie maléfique qui m’entourait disparut à son tour, me laissant seul dans un silence mortuaire au coeur de mon repaire. Tendant le bras pour récupérer mon arme, je la plaçais de façon à m’en servir d’appui pour me relever. J’étais épuisé, tant physique que mentalement, bien que le second ait nettement influencé le premier. Je marchais lentement, déambulant dans les couloirs de mon antre secrète située en sous-sol d’un endroit reculé des Terres hostiles, jusqu’à arriver dans une salle pour le moins atypique. C’était une espèce de chapelle circulaire, dont le sol était orné de multiples pentacles colorés circonscrits les uns dans les autres. Au fond de la pièce, dans une cavité, de nombreuses bougies disposées autour de statuettes blanches représentant des silhouettes peu accommodantes. Les contours d’un livre se distinguaient derrière les figurines. J’allais m’asseoir au centre de la pièce, au coeur du plus petit des cercles magiques tracés sur le parterre de pierre.
J’avais besoin de réfléchir, comme je l’avais annoncé à l’elfe. Ce n’était pas une simple excuse pour prendre la poudre d’escampette. J’avais bel et bien besoin d’un moment de recueillement au plus profond de moi. Tandis qu’elle avait pénétré mon esprit et mon passé, rouvrant une blessure déjà à peine cicatrisée, Cheryl m’avait fait ressentir des choses que j’avais voulu faire disparaître: le sentiment de peur, de tristesse, d’agonie même. L’agonie du coeur. Pourquoi avait-il fallu que je tombe sur elle ? J’aurais pu m’en sortir sans dévoiler mes faiblesses, sans me livrer à une inconnue, mais rien ne se passe jamais comme prévu.

Je ne pouvais néanmoins rester obnubilé par cela. En effet, un élément important semblait être resté gravé dans mon esprit. Qu’avait-elle dit avant que je ne décide de couper court à notre conversation ? Qu’elle n’avait pas réussi à utiliser le Pseudomonarchia Daemonum pour ramener l’amour sa vie à la vie parce qu’il fallait utiliser une magie noire pour y arriver. Jusque-là, j’avais survolé cette information. Pourtant, elle était une donnée essentielle. Si elle avait raison, alors je n’avais pas à perdre espoir. Si elle avait tort, alors il se pourrait bien qu’elle ait fait cela pour me tendre un piège. Pourtant, j’étais persuadé de ses bonnes intentions. Et si… Et si le rituel nécessitait une puissante magie blanche et une puissante magie noire ? Apparemment, le créateur de l’ouvrage démoniaque avait distingué deux types de formules, une de magie blanche et l’autre de magie noire. Si tel était le cas, alors je devais nécessairement faire équipe avec l’elfe. Cela ne m’enchantait guère, le solitude m’allant bien plus au teint, mais je n’avais pas le choix. Je devais partir à l’aventure avec elle. Finalement, j’allais jusqu’à penser que c’était elle qui avait de la chance, car elle ne pouvait rêver de meilleur compagnon de route. Non pas que j’allais la divertir tel un troubadour en joie, loin de là. Mais j’étais puissant et rusé, ce qui me permettrait nécessairement de la protéger.

Assis au coeur de cette sombre salle aux odeurs d’encens, je fermais les yeux, me plongeant au coeur de ma propre mémoire. Depuis plusieurs années maintenant, j’arpentais le monde à la recherche de magies et de secrets enfouis depuis bien longtemps. J’avais lu et découvert de nombreuses histoires et formules. Parmi l’ensemble de cet amas de connaissances, de nombreuses concernaient les elfes, la magie blanche et les démons. Trois éléments indispensables de connaître lors de cette virée si « bien » accompagné. Alors je tâchais de tout visualiser, de faire apparaître la plupart des éléments dans ma tête pour les lire et les relire. En effet, le livre devant lequel j’étais n’était nul autre que mon « Libro nominis umbra », mon ouvrage personnel, le recueil de mes pensées et de mes pouvoirs. Tout était consigné en son sein. Il m’était alors possible d’en méditer le contenu, contenu inépuisable du fait de sa nature magique indéniable. Je fis donc mes devoirs, me préparant au mieux.

Alors plongé en pleine méditation, une décharge magique me provoqua un tressaillement. L’elfe avait mis le pendentif autour de son cou. Il était encore temps de faire marche arrière, et de ne pas réagir à cet appel. Mais j’avais su au moment même où elle me proposa ce voyage ce que j’allais répondre: j’allais accepter et partir en sa compagnie. Néanmoins, avant de quitter mon antre, je repris mon long et grand bâton magique, tapais sur le sol avec et changeais de tenue. Je m’équipais d’une grande toge rouge sang, aux bordures dorées, tenue digne d’un prince de grand royaume. Une côte de maille dorée fit à son tour apparition par-dessus la robe de mage, serrée au niveau de mon torse. Un bracelet doré prit place sur mon poignet gauche, bracelet orné de ce qui semblait être un rubis, ou en tout cas une pierre précieuse carnée. Ainsi, je claquais des doigts, disparaissant instantanément, pour apparaître aux côtés de Cheryl. Je désignais mon bijou de l’index gauche, celui-ci se dématérialisant en une fumée noire, celle-ci flottant dans les airs jusqu’à moi pour matérialiser l’objet autour de mon cou.

