Détermination, persévérance, courage, ambition…….. Tant de qualités pour décrire cette jolie jeune femme brune au regard noisette et vif. Fascinée depuis toujours par la nature et ses secrets, par l’histoire de l’humanité, et particulièrement aux médecines ancestrales, c’est donc tout naturellement qu’elle se destine au métier de médecin naturopathe. Métier dans lequel elle peut pleinement mettre à profit ses connaissances scientifiques afin de réinventer la médecine actuelle, qu’elle juge trop lucrative et pas assez éthique. Trop globale et pas suffisamment à l’écoute des besoins de chacun. Trop protocolaire. Trop déshumanisée. Trop invasive. Trop infantilisante. Trop esclave des industries pharmaceutiques classiques qui selon elle, font passer le profit avant la santé des patients. Cela en fait beaucoup, de « trop » me diriez-vous……  C’est exactement sur ces points-ci, entre autres, qu’Abigail  veut travailler, avec l’intime conviction que l’on peut changer les choses, à condition bien entendu, de s’en donner les moyens ! Si un grand nombre de personnes la jugent utopiste, d’autres, au contraire l’érigent en modèle pour la médecine de demain. Car si elle est rebelle et volontaire dans l’âme, elle n’en n’est pas moins réaliste : elle sait que le parcours pour arriver à ses fins, c’est-à-dire une médecine plus juste, plus humaine, plus naturelle et plus efficace, va être long et fastidieux. Elle sait qu’elle se heurtera à de nombreux obstacles, notamment à ses détracteurs, les adeptes de la médecine classique et les lobbys pharmaceutiques qui n’hésiteront pas une seconde à lui mettre des bâtons dans les roues, de peur de voir leur monopole absolu sur la santé bafoué par cette potentielle « dangereuse rivale ». Sans oublier qu’un autre obstacle, et de taille risque fort de se présenter à elle : Elle est une femme ! Sa force de caractère et son combat féministe parviendront-ils  à contrecarrer le machisme ambiant de ce milieu encore hélas trop dominé par les hommes ? En tout cas c’est ce qu’on lui souhaite !
Et si la médecine de demain s’inspirait de la médecine d’autrefois ? Et si le progrès, c’était simplement le respect de l’individu quel qu’il soit ? Le respect de chaque organisme ? Et si le progrès c’était de faire appel à Dame Nature sans pour autant l’exploiter à outrance ? De soigner simplement en améliorant son hygiène de vie ? Pour cela, Abigail continue assidûment ses recherches biologiques, ainsi que sur les pratiques médicales d’antan, pour les remettre au goût du jour. Et pour ce faire, quoi de mieux qu’un petit voyage dans le passé voir soyons fous dans un autre monde…….. ?

   

   

Abigail Rae O’Donnell Parker. C’est ainsi que je figure sur les registres à l’Etat Civil. Mais appelons-moi simplement Abigail Parker. J’ai 29ans et je suis originaire de Tralee, dans le Comté de Kerry (tout le monde connaît le fameux « Ring of Kerry ». Je suis l’aînée d’une fratrie de 2 filles ma jeune sœur, Kate,  étant âgée de 24 ans.  Nous avons grandi dans une ferme d’une petite bourgade près de Killarney. Nous vivions modestement mais nous étions heureuses ! Et nous nous estimions chanceuses par rapports à certains de nos petits camarades qui vivaient en ville. Hé oui, à la campagne, les possibilités de jeux sont multipliées par 4, nous pouvions nous cacher dans les buissons, nous rouler dans l’herbe, grimper aux arbres, courir, sauter, jouer dans les flaques….. Pour le coup c’était notre mère qui était un peu moins contente, mais qu’importe !!
Mon père était éleveur de brebis à laine, et ma mère est ouvrière dans l’agroalimentaire. J’ai suivi une scolarité assez mouvementée. Pour tout vous dire, l’école n’était clairement pas le lieu où je m’épanouissais le plus, bien au contraire…… D’un naturel taciturne et solitaire, c’est avec une sorte de plaisir sadique non dissimulé que mes camarades de classe me marginalisaient, et trouvaient toujours une occasion de m’humilier. Tous les soirs, je rentrais chez moi, l’uniforme couvert de tâches. Quand à mes professeurs, je ne pouvais même pas compter sur eux pour avoir ne serait-ce qu’un peu de soutient.  Eux aussi me délaissaient, au profit d’élèves, plus dans la norme selon eux……. J’éprouvais des difficultés à attaquer mes exercices et apprendre mes leçons, j’étais d’une lenteur défiant toute concurrence. Mes parents ont maintes fois été convoqués chez la directrice de l’école élémentaire, qui leur disait, d’un air navré, je m’en souviendrai toujours : « Votre fille a un avenir incertain. De grosses difficultés. Je suis navrée, nous ne pouvons rien pour elle . » Ces mots résonnent encore dans ma tête. Ce n’est qu’à partir du secondaire que je parvins à me frayer une place, ainsi qu’à trouver un réel sens aux études. J’affectionnais tout particulièrement les sciences physiques et naturelles, ainsi que les mathématiques. Cependant, je n’ai pas délaissé les arts et la littérature pour autant. Je n’y peux rien c’est ma nature curieuse qui veut cela !! Mais c’est du côté des sciences que ma balance a penché.  Il allait de soi qu’après le lycée, j’allais m’orienter dans un cursus scientifique, et pourquoi pas médical. Je me tâte encore. Il aura fallu hélas une terrible épreuve pour renforcer mon choix d’orientation. Mon père tombe gravement malade. J’avais 17 ans. Malgré la douleur et dans la mesure du possible, j’accompagne mon père à ses séances de chimio, et je me renseigne assidûment sur toutes les avancées médicales qui existent à ce jour. Je rêvais déjà d’un traitement radical et sans effets secondaires handicapants qui puisse guérir mon père. En effectuant des recherches poussées à la bibliothèque et sur internet,  je m’aperçus qu’il existe des alternatives plus douces. Enfin, dans les cas de mon père, vu l’avancée de la maladie, ça aurait été plutôt des traitements visant à atténuer les effets secondaires de la chimio, qui, je le voyais, l’affaiblissait à vue d’œil. La maladie a hélas, eu raison de lui. Il s’est éteint dans notre maison.
Pour moi, c’est devenu clair désormais : La voie médicale est faite pour moi. Et, force est de constater que la médecine classique ne met pas les patients dans des conditions optimales de lutte contre une maladie, je  me disais qu’apporter une peu de médecine naturelle permettrait aux patients d’apporter un certain confort…….. Et c’est une occasion rêvée de mettre à profit mes connaissances et mon amour de la nature en la couplant avec la médecine !! Je  décide de m’inscrire à la prestigieuse université Pierre et Marie Curie à Paris où je réside actuellement. Après mon doctorat en médecine générale, j’ai suivi une formation de naturopathie. Je fais parallèlement des recherches sur les médecines alternatives et de l’herboristerie.  

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