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Le carnet secret de Cara EmptyMar 29 Sep - 22:38
« Ne vous demandez pas pourquoi les gens deviennent fous. Demandez-vous pourquoi ils ne le deviennent pas. Demandez-vous ce qui fait qu’on tienne le coup... »
Chapitre 1 : L'adieu du feu

Les flammes, le sang, la mort... Les flammes, le sang, la mort...

Voilà ce qu'il reste de ma famille... Voilà ce dont je me souviens. Je me souviens de ma mère en pleurs, hurlant son désespoir alors qu'il m'emmenait. Je me souviens de grand frère, tranché à la gorge par un couteau et il y a papa...
Je l'entends venir... Il sait quand je pleurs. Alors il me punit. Je ne comprends pas pourquoi. Il me hurle que je suis faible et les sanglots viennent d'eux même.
C'est un cauchemar, ma vie est un véritable cauchemar. Enfermée dans ma prison, je ne vis plus. Je n'ai plus de raison de vivre sans eux... Pas sans eux.
La grille vient de grincer, il faut que je cache ce que j'ai volé, sinon, la punition sera encore plus lourde... Et je ne le supporterais pas.

**

Je crois bien que je saigne... Oui, je saigne.
Ma lèvre et ma joue sont entaillés. Et le sang coule le long de ma peau. Ce liquide poisseux me dégoûte. Cet homme me dégoûte... Tout me dégoûte.
Il ne sait pas que j'ai volé. Un simple carnet et un peu d'encre, comment pourrait-il le remarquer ?
Une goutte de sang vient de tâcher le papier, l'ornant d'une magnifique bavure bordeaux.
Se mêlent alors larmes et sang à ma douleur physique. Les hématomes ne se comptent plus tellement ils sont nombreux... Je cicatrise vite, j'ai toujours cicatrisé vite.
Mais la douleur est toujours là, elle est pesante, sur mes épaules comme sur mon cœur. Je pleure encore de leur disparition... Et parfois j'espère qu'ils soient encore.
J'imagine que ceci n'est qu'un cauchemar et que je vais me réveiller, mais le réveil est simplement toujours plus douloureux. Je dors à même le sol. Pas de confort pour les faibles.
Il dit toujours que les faiblards ne peuvent pas vivre comme bon leur semble, qu'ils font avec ce qu'ils ont et qu'ils se taisent.
Il parle beaucoup en fait... Il me fait pleurer, subir milles et une torture et personne n'est jamais arrivé. Ma mère, j'y crois toujours. Elle lui criait de ne pas m'emporter et j'ai vu les flammes. J'ai perçu ce cri strident. Un cri d'effroi qui m'en a retourné l'estomac. Ma mère, brûlée vive.
Et c'est tout ce que je vois, les flammes, la maison, leurs corps, le sang, les cris et la mort. Comme un refrain macabre qui se répète à l'infini. Tout ce qu'il me reste d'eux, ce sont des souvenirs.
Ca me fait toujours aussi mal, je ne sais pas pourquoi je respire encore si c'est pour vivre dans cette vie de misère...
Mackenzie m'avait dit que tout irait bien pour maman, qu'il ne fallait pas écouter les grandes personnes, qu'il ne fallait pas y croire. Elle m'avait dit que tout s'arrangerait. Elle me l'avait promis.
Et maintenant je suis seule. Je suis perdue. J'ai tout perdu et je perds la raison.
Je n'y survivrais pas, j'en suis sûre... Ses tortures me ruinent le morale et m'épuisent, mon corps finira par me faire défaut. Et je vais mourir. Ici, au fin fond d'une cave humide et odorante.
Je vais mourir dans l'ignorance, dans le froid. Et je meurs déjà. J'agonise. Il me détruit. A petit feu, comme il a détruit son crime. Je suis consumée par des flammes auxquelles je n'échapperais pas et elles auront raison de moi.
Et au fond... A quoi bon respirer si je ne puis vivre ? A quoi bon se battre si mon combat est vain ? Je préfère mourir en me souvenant des miens, en souffrant de ce manque avant de rendre mon dernier souffle.
Je leur dois bien ça... Pour l'amour des Wind, je dois mourir avec honneur.



Dernière édition par Cara W.Frost le Lun 28 Oct - 14:42, édité 4 fois
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Le carnet secret de Cara EmptyLun 9 Nov - 21:44
« L’empreinte qu’on laisse sur les gens ne s’efface pas avec le temps. Est-ce que ça vaut pour tout le monde ? Ou était-ce seulement un genre de délire poétique ? »
Chapitre 1 : Sombrer… L’océan reste profond.