- Bien, me voici. En route. Mais je t’avertis: je parle peu et suis d’affreuse compagnie. Et tâche de ne pas me tromper, cela ne risque guère de te réussir.


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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyJeu 12 Déc - 11:22

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A peine le collier passé, je ressentis une force en moi qui me transperça jusqu'au coeur. Faisais-je une erreur en prenant la décision d'aider ce jeune sorcier ? Non j'en étais convaincue, mon coeur ne m'avait jamais trahi et s'il arrivait à ses fins ce ne serait que pur bonheur pour moi même s'il avait plongé dans le côté obscur de la magie. C'est lors que je le vis apparaître devant moi vêtu non plus de sa cape noire mais d'une tenue digne d'un rince d'un grand royaume. Il me rappelait Kairhal et en avait la prestance.

Il me désigna un bijou à son index gauche, celui-ci se dématérialisant en une fumée noire qui flotta dans les airs avant de se matérialiser autour du cou du jeune homme.

- Bien, me voici. En route. Mais je t’avertis: je parle peu et suis d’affreuse compagnie. Et tâche de ne pas me tromper, cela ne risque guère de te réussir.

Je le regardais en souriant après tout un petit merci pour la première partie du parchemin n'était pas trop demander, mais soit, il n'avait pas l'air décidé et je n'avais pas envie de faire la remarque afin d'éviter de le brusquer de nouveau. Notre chemin allait être long et il allait falloir que je lui dévoile l'une de mes cachettes. Il va de soi que je ne la réutiliserais jamais pour un objet attirant les sorciers noirs.

Bien le parcours risque d'être un peu long et chaotique mais au moins je pourrais voir si réellement tu as la puissance requise pour nous sortir de quelques mauvais pas. Cependant contrairement à toi, je n'ai pas le pouvoir de téléportation, il va donc falloir marcher, chevaucher, nous battre comme de simples humains, à moins que tu ne puisses nous téléporter ensemble.

Je ne le provoquais pas et je lui disais simplement la vérité mais face à sa susceptibilité je préférais prendre les devants. Pas facile de rester calme et sereine face à une âme aussi tourmentée que la sienne. Je ne voulais cependant pas le perdre de vue et voir s'il arriverait à ramener Elena à la vie. Je me disais aussi que je pourrais éventuellement l'aider car la ramener était une chose, la soigner en était une autre et ça je savais faire. Je n'avais pu sauver mon époux mais je n'en avais pas la possibilité alors que lui la détenait visiblement.

Je rassemblais quelques affaires, je ne pouvais partir en emmenant qu'une seule tenue. Je pris quelques vivres, le reste se ferait avec la chasse ou quelques sorts. Je ne pouvais imaginer que j'allais de nouveau arpenter les terres hostiles et qui plus est en compagnie d'un sorcier noir. Nous allions devoir nous rendre jusqu'à Raha'Na et je n'étais pas rassurée car le seigneur des lieux ne m'appréciait guère. Ou plutôt il n'appréciait pas le fait que son frère ressente des sentiments profonds à mon égard. Je redoutais d'affronter Ragnar le Terrible mais je voulais aider Luc et pour cela j'étais prête à affronter des tornades s'il le fallait. Rester seulement à voir le parcours avec Luc. Je le rejoignais donc dans ce but.

- Nous devons nous rendre à Raha'Na, étudions le trajet veux tu ?


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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyVen 13 Déc - 10:43







"L'adjuration des démons"


Feat Cheryl









J'avais choisi de faire équipe avec elle. Mieux valait donc que cette entreprise soit un succès, car en cas d'échec, ma fureur se déverserait sur elle. Une fois à ses côtés, je l’écoutais m’exposer son impuissance à réaliser la téléportation, sortilège complexe mais néanmoins si pratique. Ma foi, j’étais déçu qu’elle n’en soit point capable, et je pris ça pour un signe d’infériorité face à ma puissance. De surcroît, cela ne m'arrangeait guère, car j'aurais bien aimé passer le moins de temps possible en sa compagnie. J'étais encore sous le choc de notre première rencontre, d'avoir dû lui révéler mon passé houleux et mon secret. Elle connaissait ainsi l'une de mes seules faiblesses, et pouvait s'en servir contre moi à tout moment. Mais je n'avais pas le choix que de devoir la supporter, et dans tous les cas, j'étais préparé cette fois-ci. Je lui reconnaissais au moins la franchise de me l’annoncer. Dans tous les cas, il m’était impossible de me rendre au Raha’na aussi simplement malgré mes grands pouvoirs et ma maîtrise innée de la magie. Non pas que je ne pouvais la dématérialiser en ma compagnie, cela, en revanche, m’était possible. Mais je n’avais aucun point d’ancrage dans cette ville sombre. Je n’y étais allé qu’une fois, et de façon très furtive. Ainsi, lorsqu’elle m’annonça que nous devions nous rendre là-bas, j’arquais un sourcil. D’une part, je ne voyais pas l’intérêt de cacher l’ouvrage, ou tout du moins une partie, dans un endroit fréquenté exclusivement par des sorciers noirs. Mais il est vrai qu’on n’oublie bien trop souvent de fouiller sous son propre nez. D’autre part, il fallait réfléchir à un moyen de nous y rendre sans trop tarder. Je n’avais aucune envie de me retrouver seul pendant des semaines avec l’elfe. Néanmoins, une idée germa rapidement dans mon esprit pour nous faire gagner du temps.

