Farouche et rebelle, je sais pourtant me faire accepter et je trouve toujours du travail. Mes longs cheveux châtains ravissent les clients des tavernes mais gare à celui qui touche. Quand à mon physique disons que je suis svelte et surtout beaucoup plus forte que beaucoup ne le pensent. Je suis franche et très vive et il ne vaut mieux pas me provoquer sinon je réapparais en louve souvent sanguinaire.

Je suis du genre sérieuse et ne rit pas pour un rien même s’il m’arrive d’esquisser un sourire quand un client dit « hein ma belle, elle est bien bonne ! », pauvre cruche si tu savais comme je te méprise, mais le sourire faux-cul est très utile dans ce cas là et évite bien des déboires. Je ne suis pas pour autant coincée et je ris à des plaisanteries plus fines que celles des tavernes.

J’aime lire, me promener dans les bois, cueillir les fruits de saisons et de temps à autre je rendais visite à Hans qui disait sans cesse me voir m’épanouir au fil du temps. Mon caractère sauvage me permet de vivre en toute liberté. Je n’ai jamais tué un autre homme depuis le chasseur et pourtant j’avais mené de nombreux combats. Mais je ne désire plus prendre la vie à un de mes semblables juste quelques petits animaux pour me nourrir lorsque je fais une de mes expéditions.

Le plus important pour moi est de me sentir libre.

Ne rêvez pas, vous ne m’attraperez pas ! Je suis une louve et je peux vous dévorer.

Mon enfance

Je suis née dans un petit village non loin de Laustania d’humbles paysans qui aimaient travailler leurs terres. Petite dernière d’une famille de cinq enfants, je ne suis pas comme eux. A l’âge de dix ans, ma première transformation apparue et dès lors je pris très peur de moi. Mon père me jeta dehors car il disait qu’il n’avait pu engendrer un tel monstre. Un monstre ? Je ne trouvais pas lorsque je me regardais dans l’eau, j’avais une jolie fourrure gris clair. Mais il me rejeta et m’obligea à rester dans la grange. Ma mère vint me voir et m’expliqua que je n’étais pas la fille de son mari. Je n’en croyais pas mes oreilles, et attention, elles étaient plus que sensibles.

Elle m’avoua s’être laissée charmer par un chevalier et le désir l’avait emporté et je fus conçue ici même dans cette grange. Mais comment devais-je réagir ? Je n’étais encore qu’une enfant. Elle me donna un paquet et me dit de rejoindre une de mes tantes à Albeyria. Elle me confia au palefrenier Hans et je partie en pleurant et en l’appelant. Mais elle ne se retourna pas et toute petite que j’étais je suivais cet homme, laissant ma petite vie entre ses mains. Mais Hans se montra gentil et la route fut somme toute agréable. Quinze jours plus tard, j’arrivais chez ma tante, elle me regarda comme on regarde un chien et me dit d’aller dans mon coin. Je ne comprenais pas alors elle me tirailla, me serrant le bras et me jeta dans une espèce de coin où de la paille était disposée au sol, me disant que ce serait ma couche.

Elle dit au palefrenier qu’il pouvait se mettre dans un coin de la grange pour la nuit et qu’il repartirait le lendemain. J’avais faim alors j’osais quémander de la nourriture qui était abondante sur sa table. Mais elle me jeta un bout de pain et me dit que je pourrais boire dans la gamelle du chien. Je me mis à pleurer et elle me jeta dehors en disant que cela me calmerait. Je rejoignais Hans dans la grange, le suppliant de me garder avec lui, qu’elle était méchante et que je ne valais pas plus que le chien. Le brave homme me prit dans ses bras et nous nous enfuyons dans la nuit noire.