Je ne pleure plus. Je crois que mon corps n 'en a plus la force, à moins que mon cœur n'ait finalement fait le deuil de mes proches...
Les images me hantent toujours et me brûlent constamment dans mes cauchemars... Le feu.
Mon regard terne se repose sur ces barres... J'ai essayé de compter les jours, rien qu'en me basant sur ses allers et venues. Mais il semblerait que ma main soit aussi épuisée que moi d'espérer.
J'ai fini par m'habituer à cette ombre... Cette absence de lumière dans ma vie. Je m'éteins avec le soleil, comme si sa vitalité manquait à la mienne.
Je n'ai plus peur des courant d'air froid, je ne sursaute plus quand j'entends ces voix murmurer au loin, je sourcille à peine quand ses pas se font entendre.
Puis-je au moins dire que j'existe encore ? Je ne suis plus que le fantôme de moi-même, plus qu'un bout de Wind qui ne repose pas encore dans le vent.
En fait, je cherche. Constamment.
Je sombre petit à petit et mes yeux sont rivés sur la surface. Je n'ai plus d'air et comme si le temps s'était figé autour de moi je me laisse sombrer. J'ai l'impression d'être moi aussi immobile, mais je m'enfonce. Il m'enfonce, me tire vers le fond et la descente aux Enfers ne pourrait être plus lente.
J'ai l'impression de couler, de flotter sous l'eau, gagnant le fond à une allure démesurément lente.
Et mon esprit s'adonne alors à ses réflexions.
Je dors toujours aussi mal, il faut dire qu'être songeuse rend insomniaque. Surtout lorsqu'une voix vous répète éternellement le même refrain, en boucle.
Une boucle infinie.
J'hésite. Et si je les vengeais ? Mais cette autre moi me souffle « à quoi bon ? »
Je ne sais pas qui elle est. Mais elle est là, tout le temps. Elle a ma voix, elle a tout de moi... Et elle a ce que je convoite. Une lueur vivace dans le regard.
Mais je ne sais pas ce qu'elle a de plus que moi, elle me tente. C'est elle le Diable.
Un démon, aux traits tellement semblables aux miens.
Je crois devenir folle. Ou le suis-je déjà ?
Le doute s'est installé en moi et mes convictions s'évaporent petit à petit... Elle est tellement tentante cette gamine qui rit, qui sourit... Qui vit.
Elle me tente tellement... Elle me souffle que ma liberté est proche, qu'il me suffit de tendre la main et de dire « Papa ». Ses murmures sont similaires aux siens mais elle est tellement plus... Persuasive.
« Oublie les Wind.. Eux t'ont oublié ! »

Mon regard la cherche et pourtant je ne la trouve pas...
Je ne sais plus ce que je vois, ni ce que j'entends... Je ne suis sûre que d'une chose, c'est qu'il descend.
Ce soir encore je sais qu'il me contera cette histoire et qu'elle me fixera de ses yeux de jades, brûlant de vie. Consumés par une flamme que j'ai perdue.
Une saveur amère se répand contre mon palet, jusqu'à m'en brûler la gorge. Je suis épuisée, j'en ai assez de vivre, j'en ai assez de me battre alors que je n'ai plus rien.. !
Les repères ont disparu. La douleur elle-même devient moindre. Et ce soir encore, elle est assise en face de moi et elle me tend la main.
Un sourire narquois pendu aux lèvres, cette lueur dans le regard... Et cette main tendue. Plus instinctivement qu'autre chose, la mienne retombe dans la sienne et nos voix se mêlent tout à coup.
« Cara Frost... C'est moi. »



Dernière édition par Cara W.Frost le Lun 28 Oct - 14:48, édité 4 fois
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Le carnet secret de Cara EmptyJeu 23 Juin - 19:35
«  Certains mots sont immortels, enterrés ou même brûlés. Ils sont alors destinés à renaître comme un phénix qui renaît de ses cendres. Et quand ils renaissent... ça peut littéralement vous couper le souffle... »
Chapitre 3 : Renaître de ses cendres

J'ai sombré dans le vice. Je ne suis plus rien de celle que j'étais. Au moment même où ma main a enserré la sienne j'ai su... J'ai su qu'on respirait le même air, qu'on parlait d'une même voix. J'ai su qu'on partageait dorénavant le même corps.
J'ai laissé la tentation m'emporter et j'ai serré la main d'un démon. Mais savez-vous seulement ce que cela signifie ?