- Raha’na dis-tu ? D’ici, ça fait pas mal de route. Je vais nous faire gagner du temps. On va démarrer de Darkflagst, la ténébreuse capitale noire. Le trajet n’en sera que bien plus court. Par contre, il va falloir se faire discrets quand nous quitterons la ville, je suis sûr qu’une horde de sorciers noirs se feront un plaisir d’avoir ta peau.

Il nous restait un second problème consistant en nos moyens de transport. Il n’était pas dans mes habitudes de marcher, ni même de courir à en perdre mon souffle. J’étais certain que Cheryl possédait une monture attitrée, connaissant l’amour des elfes pour les animaux. Mais elle ne pourrait pas l’emporter. En effet, je comptais nous transporter magiquement jusqu’à l’un de mes points d’ancrage de la cité noire qui n’était nulle autre qu’une espèce de chapelle jamais fréquentée. Impossible d’y transporter des moyens de locomotion, et de toute façon je n’étais pas non plus une machine à téléporte le monde entier. Je ne pouvais le faire.
En revanche, quand elle avait annoncé notre destination, j’avais cru déceler un peu d’appréhension à l’idée de nous retrouver là-bas. Que craignait-elle ? En toute franchise, je n’en avais cure. Ses craintes et faiblesses ne la concernaient qu’elle. Ainsi, je pris les devants. Mon conseil de démarrer de Darkflagst n’était pas qu’une simple idée: c’était un ordre, et je n’allais pas lui laisser le choix. Elle allait très vite comprendre que j’avais tendance à n’en faire qu’à ma tête - bien que mes actes soient nécessairement réfléchis -, et que j’avais tendance à diriger. Ainsi, j’avançais mon bras gauche, car j’avais besoin de la toucher pour nous transporter. Je fermais les yeux, visualisation l’endroit en question, qui m’était totalement familier puisque j’y étais allé à mainte et mainte reprises.
Alors que je me saisis furtivement de sa main, nous disparûmes dans un nuage de fumée noire. J’espérais fortement pour mon acolyte du jour qu’il ne s’agissait pas de sa toute première téléportation, car sinon, elle risquait de ressentir une migraine atroce l’espèce de plusieurs dizaines de minutes. L’endroit dans lequel nous fîmes irruption était une salle circulaire aux murs de pierre noire, éclairée par des cierges et des torches accrochées aux pans. Une tombe semblait trôner au centre de la pièce, juste derrière nous. Une porte en bois entrouverte menait à un escalier dérobé. Totalement conscient, je m’avançais vers elle, faisant signe à Cheryl de ne pas me suivre.

- Je vais nous chercher une monture. Reste ici, tu risques de m’attirer des problèmes.

Je n’avais pas tort. Une simple balade dans cette ville pour un éminent personnage de lumière comme Cheryl pouvait être mortel. Pour ma part, j’avais quelques contacts dans Darkflagst, et ma magie puait le mal. Alors que je quittais la pièce, qui se révéla être une chapelle sous-terraine d’un lieu de culte, je me mis à penser qu’il se pouvait qu’elle ne m’attende pas et qu’elle parte me retrouver dans la ville sombre. Mieux valait qu’elle s’en tienne à mes paroles.
Je quittais le temple maléfique, qui semblait totalement à l’abandon. La seule présence de vie dans les lieux relevait des nombreuses bougies allumées et des statues et autres autels sacrificiels qui semblaient entretenus. Je m’étais toujours demandé qui s’en occupait, puisque je n’avais jamais vu personne oser pénétrer ici.
Je me mis à marcher, sachant pertinemment ma destination. Personne ne m’arrêta dans ma démarche. Je reconnus quelques échoppes, dont un herboriste malfamé qui me salua. En effet, j’avais l’habitude de lui acheter quelques produits indispensables pour certaines de mes potions et certains de mes rituels. Je continuais mon chemin pendant une dizaine de minutes avant d’arriver à l’endroit qui m’attirait depuis le début. Il s’agissait d’une grande écurie donnant lieu sur une immense cour où couraient divers animaux. Je m’approchais du tenancier, un homme maigrichon, vêtu de guenilles de basse qualité et d’une veste en cuir foncé. Il portait un bonnet troué sur le crâne.