Une vie d’errance et de bonheur

Hans n’osa pas rentrer chez mes parents et trouva des petits boulots afin de nous nourrir. Il avait fabriqué une petite maison dans les bois à l’abri des regards et je m’épanouissais gentiment.  Patiemment, il m’apprit à lire et à compter, me conseilla sur ma façon de parler et s’arrangea pour faire de moi une jeune fille convenable. A 16 ans mes transformations étaient totalement maitrisées et je devenais une superbe louve blanche. Je savais très bien lire et j’étais très économe depuis que j’avais notion de la valeur de l’argent. Hans me conduisit en ville et je découvrais un monde totalement nouveau pour moi. Je regardais ces grandes maisons et découvrais ce bruit de chariots, des camelots et tous ces gens qui parlaient en même temps et même hurler. J’avais très peur et je demandais à rentrer chez nous. Je reprenais ma vie sauvage et aider à l’entretien de la maison. Hans n’avait plus peur de moi, même s’il me disait se méfier lorsque je partais en chasse car je revenais avec une fourrure tâchée de sang,  mais aussi de quoi dîner. Cette sensation de liberté était merveilleuse et j’appréciais de vivre ainsi moitié sociabilisée moitié sauvage. Il m’apprit à me battre et à manier l’épée afin de pouvoir me défendre sans me métamorphoser et je devins assez habile.

La transformation


A 25 ans, un groupe de chasseurs me poursuivit et je réussis à échapper à la plupart de mes poursuivants sauf un qui réussit à m’attraper. Il tenta de me violer, glissant ses mains sous ma jupe, je me sentais prise au piège et je fus confrontée à une nouvelle métamorphe qui me fit très peur mais qui me permit de tuer mon agresseur. J’étais devenue un loup « ange », des ailes m’étaient apparues dans le dos et grâce à elles, j’avais pu m’envoler et attaquer le chasseur par au dessus. Il n’eut pas le temps de réagir que je lui plantais mes crocs dans le cou, l’égorgeant et m’abreuvant de son sang car je désirais vengeance. Mais Hans prit peur et me dit que je ne pouvais plus rester si je ne me maitrisais pas. Je lui ai alors demandé de l’aide et au bout de 5 années à me maitriser je compris que j’avais aussi un pouvoir de guérison. Non seulement Hans supportait mes métamorphoses mais un jour je le blessais gravement, j’eus tellement peur que je redevins moi-même, je me mis à pleurer et une de mes larmes tomba sur lui. Il se leva et se mit à bouger dans tous les sens. Je crus que je lui avais encore fait des misères mais il m’embrassa, me disant qu’il n’avait plus aucune douleur et se portait comme un charme. Par la suite dès lors qu’il se blessait, il me demandait de pleurer pour le guérir mais la plupart du temps je pleurais de rire. Je maitrisais totalement mes pouvoirs et je décidais de partir voir ce que je pourrais faire ailleurs et me rendre utile aux plus démunis.

Mon départ

A 26 ans, j’annonçais à Hans que je désirais partir et vivre ma vie, il en eut le cœur brisé mais je me devais d’apprendre à affronter les autres, découvrir les villes et non pas seulement les petits villages de campagne. Et ce ne fut pas sans peine que je fis mon baluchon et dis au revoir à celui qui me servait de père depuis près de seize ans. Mes premières arrivées en ville furent méfiantes et le soir à la tombée de la nuit, je montrais souvent les crocs ce qui me valut d’être chassée voir même on m’envoyait des volées de flèches. J’accumulais les petits boulots et souvent dans des tavernes car ils avaient toujours besoin de serveuses. Au bout de plusieurs années, je maitrisais totalement mes métamorphoses et je ne ressentais plus le besoin de me métamorphoser dès lors qu’un homme m’approchait. Je me laissais même charmer par certains et finissais dans leur couche mais jamais rien de sérieux juste des aventures d’un soir car après leur avoir tenu conversation, je ne les estimais pas dignes de moi.  Je ne me fis pas de vrais amis car je n’avais pas encore confié à personne ma vraie nature. Aujourd’hui à 34 ans j’avais ma vie bien en mains, je courais souvent dans les bois afin de dégourdir mes jolies pattes blanches et surtout chasser car même si j’en étais revenue à la civilisation, je me plaisais à courir la nuit sous ma forme de louve, laissant voler, au gré du vent et de ma course, mon joli pelage blanc. Un jour j'aurai peut-être le courage de retourner voir ma mère afin qu'elle m'en dise plus sur ce chevalier qui avait participé à ma conception. Etait-il comme moi ? Avait-il des dons ? Des tas de questions se bousculaient dans ma tête.

Prénom/pseudo : Choupette
Âge en vrai: On ne demande pas à une femme
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