Au fin fond de la forêt, une cachette.

- Là ! Arrêtez le !

Encore courir, une nouvelle fois, échapper aux personnes qui le poursuivent, ne surtout pas se retourner, regarder devant soi et ne pas penser à autre chose qu’à la fuite. Sourire, sauter, s’échapper, se libérer. Survivre. Ne pas se faire exécuter. Lancer un couteau sur le pied e cet idiot de garde et grimper le plus possible. Se faire aussi discret qu’un félin. Rester silencieux.
Encore une fois, Jazz devait échapper à ceux qui étaient contre le fait qu’il fallait voler pour survivre, il émit un léger soupir, faisant un petite moue, puis quand enfin le silence fut, il s’en alla de cette ville désormais trop connu à ses yeux.

Jazz, son seul petit sac sur le dos, avançait dans les rues, avec discrétion et fini par tout de même se faire repérer, aussitôt se mit-il à courir pour échapper à tous ces gens qui voulaient le voir puni, de devoir vivre. Il parvint à déployer ses ailes assez discrètement et s’enfonça rapidement dans une forêt, où il manqua de s’assommer contre un arbre, ne calculant pas bien sa vitesse. Il savait qu’il ne pourrait pas s’envoler haut pour voir où il était exactement, et d’ailleurs, le voilà perdu en plein milieu de ces arbres. Néanmoins, Jazz était sûr d’une chose, au moins là, personne ne le trouverait ni ne le pourchasserait, et quoi de mieux que des arbres à l’air libre pour s’offrir un peu de nourriture gratuite ? Certes, les champignons savaient être dangereux, et les baies mauvaises, mais c’était toujours mieux que n’importe quoi.

Jazz grimpa à un arbre, et observa aux alentours, voir ce qu’il pouvait trouver, cherchant de quoi vivre, manger, boire. Une source serait bien. Soudain, il vit une présence, une femme, il savait qu’elle ne savait pas qui il était, aussi sauta-t-il brusquement de son perchoir et se dirigea-t-il vers elle, sourire aux lèvres. Il ne comptait pas la voler, juste s’informer, ici ils étaient libres, et le vol n’avait pas lieu d’être tant qu’il pouvait survivre par autre chose. Mais Jazz n’aimait pas vivre en forêt : Les insectes le grattaient souvent en s’infiltrant dans ses habits.

- Bonjour ! Saurais-tu où on peut boire ici ?

C’était une question en somme simple, et son sourire était avenant. Il ne voulait aucun mal et venait en paix. Il avait juste soif.

Au fin fond de la forêt, une cachette.

Jazz se rendit facilement compte que la jeune fille semblait surprise de son apparition, et si cela l’amusait, il espérait qu’elle serait assez sympathique pour lui indiquer le chemin demandé. Et en effet, la jeune fille vint à lui répondre, lui indiquant qu’il y avait une rivière peu loin d’ici. Jazz était ravi, mais la forêt était grande, et il ne pouvait se permettre de la visiter de façon dragonesque, aussi, gardant son sourire, il remercia la demoiselle et lui fit :

- Vous semblez bien connaître la forêt, sauriez vous me guider vers cette rivière ?

Jazz resta souriant là, trépignant aussi, parce que bon sang qu’est ce qu’il avait soif quand il y réfléchissait. Il restait poli, parce que tout voleur qu’il était, il savait user des bonnes manières.

- Je ne connais pas bien ces bois, donc j’ignore si je ne vais pas me perdre plutôt que de retrouver la rivière.

Ah bien sûr il était intelligent et malin pour trouver son chemin, mais bon, c’est parce que c’était son côté voleur, et ça il le cachait bien. Et puis, faire une rencontre pouvait toujours être des plus agréables, surtout si Jazz apprenait quels étaient les meilleurs lieux de ces bois pour s’y cacher au cas où qu’on le trouve.