- B’jour monsieur l’sorcier. Qu’est-ce-qu’il vous faut ?
- Deux montures de l’infâme noirceur. C’est possible ?
- Bien sûr, mais va falloir payer l’prix !

Je claquais des doigts, faisant apparaître dans ma main gauche dans un panache de fumée noire une bourse en tissu, qui semblait pleine vue sa masse. Il allait bientôt falloir que je compte ma fortune personnelle, car à force de faire apparaître mes propres pièces à tout va, je risquais de ne plus en avoir… Le maître des lieux acquiesça, récupéra sa généreuse contribution et s’en alla me chercher l’objet de ma demande. La plupart des habitants de cette ville étaient des êtres cupides, qu’il était aisé de corrompre avec un surplus d’or. Lorsqu’il revint, je pus constater avec satisfaction qu’il ne s’était pas trompé. J’avais face à moi deux grands cheveux noir de jais, dont le visage et la crinière étaient surmontés d’une coiffe métallique grisâtre. On pouvait simplement distinguer de la fumée sortant des naseaux de l’animal, et deux yeux d’un rouge sanglant donnant la chaire de poule. Ils étaient prêts à être montés. Leur queue n’était pas naturelle: il s’agissait d’un panache de fumée noire prenant la forme d’une queue. Convaincu, je me saisis des rênes des deux montures, faisant le chemin en sens inverse pour rejoindre Cheryl. L’avantage de ces « chevaux », s’il s’agissait réellement de ça, est qu’ils étaient magiquement plus performants. Ils courent plus vite, plus longtemps et sont plus résistants. C’est exactement ce qu’il nous fallait. Plusieurs passants, dont des créatures peu accueillantes me regardèrent intriguées, ne comprenant pas pourquoi j’avais deux montures alors que j’étais seul. Certains m’avaient déjà vu traîner par ici, ou avaient entendu parler de ma réputation, et savaient que j’étais totalement seul. Ils devaient être surpris, tout simplement.

J’allais donc rejoindre l’elfe magicienne. Ce que j’ignorais, c’est qu’il y avait bien quelqu’un qui s’occupait du temple maléfique dans lequel elle était cachée. Et que, pendant mon absence, cette personne avait pénétré dans les lieux. Il s’agissait d’un prêtre occulte, dont le visage était caché sous un capuchon noir. Il y cachait deux dagues sombres. Et alors que je faisais le chemin dans cette direction, lui descendait les escaliers pour pénétrer dans la petite chapelle où se situait précisément Cheryl. Un affrontement semblait-il inévitable ?


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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyJeu 26 Déc - 16:38

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Raha’na dis-tu ? D’ici, ça fait pas mal de route. Je vais nous faire gagner du temps. On va démarrer de Darkflagst, la ténébreuse capitale noire. Le trajet n’en sera que bien plus court. Par contre, il va falloir se faire discrets quand nous quitterons la ville, je suis sûr qu’une horde de sorciers noirs se feront un plaisir d’avoir ta peau.

J'étais consciente que là-bas j'aurai maints dangers mais j'avais aussi quelques alliés et je ne comptais pas me priver. Lorsqu'il approcha son bras de ma main et me toucha, je ne compris pas immédiatement ce qu'il se passait mais je connaissais bien cette sensation. Jack me l'avait fait vivre tout comme Patrick. J'en avais horreur, je ne comprenais jamais comment je me retrouver à l'autre bout de la planète en si peu de temps.

L’endroit dans lequel nous fîmes irruption était une salle circulaire aux murs de pierre noire, éclairée par des cierges et des torches accrochées aux pans. Une tombe semblait trôner au centre de la pièce, juste derrière nous. Alors que j'étais moitié sonnée par le "voyage", Luc me dit de façon directe comme à son habitude :

- Je vais nous chercher une monture. Reste ici, tu risques de m’attirer des problèmes.

Lui attirer des problèmes oui et non, j'étais en plein coeur du royaume de Kaihral, mon amoureux transit, mais devais-je le dire à Luc, pas vraiment. Ce sombre passé était bien là où il se trouvait. Mais s'il venait à connaître celui qui m'a enseigné la magie noire ce ne serait peut-être pas bien apprécié. Je décidais donc de me taire et attendre gentiment le retour de Luc. Je le regardais partir en souriant, ma foi qu'il veuille diriger un peu me soulageait. Je reprenais gentiment mes esprits et c'est sereine que j'admirais malgré moi les statues de cette chapelle. Soudain un léger bruissement attira mon oreille affutée. Je décidais de me rendre invisible afin de juger si j'avais affaire à un être maléfique.