Au moment même où nos esprits ont commencé à se mêler, j'ai senti la souffrance s'évanouir en moi. Il ne reste rien de ces terribles épreuves. Rien de plus que moi. Une nouvelle moi.
Je sais que la gamine que j'étais est morte avec la douleur, avec la souffrance de ce souvenir qui ne m'appartient plus. Il s'agit de son souvenir. Le souvenir de Cara Wind. Mais elle n'est plus que poussière aujourd'hui... Elle a bien essayé de se battre, mais elle ne faisait clairement pas le poids. Elle me chuchotait que je rejetais l'Amour, que les voraces Regrets allaient me dévorer de l'intérieur, que ce choix était le mauvais. Mais très honnêtement, je ne sais pas en quoi il est mauvais pour moi. Je ne souffre plus et j'ai eu la satisfaction de le mettre en échec.

Ce soir-là fut le plus jubilatoire de tous. Je me souviens avec exactitude du regard qu'il m'avait lancé lorsque mes iris verdoyantes avaient roulé lentement sur lui, lui faisant part de ma plus grande lassitude. Mais il ne déclara pas forfait tout de suite.
Il poursuivit son récit, en y apportant toujours plus de détails sanglants, toujours plus d'horreur. Une surdose de torture psychologique.
Son discours m'ennuyait et ne m'atteignait que par ce sentiment de fatigue. J'étais éreintée. L'histoire se répétait inlassablement comme si j'en avais réellement quelque chose à foutre. Il poursuit son macabre scénario et pourtant plus rien. Rien ne se produit. Pas un battement de cœur raté, pas de frisson, pas de sanglot. Rien qu'un ennui profond.

Il semble... Surpris ? Je crois bien que c'est de cela qu'il s'agit. Surpris et satisfait. Mais pense-t-il vraiment avoir gagné la bataille avec ça ? A ne pas s'y méprendre, je suis la seule coupable de la mort de Cara Wind. Elle est maintenant réduite à un tas de poussière, un tas dont j'ai su m'élever. Je suis née de cette catastrophe, il est vrai, mais je n'ai rien d'un ange. C'est comme avancer, mais à reculons.
Je suis pire. La colère coure dans mes veines et avec elle, la haine. Je crois bien même que c'est au-delà de ça... Je suis la Haine.
Je me nourris des sentiments noirs et obscurs des gens, c'est ce qui me donne de la puissance. Les ténèbres dans lesquelles j'ai été forgé ont fait faner l'amour qui, sans sa douce lumière n'a su retrouver le chemin de l'existence.
C'est lui qui m'a forgée cette vie et c'est à lui que je dois cet avenir sans souffrance. Mon père.
Ce fut peut-être le plus étonnant pour lui.
« Papa... Arrête tu m'ennuies. »
Il était ma seule famille, je ne l'aimais pas, mais je lui étais reconnaissante. Je me raccrochais à lui quelque part, il était devenu mon seul guide dans ce monde sans couleur, sans chaleur, ni lumière...

J'étais sa gamine. Je comprenais les choses assez vite. Et ce soir-là j'avais compris que ma prison de fer ne serait plus qu'un funeste souvenir. Je l'avais compris au moment même où les gonds se mirent à grincer. Ils avaient peut-être bien même rouillé depuis le temps qu'ils étaient là.
Il se posta face à moi et me tendit la main. Cette même main qui m'avait cognée, martyrisée et frappée à plusieurs reprises. Plutôt crever que de prendre la main de ce crevard.

Je me levais de ma seule force et je passais à côté de lui. Silhouette invisible et sans valeur. Je n'avais pas besoin d'aide. J'avais besoin de vivre.

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Le carnet secret de Cara EmptyLun 28 Oct - 22:31
« Si vous aimez quelqu’un, rendez lui sa liberté. »
Chapitre 4 : Évaporée, comme neige au soleil
« Cara, je ne peux pas faire ça ! Si ton oncle venait à apprendre cette nouvelle, il me ferait exécuter sur le champ ! »
C’était vrai et pourtant, même lui avait fini par céder à ma demande complètement folle. Mon oncle détestait me savoir hors de sa portée, c’est pour ça qu’il avait toujours engagé des hommes pour me suivre lors de mes excursions, même pour la plus simple des balades. Et en réponse, j’avais toujours pris un malin plaisir à me faire la malle par la porte de derrière.

Mais cette fois-ci, tout était différent. Derrière la porte, mon étalon attendait sagement que je le rejoigne pour un voyage au bout du monde. Je n’avais pas l’intention de revenir me pavaner dans la cour royale. Certainement pas, plutôt mourir que rester une seule seconde de plus auprès de ces vauriens.

La nouvelle fit rapidement le tour du royaume.