Il s’agissait d’un prêtre occulte, dont le visage était caché sous un capuchon noir. Il cachait deux dagues sombres. Prise au piège, je n'avais d'autre solution que d'engager le combat car cet être vil ne pouvait laisser une magicienne de lumière pénétrait sur son territoire sans riposter. J'attendis qu'il entre et je me glissais furtivement derrière lui présentant une de mes dagues sous sa gorge. Mais je ne compris pas exactement ce qui se passa par la suite car il s'évapora entre mes bras. Je me dis qu'il allait réapparaître mais au lieu de cela je vis réapparaître Luc.

C'est toi qui l'a fait disparaître ? Tu tuerais l'un des tiens pour moi ? Saches que je ne suis point novice et que j'avais le dessus où disons plutôt que j'avais l'avantage.

Seulement Luc était innocent. Nous nous regardâmes et je m'empressais d'ajouter :

Si tu as des montures, nous ferions mieux de fuir ce lieu au plus vite, je connais un endroit où nous serons en sécurité même si je trouve que tu nous as fait faire un détour. Nous allons passer par Aïm, l'homme qui dirige ce pays est un sorcier noir mais il a décidé de rester neutre et nous pourrons nous reposer tranquillement ainsi que nos montures. Tu vas devoir une fois de plus me faire confiance.

Je ne comptais absolument pas rester au coeur des ténèbres et dormir tranquillement et sous protection. Nous chevauchions toute la journée et les monstres de Luc étaient très résistants, je devais le reconnaître. Arrivés en Aïm, Tyler me reçut à bras ouverts et malgré l'heure tardive accepta de nous loger pour la nuit. Je lui présentais Luc comme l'un de mes élèves.

Au lever du soleil, Luc me réveilla afin de partir pour Raha'na et je ne pus m'empêcher de ressentir un pincement au coeur. Je saluais Tyler et la chevauchée repris. Les ténèbres se firent de plus en plus ressentir et je savais qu'ici j'étais une cible. Je ne pouvais utiliser ma magie et je me livrais donc totalement entre les mains de Luc. Si l'on venait à découvrir qui j'étais, je serais condamnée ou pire, livrée à Ragnar, dirigeant de Raha'na , le terrible frère de Kairahl Frost.

Où comptes-tu nous mener ? Tu sais qu'ici je suis en danger ?

Je savais que si je voulais être libre, je pouvais utiliser la magie noire mais je risquais de replonger dedans et me perdre. Je regardais ce gamin si attendrissant mais si puissant en même temps, sachant pertinemment que je ne pouvais que me livrer entre ses mains.

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Dernière édition par Cheryl Daynight le Mer 25 Mar - 15:44, édité 1 fois
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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyLun 17 Fév - 22:35







"L'adjuration des démons"


Feat Cheryl









Guidant les deux montures de l’infâme noirceur à travers les rues sinueuses et grouillantes de monstruosités vivantes de Darkflagst, je prenais soin à ne pas attirer l’attention plus que nécessaire. Je n’avais pas grand-chose à craindre, mais j’étais relativement impatient de me plonger dans notre quête avec l’elfe magicienne. Ainsi, l’idée croiser une connaissance et entamer une conversation, horrible torture pour une personne aussi peu loquace que moi, n’était même pas envisageable. Je croisais à nouveau l'apothicaire qui m'avait salué sur le chemin inverse. Il me salua à nouveau, avant de murmurer à l'oreille d'un homme dont je n'arrivais pas à distinguer les traits. Mieux valait que je ne m'en préoccupe pas, cela pouvant m'attirer des ennuis,  
Je revins jusqu’à la chapelle profane dans laquelle mon acolyte était cloîtrée, attendant mon retour, quand je constatais avec effroi que la porte était entrouverte. J’étais pourtant certain de l’avoir fermée derrière moi. Je ne pouvais avoir commis une telle erreur. Deux possibilités s’offraient alors à moi: soit Cheryl avait quitté les lieux, ce qui était un acte bien trop stupide pour quelqu’un de son acabit en plus du fait que je le lui avais défendu, soit quelqu’un avait pénétré dans les lieux en mon absence… Ce qui n'était pas impossible, bien que les lieux soient abandonnés. Il était inconcevable que la cité sache qu’une telle personne de la lumière soit présente en ces lieux. Je lâchais les chevaux de la nuit, sachant pertinemment qu’ils n’iraient nulle part sans mon approbation, et pénétrais dans la chapelle avec impatience. Mon bâton dans la main droite, j’allais jusqu’à la cachette de l’elfe, constatant qu’effectivement, elle n’était pas seule. Elle venait de surprendre un ennemi en le prenant à revers ; il disparut subitement, nous laissant seuls. Elle m’accusa, ou sembla me porter des soupçons, mais je n’y étais pour rien. Je n’avais malheureusement pas le pouvoir de faire disparaître mes ennemis en un claquement de doigt. Surtout, ce qui me fait tiquer, malgré le fait que je restais immuable et impassible, était le fait qu’elle ait osé affirmer que j’étais « l’un d’eux ». Non, je n’étais pas comme tous ces habitants de Darkflagst. Non, je n’étais pas une créature immorale et sanguinaire pleine de noirceur. J’étais différent. Je pouvais avouer que cela ne sautait pas aux yeux, mais tout de même. Mieux valait pour elle qu’elle me considère comme celui que j’étais réellement.
J’allais lui annoncer que j’avais récupéré nos précieuses montures, mais elle me coupa l’herbe sous le pied, allant même jusqu’à choisir notre itinéraire. Je ne pipais mot, mais quelle toupet: elle osait dicter sa loi sur des terres que je connaissais bien mieux. Pourtant, lorsqu’elle annonça vouloir aller à Aïm, je compris qu’elle en savait bien plus sur cette région hostile du monde qu’elle ne semblait paraître. Visiblement, Cheryl avait des attaches dans la contrée. Nous nous étions donc mis en route sans un mot de ma part, comme je l’avais promis. Il était hors de question que je bavarde avec cette femme. Elle en savait déjà bien trop sur mon histoire, autant garder une certaine distance. Nous sommes arrivés chez le maître des lieux, qui, je le sentais, ne croyait pas vraiment l’elfe lorsqu’elle annonçait me présenter comme l’un de ses élèves. Mais il ne chercha pas à en savoir plus. Dès l’aurore, je réveillai Cheryl pour nous élancer dans la suite de notre voyage.
Alors que nous chevauchions sans relâche depuis plusieurs heures déjà, ma complice brisa le silence qui était pourtant la règle imposée entre-nous, me faisant part de ses inquiétudes. J’arrêtais la cavalcade à quelques mètres d’un grand lac d’une eau qui semblait assombrie par les ténèbres ambiant.

- Nous ne sommes plus très loin. Si nous continuons à ce rythme, nous pourrons entrer dans la ville à la tombée de la nuit. À moins que tu n’interrompes une fois de plus notre…

Tout à coup, je sentis une anomalie. Je quittais ma monture, faisant signe à Cheryl de ne pas bouger. Subitement, une flèche auréolée d’un halo verdâtre fusa en direction de l’elfe, et j’eus tout juste le temps de la contrer avec mon arme magique, la faisant disparaître en un amas de flammes bleutées. L’assaut venait de rochers surélevés à quelques mètres de nous. Le reste du paysage n’était que vaste étendue d’eau, et désert rocailleux. Une silhouette humanoïde quitta alors la cachette à laquelle j’avais pensé. Constatant de l’immense arbalète qu’il tenait dans sa main droite, j’en déduisis qu’il était notre agresseur. Vêtu d’un immense manteau noir troué de toute part au niveau de pieds affublés de grande bottes salies par le temps et d’un grand chapeau surmonté de quelques plumes blanchâtres, il s’avança lentement vers nous. Je crus distinguer un cercueil sur son dos, attaché à lui par des chaînes métalliques. Cela trahissait une force physique impressionnante. Avant même de me questionner sur son identité, question à laquelle il n’allait pas répondre de lui-même dans tous les cas, je m’interrogeais sur la façon dont il nous avait retrouvé. Il s’il nous suivait depuis Darkflagst ? Impossible, nous nous étions arrêtés dans la demeure du seigneur d’Aïm, il aurait sans doute été repéré… À moins qu’il ne soit un assassin professionnel, auquel cas cela serait plausible.

- Pas si vite tous les deux là. La fille, tu empestes la magie blanche. Ça sert à rien de le masquer, je sens ces choses… T’en penses quoi, Vic’ ?

Le dénommé « Vic » fit son apparition à son tour. Et quelle entrée en scène… Il sortit lentement de l’eau du lac, le visage recouvert d’algues et armé d’un grand sceptre métallique vert, dont le bout représentait un triangle brisé de chaque côté. Incrédule, je lâchais un hoquet de surprise. Je savais très bien qui était cet homme ! Sa longue barbe grise et sa robe grise où était brodé un triangle brisé vert ne trahissaient pas: il s’agissait de Victorolus Felisis, un sorcier noir à qui j’avais volé une boussole magique il y a de cela quelques mois. Et dire que je croyais qu’il se fichait de cet artefact. Le calme du voyage venait de se transformer en cauchemar. Je m’étais fourvoyé: alors que j’avais cru que Cheryl allait m’attirer de nombreux problèmes en ces lieux, il semblerait finalement que les torts soient partagés. Je soupirais, m’apprêtant à expliquer la situation à ma partenaire, mais encore une fois, je fus devancé.

- Vue ta tête, je pense que t’es surpris de me voir ! Il serait temps que tu me rendes ce que tu m’as volé Luc, hun ? Et puis, j’avais besoin du sang d’une elfe pour une potion tiens, autant faire d’une pierre deux coups héhé !

Le combat étant inévitable, et connaissant plutôt bien le personnage, je me permis de me mettre face à Victorolus, l’air concentré. Cheryl allait devoir affronter, ou tout du moins gagner du temps avec l’autre adversaire. Mais si jamais elle utilisait une magie blanche à trop forte dose, elle risquait d’attirer l’attention de tous les pires malfrats de la région… Néanmoins, ayant eu la chance de pouvoir contempler une partie de son histoire, je savais qu’elle maîtrisait la magie noire. Et même si elle ne souhaitait plus s’en servir, peut-être allait-elle devoir faire une entorse à cela.