« La princesse a disparue. »

Cette nouvelle ne s’essoufflait plus, alors qu’elle était juste là, pile sous leurs yeux. Il n’existe aucune meilleure cachette que la foule. Celle qui vous emporte, au loin, celle on ne discerne que la masse, mais pas les détails.
J’avais tout fait pour disparaître. Évaporée telle neige au soleil.
Je savais que mon père se fichait bien de savoir ce qu’il allait advenir de moi, seul mon oncle s’inquiétait. Il s’agitait. Peut-être même qu’il n’en dormait plus la nuit, tant il était obsédé par ma personne.

Il voulait tout de moi, il voulait que je sois sa chose et si mon père avait fermé les yeux jusqu’à présent c’est surtout parce qu’il estimait que ces histoires ne regardaient que nous. Il n’avait que faire de notre petite guéguerre de pouvoir. C’était bien futile aux yeux d’un homme comme lui. Du moment que mon oncle ne se permettait pas l’irréparable, il ne risquait pas d’intervenir.
Des jours, des mois, des années mêmes s’écoulèrent sans que je ne donne signe de vie. Je mêlais étrangement aux gens de bonne foi. Tellement que je m’oubliais presque parfois, princesse d’un château obscur et austère.

Ce voyage n’avait rien d’une promenade de santé. Sur mes lèvres, un seul nom. Celui de Hélios Léker. Le mari légitime de ma camarade de route. Mackenzie Wind.

C’était jouissif de savoir qu’on avait une longueur d’avance sur celle qui avait tant cherché à me doubler. Oh ! Elle y avait cru. Mackenzie s’était noyée dans son propre mensonge, si profondément qu’elle ne vit qu’au dernier moment la corde que j’avais glissé autour de sa gorge si délicate.

Les sentiments que je lu dans son regard ce jour-là, n’avait d’égal que la haine que je vouais aux Wind. J’y vis la trahison, une déception qu’on pourrait décrire d’abyssale. La colère aussi, comme ultime réponse à l’éternité de sa rancœur. Elle me détestait. De tout son être, si fort que même ma magie s’en émoustilla.

J’avais gagné gros en m’alliant avec Léker. Il était incontestablement l’un des hommes les plus craint et les plus mystérieux de nos terres. Personne ne savait qui il était vraiment, ni même, ce que son château renfermait dans l’ombre de ces murs hostiles.
Il me donna accès à tout son savoir. La magie noire ancestrale. Ses textes les plus anciens, qui me donnaient accès à des sorts interdis, d’autres simplement oubliés dans les abîmes du passé. Je frôlais mon ambition du bout des doigts et mon corps entier, tremblait d’excitation.

Les sortilèges les plus sombres, regorgeant d’une noirceur d’antan. Des incantations qui dépassaient même les limites de mon imagination. J’ai parcouru de nombreux parchemins, me jetant, corps et âmes, dans ces écrits ancestraux, durant des heures, voire des jours entiers.

Avide, oui je l’ai toujours été. Mais bien au-delà de mon goût pour le pouvoir, c’est le savoir qui primait en ces instants précieux.
Léker m’avait offert une opportunité en or d’étendre mes compétences. D’enrichir mes pouvoirs magiques, sous mes yeux se tisser enfin l’image de mes plus noirs desseins.

**

J’ai finalement repris la route, après des longs mois d’isolement dans la tour d’acier de la famille Léker. A mon retour, Mackenzie n’avait plus rien de l’être que j’avais rencontré quelques semaines plus tôt. Elle était livide, complètement absente, comme si elle avait quitté sa propre enveloppe charnelle. Il ne restait rien de la jeune femme flamboyante, qui avait eu le malheur de croiser mon chemin. Elle était effacée…

Le pire dans tout ça ? Hélios ne semblait pas s’en plaindre. Ce simple fait, soulignait tout le désespoir de cet homme qui ferait tout pour reprendre ce qui était sien. Je retrouvais en lui cette part de Kairhal. Cette obsession de désirer quelqu’un, quel qu’en soit le prix à payer.

Hélios était si tourmenté par cette femme qu’il ne voyait même pas à quel point elle était brisée… Quelle triste toile s’étend sous mon regard insensible. Rien ne saurait sauver Mackenzie de son bourreau et rien ne saurait sortir Hélios de son illusion parfaite. Et c’est sur ce lugubre constat que je repris la route, en quête d’un artefact puissant, ayant parfaitement conscience que tout le royaume était encore et toujours à ma recherche, malgré ces 4 années passées sous scellé.

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Profession : paladin-soigneur
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Âge : 36
Cheryl Daynight
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Cheryl Daynight

Le carnet secret de Cara EmptyLun 4 Nov - 8:55
J'adore, tu es toujours aussi douée en écriture. Mais tout cela, Cheryl ne l'apprendra que si tu le lui révèles.
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