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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyMer 25 Mar - 16:49

L’adjuration des démons

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Luc répondait à la seule question que je posais depuis le début du voyage :
- Nous ne sommes plus très loin. Si nous continuons à ce rythme, nous pourrons entrer dans la ville à la tombée de la nuit. À moins que tu n’interrompes une fois de plus notre…

Je le vis descendre de sa monture, me faisant signe de ne pas bouger. Subitement, une flèche auréolée d’un halo verdâtre fusa au dessus de moi contrer in extremis par Luc qui la fit disparaître en un amas de flammes bleutées. L’assaut venait de rochers surélevés à quelques mètres de nous, un homme, arbalète en main, vêtu d’un immense manteau noir troué de toute part et d’un grand chapeau surmonté de quelques plumes blanchâtres s’avança lentement vers nous.

- Pas si vite tous les deux là. La fille, tu empestes la magie blanche. Ça sert à rien de le masquer, je sens ces choses… T’en penses quoi, Vic’ ?

Le dénommé « Vic » fit son apparition à son tour sortant lentement de l’eau du lac, le visage recouvert d’algues et armé d’un grand sceptre métallique vert, dont le bout représentait un triangle brisé de chaque côté. Luc semblait soudain estomaqué et lâcha un petit hoquet.

- Vue ta tête, je pense que t’es surpris de me voir ! Il serait temps que tu me rendes ce que tu m’as volé Luc, hun ? Et puis, j’avais besoin du sang d’une elfe pour une potion tiens, autant faire d’une pierre deux coups héhé !

C'était quoi ça encore, décidément je détestais me trouver sur le territoire des mages noirs. Mais mon compagnon ne pouvait lutter contre ces deux forces de la nature et je devais utiliser un sort de magie noire sous peine d'attirer tous les monstres vivant dans cette contrée. Je savais que cela allait me faire mal et que je souffrirais mais il ne pouvait en être autrement.

Luc allait devoir combattre son homme aquatique alors que j'allais devoir neutraliser mon arbalétrier. Je regardais Luc de façon à lui faire comprendre qu'il ne devait pas se laisser impressionner et que je m'occupais de mon espèce d'homme lambeaux. Nous savions l'un comme l'autre à ce moment là que si l'un de nous deux avait une défaillance, nous étions condamnés. Les sorciers noirs seraient immédiatement alarmés si j'utilisais un de mes sorts de magie blanche et pourtant si je pouvais l'utiliser, la fin de ces deux monstres serait bien plus rapide.

Je me concentrais alors et j'optais pour faire une boule d'énergie comme Tyler me l'avait appris, mais je ne l'avais réalisé qu'une seule fois en sa présence et sous son contrôle. Je me mis alors en communion avec mon esprit et me concentrais faisant rejaillirent le sang noir de mes veines. Mes yeux devinrent rouges et et une sombre lumière apparut devant moi surprenant mon adversaire, le neutralisant et le conduisant par delà les convives de la faucheuse. Je laissais retomber cette concentration, mais le sang noir me brûlait. Je m'écroulais au sol.

Lorsque je rouvris les yeux, Luc était penché au dessus de moi, avais je failli ? Et lui comment avait il réagi ? Son adversaire était-il mort ? Avais je renfloué le sang noir ? Toutes ses questions fusionnaient dans ma tête, je n'arrivais pas à rassembler mes idées. Avais je réellement fait ça ?

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"L'adjuration des démons" - Luc & Chéryl EmptyMer 25 Mar - 19:33







"L'adjuration des démons"


Luc & Cheryl









Je faisais désormais face à Victorolus Felisis, lui qui avait une sacrée dent contre moi. Je ne pouvais lui en tenir rigueur, je l’avais volé. Je m’étais fourvoyé en pensant ne jamais subir les conséquences d’un tel acte. Il faut dire qu’avec ma notoriété qui commence à s’accroître, et du fait de mes puissants pouvoirs, je ne pensais pas qu’un sorcier de son acabit oserait m’affronter. Car je n’étais concrètement pas inquiet du combat que je m’apprêtais à mener, et pour cause: si j’avais pu lui dérober un artéfact magique, c’est bien qu’il n’était pas si puissant que cela. Je ne doutais pas à un seul moment de ma défaite.
Je m’étais renseigné sur cet individu au signe distinctif du triangle brisé, bien des semaines avant mon infraction. En effet, il était impensable de voler un sorcier sans connaître a minima ses pouvoirs. Et Victorolus n’était pas spécialement puissant. Il avait de vastes connaissances en la magie et maîtrisait l’art des potions à la perfection, certes. Mais ses pouvoirs, outre leur limite, n’étaient pas des plus exaltants. Or, j’étais exactement tout le contraire. Et il allait payer le prix fort de notre rencontre.
Il fut le premier à lancer l’offensive, ce qui m’étonna puisque le courage n’était pas dans ses qualités premières. Il tendit son bâton orné de son sigle, incarnant une formule magique. Un courant électrique relia les morceaux de triangles entre eux, et une décharge magique foudroyante fusa vers moi. Instinctivement, je tendis ma main gauche en avant, interceptant l’assaut. Prononçant un simple mot, l’attaque semblait tout simplement être aspirée par la paume de ma main. Dès lors qu’elle disparut, je fermais le poing… Avant de le rouvrir subitement, laissant une déflagration de multiples éclairs fuser à la direction de Victorolus, qui eut tout juste le temps de former une barrière de protection invisible pour en réchapper. Je profitais de sa stupeur pour taper sur le sol avec mon propre bâton, et prononcer une formule dans une langue maléfique, la même que précédemment. Une tempête de poussière se souleva lentement entre ma position et la sienne, avant de fuser en sa direction. Mon adversaire lâcha un sourire carnassier avant de tendre son arme et de la planter dans le corps de la tornade. Prononçant un mot se rapprochant du terme « Explosion », il fit tout simplement exploser la masse de poussière, laissant une vague de vent déferler sur le champs de bataille. Il sentait d’ailleurs la bourrasque tourner en sa faveur. Alors que la poussière se dissipait, il chargea une boule de flammes dans l’une de ses mains pour l’envoyer sur moi… Mais j’avais disparu. Je n’étais plus caché derrière la tornade. Et Victorolus eut tout juste le temps de se retourner, que je lui plantais une dague à la lame noir de jais que je venais de faire apparaître dans son coeur.

- Détourner ton attention pour mieux te tuer. Un subterfuge pourtant si basique…

Le mage s’écroula sur le sol. Je me permis de ramasser son arme, la trouvant relativement esthétique. Je sentais un flux constant de sorcellerie en son sein. Cela m’intrigua à tel point que je décidais de conserver la chose. Je l’attachais à la selle de ma monture maléfique avant d’aller en direction du corps de Cheryl. Je n’avais pas suivi grand-chose de l’affrontement, trop concentré sur mon propre combat, dans lequel j’avais dû faire preuve d’un calme absolu pour réussir à m’extirper de ma position pour aller magiquement dans le dos du sorcier, trop occupé à contrecarrer mes attaques. Je sentais une énergie malsaine émaner de l’elfe. Il semblerait qu’elle ait fait appel à la magie noire pour se sortir de ce pétrin. J’en étais plus que satisfait, pour la simple et bonne raison que de cette manière, les sorciers noirs peuplants ces contrées ne peuvent pas nous avoir repérés. Le seul problème était le fait qu’elle était étendue sur le sol, inconsciente. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle était dans cet état. Peut-être était-ce dû au fait qu’elle tentait de refouler son côté sombre après l’avoir pourtant exploité ? Cette femme était bien plus fascinante que ce que je pensais. Elle pourrait même être un sujet d’expérience pour décupler une certaine forme de magie, qui sait. Pour l’heure, elle était mon acolyte, et j’avais besoin d’elle. Je tendis mon bâton magique au-dessus de son crâne, fermant les yeux, mes paupières se mouvant d’elles-mêmes à un rythme frénétique.

- A te, daemones effugavit opprimere, qui non servivit utendo eis fortitudinem eorum. Mi benedicam tibi reficit.

Une aura de couleur verdâtre entoura progressivement le corps de Cheryl, flottant dans l’air pendant une petite minute. Enfin, elle disparut, et je rouvris les yeux, me relevant. Elle-même reprit conscience, s’asseyant. Elle semblait interrogative, et me questionna du regard, presque inquisitrice. Je venais pourtant de lui rendre son énergie, et de stabiliser son organisme qui semblait en totale désorganisation. Mais je compris rapidement que sa suspicion ne me concernait pas, mais était plutôt à propos de ce qu’il s’était passé avant son évanouissement. Ma foi, nous n’étions pas là pour bavarder. Je ne pris même pas la peine de l’aider à se relever, me dirigeant jusqu’à ma monture de l’infâme noirceur, un fin sourire aux lèvres.

- Tu peux te relever ? Je suppose que oui, puisque je t’ai conférée de l’énergie. J’aimerais que cette cavalcade se finisse rapidement, veux-tu ?

Je grimpais sur mon moyen de transport magique, me tournant vers l’elfe. À mon regard, elle comprit que je ne plaisantais pas. Je n’attendais aucun remerciement, pas plus que je n’allais lui en dire plus. J’avais également hâte de décamper, car malgré le fait qu’elle n’ait pas utilisé de magie blanche, des pilleurs et des sorciers allaient bientôt arriver dans les lieux, car un affrontement ne laisse jamais indifférent, d’autant plus que Victorolus avait des ennemis qui se raviraient à infliger de nouvelles tortures à son corps. J’attendis donc que Cheryl ne daigne vouloir repartir.

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